Nous allons essayer de comprendre quelle est cette
lumière de Pourim qui semble être cachée dans la
Méguila mais qui, avec une lecture plus profonde, est
en fait rayonnante et combien nous voyons la Providence
Divine dans chaque événement. Comme le dit
le Ramban dans la Parashat Bo : « le but de chaque
Mitsva est de donner la Emouna et croire vraiment
que tout vient d’Hashem ». Alors dans ce cas là, où se
situe le but de Pourim par rapport aux autres Mitsvots
de la Torah ? C’est reconnaitre que tous les miracles
qui se sont passés durant cette histoire ne
sont pas le fait du hasard.
Pour mieux appréhender ces notions, il nous faut exposer
le sujet de la foi en la Providence Divine selon
deux notions : 1) Tout ce qui se passe dans le monde,
au niveau individuel comme national, vient uniquement
de la volonté d’Hashem. 2) Même celui qui y
croit fortement est exposé au fait de se poser des
questions et de penser, has veshalom, que les éléments
arrivent de façons irréfléchie. La Méguilat Esther
nous apprend que TOUT vient d’Hashem et que
TOUT est parfaitement réfléchi. A nous d’y croire
d’une foi parfaite que c’est de cette façon qu'IL dirige
le monde depuis sa création jusqu’{ sa fin. Rien n’est
fait au hasard : de même que tous les événements de
la vie de l’homme de sa naissance { sa mort sont calculés
de façon précise. C’est la même chose pour
Pourim. Une succession d’événements étalés sur une
période de neuf ans s’enchainent les uns aux autres
afin d’atteindre un seul et unique but : la victoire d’Israël.
Mais pas seulement cela : ces événements sont
faits et organisés par Hashem d’une façon cachée.
C’est cela le dévoilement de la face cachée, c’est lorsque
l’on voit les merveilles du Créateur dans des événements
qui paraissent naturels . Même lorsque nous
ne comprenons pas Sa façon de diriger le monde, il
faut se dire que ce qu'IL fait est pour notre bien dans
TOUS les cas : C’est la base de la Emouna. En fait, il
ne faut pas regarder un élément parmi une succession
d’événements : au contraire , ce n’est qu’{ la fin
de toute l’histoire que l’on peut faire les liens entre
chaque fait. Comme nous le montre cette parabole :
Un notable acheta un jour un tissu d’une rare qualité.
Il chercha alors le meilleur tailleur de la ville afin qu'il
lui en fasse un beau vêtement. Lorsqu’il finit de le
confectionner, il le remit au riche. Ce dernier était
émerveillé par la beauté du travail mais posa une
question étonnante au tailleur : comment cela se fait-il
que la quantité de tissu à l’air moindre maintenant
que le vêtement est fait ? Je t’ai donné une longueur
conséquente de tissu mais je ne la retrouve pas dans le
vêtement ? Rends le moi ! Le tailleur lui expliqua qu'il
avait tout utilisé mais du fait de toutes les pliures qu'il
a dû faire, c’était normal d’avoir l’impression de ne pas
voir toute la quantité de tissu. Mais il ne le croyait pas.
Alors le tailleur demanda au riche de le retirer et commença
alors à découdre chaque pliure du vêtement !
Que fais tu ? Dit le riche. Puisque j’ai vu que tu ne me
comprenais pas, alors j’ai décidé de découdre le vêtement
afin de te montrer que tout le tissu que tu m’as
confié est bien dans les plissures.
C’est lors de l’épisode des dix martyrs Tsadikims
massacrés par l’empereur Adrien que les anges ont
alors déclarés : « C’est donc cela la Torah et son salaire
? ». Hashem leur répondit : « Je vais remettre le
monde comme il était avant sa création (Tohou Vavohou)
afin que vous compreniez que je n’ai pas pris
la vie de ces Tsadikims en vain et que tout est parfaitement
réfléchi et calculé depuis la Création du Monde
déjà ! ». Dans ce cas l{, c’est { nous de comprendre
à présent que les événements de notre vie sont calculés
par Hashem et que rien n’est laissé au hasard.
Comme le disait le Hafets Haïm : dans la vie, il nous
arrive de nombreuses choses et quelques fois ce
n’est qu'après des années que nous comprenons les
raisons pour lesquelles Hashem a agit de cette façon.
C’est cela la Sim’ha de Pourim. Quand nous finissons
la lecture de la Méguila et que nous mettons tous les
événements les uns à la suite des autres, nous voyons
parfaitement la Providence Divine et avons la certitude
qu'Hashem ne nous laissera jamais tomber.
