Petite fable de manu pour la maitresse bribri !!!
Le paon et le palaisUn jeune paon, imbu de son plumage
Fût pris dès son plus jeune âge
En mains par une vieille pintade
Qui laissa son vieux coq en rade.Lors, notre jeune volatileQui se trouvait fort volubileNe fût plus satisfait de son habitatEt se rêva en costume d’apparat.Pourquoi, se disait-il, se contenter
D’un simple poulailler, fût-il doré,
Alors que, sans travailler,Je puis demeurer au palais.Il me suffit, si mes calculs sont bons,De prendre mes congénères pour des pigeonsEt, pour les prochaines élections,De bien jouer les trublions.Ainsi fût fait, et contre toute attente,
Il prît la place laissée vacante
Par tous les vieux coqs déplumés
Dont tout le monde s’était lassé.Pour constituer sa basse-courIl fit appel à des vautoursAptes à tondre la laine,A amasser toutes les graines.Ses anciens congénères
Qu’Il jugeait fort vulgaires
Virent enfin, mais un peu
Qu’on les prenait pour des bâtards.Fort de son plébiscite aux élections,Nôtre dieu-paon, tel Pygmalion,Favorisa un jeune sardoukDont il se servait comme bouc.Grisé par ses nouvelles prérogatives,
Celui-ci, de manière fort hâtive,
Se crût par son maître autoriséDe jeunes oisons brutaliser.Las, malgré la volonté manifesteDe céler ces faits funestes,L’histoire vînt à transpirerHors de murs du Palais.Devant ce gros scandale,
Notre apprenti Sardanapale
Dût rétropédaler
A son grand regret.Il envoya ses janissairesDésigner un bouc émissaireMais la sauce ne prît pasEt l’oisillon resta sans voix.Moralité :
Même les rois de l’enfumage,
Ceux mêmes qui se voulaient rois mages,
Tombent un jour de leur piédestal
Et devront quitter leur habit royal.
C'est bien dit manu !!!
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