Tiré du livre Léka’h Tov du Rav Israël Beifuss.
L’’histoire de lla Méguilat Esther
L e récit se situe en Perse, sous le règne d'A'hashverosh. En sa
troisième année de règne, il organise à Shoushan, une fête
de 180 jours pour les grands personnages de l'empire et un
immense festin de sept jours pour le peuple. Le septième
jour, il ordonne d’aller chercher la reine, Vashti afin que tous voient sa
beauté. Devant le refus de celle-ci de se présenter devant lui, il demande
l'avis de ses conseillers, dont parmi eux se trouvait Haman.
Celui-ci, criant au crime de lèse majesté, lui conseille de la tuer. Le roi
accepte et ordonne que l’on tue Vashti. Les serviteurs du palais proposent
au roi de faire venir au palais les plus belles jeunes vierges du
royaume afin que le roi choisisse la future reine. Mordekhaï , de
la tribu de Benyamin envoie au palais Esther. Elle trouva immédiatement grâce aux yeux du roi. Tandis
que Mardochée était assis à la porte des appartements royaux, il surprit deux eunuques qui veillaient à la sécurité
du roi, projeter de tuer A’hashverosh. les fit dénoncer en son nom par Esther. Les deux gardiens furent pendus et
l'affaire consignée dans les annales royales. Dans la douzième année de règne, Haman, fils de Hamdata et descendant
d'Agag, le roi Amalécite vaincu par Shaül (ancêtre de Mordekhaï), est promu premier dignitaire du palais et le
roi impose que tous s'inclinent devant lui. Mais Mordekhaï refuse de se prosterner. Pris de colère, Haman projette
alors d'exterminer tous les juifs. Le tirage du sort (Pour) qui s'effectue au début de l'année calendaire désigne le
jour favorable (le 13 du dernier mois). Haman obtient l'approbation du roi en présentant le peuple qu'il souhaite
exterminer comme un peuple dissident qui refuse les Lois Royales. A'hashverosh lui donne alors sa bague et lui laisse
carte blanche. Le décret d'anéantissement des Juifs est diffusé dans toutes les provinces de l'empire afin que les
exterminateurs "se tiennent prêts pour ce jour là".
Mordekhaï apprend la promulgation du décret. Il parcourt alors les rues, les vêtements déchirés, revêtu d'un sac et
de cendres, tant et si bien qu'il finit par attirer sur lui l'attention de la reine Esther. Comme elle prétexte ne pas vouloir
briser l'isolement du roi (sous peine de mort), Mordekhai lui fait remarquer que le décret concerne tous les
Juifs et qu'elle ne doit pas se croire à l'abri loin de son peuple, dans les palais du Roi. Esther, convaincue, lui dit en
substance : « Va rassembler tous les Juifs de Shoushan. Jeûnez à mon intention. Ne mangez ni ne buvez de trois
jours et de trois nuits. De mon côté, avec mes servantes, j'observerai le même jeûne. Ainsi préparée, j'entrerai chez
le roi malgré la loi et, s'il faut périr, je périrai ». Le troisième jour, Esther, qui reçoit la faveur du roi, l'invite à dîner
avec Haman. Mais Haman, en rentrant joyeusement chez lui après les honneurs qui lui ont été rendus par la reine,
s'emplit de colère en voyant Mardochée refuser de se prosterner devant lui. Il recueille avec joie l'idée de sa femme,
Zeresh, de pendre Mardochée haut et court dans sa cour sur une potence de 50 coudées. Cette nuit-là, le roi, incapable
de trouver le sommeil, demande qu'on lui fasse la lecture des annales. L'épisode du complot des gardes lui
est remémoré, ainsi que le fait que son sauveur, un nommé Mordekhaï n'a pas été récompensé. Lorsque Haman se
présente au palais le lendemain, avec l'intention de lui demander la tête de Mordekhai, A'hashverosh lui demande
comment récompenser un fidèle parmi les sujets , qui a toute l'amitié du roi. Haman, se croyant désigné, répond
qu'il serait convenable d'organiser une procession dans la ville, vêtu des habits royaux, monté sur la monture royale
et en proclamant que c'est là un homme que le roi veut honorer. C'est ainsi qu'il se retrouve à tirer Mordekhai à
travers la ville.
Au cours du second festin, Esther demande la parole au roi. Celui-ci s'engage par avance à exaucer son désir. Elle
dénonce un complot visant à anéantir de nombreux sujets du roi, dont la reine elle-même, et demande "pour elle et
son peuple la vie sauve". Surpris, le roi lui demande qui donc "a manifesté cette intention criminelle". Esther désigne
Haman. Abasourdi, le roi sort faire un tour dans ses jardins et revient au moment où Haman, tentant d'obtenir la
grâce royale, semble menacer la reine. Indigné, A'hashverosh, fait pendre son premier vizir sur la potence initialement
prévue pour Mardochée. Ses 12 fils sont aussi pendus. La maison de Haman revient à Esther et Mordekhaï est
admis auprès du roi. celui-ci "devenant de plus en plus puissant". Pour la même raison, nombre de "gens du pays se
firent Juifs". Ayant ainsi obtenu "la tranquillité de la part de leurs ennemis", les Juifs, le lendemain, "se reposèrent et en firent un jour de festin et de réjouissance".
La Méguila,, avec le Rav Desler
Les renversements de situation forment un
terme central dans le déroulement des événements
de la Méguila. Cela nous montre surtout
combien Hashem veille sur notre peuple de
façon extraordinaire.
Haman avait voulu détruire le peuple juif,
mais il ne savait pas qu'il est indestructible !
Toute l’énergie qu’il a pu engager pour mener
son projet { bien était voué { l’échec et s’est même
retourné contre lui. C’est comme une pierre
qu’on lance sur une cible très résistante : elle ne
fait que ricocher et revenir vers l’envoyeur. Haman
a été l’instrument de sa propre chute en
conseillant de tuer Vashti et d’ouvrir la voie vers
le trône { Esther. C’est aussi lui qui a défini les
honneurs qu’il fallait rendre { Mordekhai, pensant
que c’était de lui dont il s’agissait. Enfin,
c’est lui-même qui va préparer sa potence.
Nos Sages ont décrit dans le livre Yalkout Shimoni,
la scène entre Haman et ses acolytes sur la
façon dont ils allaient pendre Mordekhaï.
« Apportez moi une poutre de cinquante coudées
de long. Je veux que l’on puisse voir le
corps de Mordekhaï dans toute la ville ».
La Méguiilla,, avec lle Rav Dessllerr
Ses domestiques lui répondirent : « Mais Haman, la
seule poutre de cette taille là est celle qui soutient le
toit de ton palais ! ».
« Ce n’est pas un problème, vous n’avez qu’{ détruire
le palais, mais apportez moi cette poutre ! ».
C’est ce qu’ils firent. Il leur ordonna de la poser couchée
dans le parc.
« A cette hauteur, la ville entière verra Mordekhaï
pendu à cette potence ! ».
Pour être certain qu’elle soit de la bonne taille, il s’allongea
{ l’une des extrémités de la poutre afin d’en
mesurer la longueur avec son propre corps. Dans le
Ciel, les Anges se mirent alors { rire et s’exclamèrent
: « C’est vrai qu’elle est { la bonne taille ! Elle te
va très bien ! Elle t’attendait depuis la création du
monde d’ailleurs ! ». C’est dans ce genre de détails
que l’on peut voir la Providence Divine s’exercer sur
le monde. Le mot Pourim vient de pour (tirage au
sort) - auquel Haman a procédé. Mais pourquoi le
mot Pour-im est-il au pluriel ?
Car c’est en fait l’anéantissement de tous les projets
qu’Haman avait mis en place. Voil{ le double tirage
au sort porteur du secret du miracle caché.
Tiré du livre Mikhtav MéElyahou du Rav Dessler
Les conseiills du Rav Arrush...
Il y a un principe à Pourim : on donne la Tsedaka
à tous les mendiants. On ne regarde pas si c’est
un véritable pauvre ou pas, on lui donne tout
simplement de l’argent. C’est la même chose
pour une personne qui prie en ce jour : dans le
Ciel, on ne vérifie pas si c’est un rasha ou un
Tsaddik, à chaque personne pauvre en Téfila, on
accède à ses demandes.
Cela nous montre bien la grandeur de ce jour. De
ce fait, c’est dommage de perdre le temps { boire
et à manger, sachant que la fête commence déjà
la veille avec la lecture de la Méguila. Donc, puisque
c’est un grand jour de miséricorde (Et Ratson),
on se couchera tôt samedi soir après la lecture
de la Méguila et on se lèvera au milieu de la
nuit afin de s’isoler (hitbodedout) et demander
tout ce que l’on désire { Hashem. C’est vraiment
une occasion de faire part de toutes ses requêtes
au Maitre du Monde.
La lecture de la Méguila est un grand moment et
c’est dommage qu’il soit devenu dans plusieurs endroits
une occasion de faire exploser des pétards et
de faire du bruit pour rien en pensant tuer Aman.
C’est une erreur et une grande faute de croire que
comme cela nous remplissons notre obligation d’écouter
la Méguila. La seule chose autorisée à faire
est de taper des pieds en entendant le premier et le
dernier Aman : le reste du temps il ne doit pas y
avoir un seul bruit durant la lecture.
D’ailleurs, ce n’est pas juste une histoire que nous
lisons, has véshalom, mais un vrai texte ancien qui
est capable de réveiller une personne de son sommeil
spirituel.
En ce qui concerne la Mitsva de boire du vin, il faut
savoir que Rabbi Nahman de Breslev a enseigné
qu’un homme qui boit du vin comme il se doit pendant
le mishté, peut arriver au tikoun abrit
(réparation des fautes faites avec le brit). Le but ici
n’est pas de se saouler et d’en arriver { perdre toute
la Kédousha de ce grand jour.
Je vous souhaite de passer une fête de Pourim
dans la joie et la sainteté.
Halakhots de Pourim..
Selon les enseignements de notre Maître Rav Ovadia Yossef Chlita rédigés par son fils Rav Yitzhak
Yossef Chlita dans le Sefer Yalkout Yossef
La Lecture de la Méguila
L’homme a l’obligation d’écouter la lecture de la Méguila le soir de Pourim et le lendemain
La lecture peut se faire depuis la sortie des étoiles jusqu’au lever du jour
La lecture du lendemain se fait du lever du soleil à la tombée de la nuit
Celui qui n’a pas pu écouter la lecture le soir, ne pourra pas rattraper et l’écouter deux fois le lendemain
: il l’écoutera une seule fois le jour
Hommes femmes et convertis sont obligés de venir écouter la Méguila
Les femmes qui ne peuvent pas se rendre { synagogue pour l’écouter, devront le faire { la maison par
une personne apte à la lire dans un parchemin
C’est une bonne chose d’amener les enfants { la synagogue afin d’écouter la lecture de la Méguila. Par
contre, ceux qui viennent et qui dérangent le silence dû pendant la lecture devront rester à la maison
Les garçons ne se déguiseront pas en filles et non plus les filles en garçon
Mishloa’h Manot
La raison pour laquelle nous envoyons ces manots est que lorsque l’on envoie { son prochain un cadeau,
on lui exprime par l{ des sentiments d’affection et d’estime
Chaque personne est obligé d’envoyer au moins un panier contenant deux mets différents à une personne
: un homme enverra à un homme et une femme à une femme
Une personne qui donne de l’argent au lieu d’envoyer un panier contenant de la nourriture ne se rend
pas quitte de la Mitsva
Le temps imparti pour envoyer les mishloa’h manots est le jour de Pourim : ni la veille ni le soir
Il est bon d’envoyer des choses cuites : mais si l’on a mis de la viande crue c’est bon aussi
On s’est aussi acquitté de la Mitsva en envoyant des conserves : thon, sardines …
Le but étant d’envoyer deux mets différents qui sont prêts { la consommation et avec lequel la personne
pourra faire un repas
Celui qui multiplie les portions aura un mérite particulier car il augmente l’amitié entre juifs
Dons aux pauvres (Matanots Laevionims)
On a l’obligation de faire des dons aux pauvres le jour de Pourim
On s’acquitte de la Mitsva avec de l’argent
Pour remplir la Mitsva, il faut donner au moins à deux pauvres
Le Festin de Pourim (mishté)
On doit faire un repas copieux le jour de Pourim, après la seconde lecture de la Méguila
Il faut y manger de la viande et y boire du vin
La mitsva est de boire une quantité de vin suffisante afin que l’on ne sache plus différencier entre Baroukh
Mordekhai et Arour Aman et que l’on s’assoupisse du fait du vin ingurgité. En fait, la Mitsva est
de boire un peu plus qu'a l’accoutumé : en fait, se saouler est interdit et il n’y a pas plus grande faute
que celle-la car elle peut entrainer un homme à avoir des mauvaises moeurs avec les femmes et d’autres
fautes de ce genre..
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