Ah, il est beau le foot français... Si on regarde les pays qui auront encore au moins un représentant en quart de finale de Ligue des Champions et/ou d'Europa League, outre les quatre gros (Angleterre, Espagne, Allemagne, Italie), on trouve : les Pays-Bas, la Russie, le Portugal, l'Ukraine. Et nous ? Rien. Entre le manque de moyens financiers - et par corrélation, de joueurs de talent -, le manque de motivation de certains clubs et une certaine frilosité tactique, les raisons expliquant le manque de compétitivité des clubs français en Coupe d'Europe sont nombreuses. Et mériteraient un post dédié. En attendant, cette petite semaine de lose ne va pas arranger notre indice UEFA...
Après Marseille mardi, après Lyon mercredi, le PSG a complété le grand chelem des clubs français en quittant la scène européenne au terme d'un match nul assez vivant, dans un Parc à l'ambiance divisée. Comme prévu, l'importante diaspora portugaise d'Ile-de-France a souvent contré les chants des supporters parisiens. Niveau compo d'équipe, on attendait de voir ce qu'allait faire Kombouaré. Le coach parisien avait choisi d'aligner une équipe "mixte améliorée", seuls Giuly et Hoarau pouvant être considérés comme des titulaires chez les absents.
Juste ce qu'il fallait, en somme, pour ne pas qu'on puisse lui reprocher d'avoir bradé ce match retour. Disposé en 4-2-3-1 avec Jallet dans le couloir droit, Nene à gauche et Bodmer en soutien d'Erding, Paris a plutôt bien attaqué son match. Jusqu'à ce qu'Edel, qui venait déjà de passer au travers sur un corner portugais, ne nous gratifie de sa boulette habituelle. Même si Gaitan joue bien le coup avec ce regard de diversion qui donne l'impression qu'il va centrer juste avant de... frapper directement au but, la responsabilité du gardien arménien est une nouvelle fois engagée.
Maké, 125e !
Mais les Parisiens n'ont pas vraiment eu le temps de se poser des questions. Huit minutes plus tard, Ceara balance dans la boite, Erding remise parfaitement de la tête et Bodmer égalise d'une splendide volée fouettée. Cette passe décisive sera le seul fait d'armes du Turc. Malgré une évidente volonté de ne pas lâcher, l'ancien Sochalien est en pleine crise de confiance. Il n'y a qu'à voir son incroyable raté sur le caviar servi par Nene à l'heure de jeu pour se convaincre qu'Erding a la tête dans le seau.
Et que dire d'Hoarau, entré en cours de seconde période et qui trouve le moyen de tirer sur Jimenez, à 4 mètres seul face au but ? Et puis bon, la magie Nene n'opère clairement plus. Le Brésilien a encore beaucoup tenté, parfois même avec réussite, mais il n'est plus décisif. Et c'est encore derrière que les satisfactions sont les plus nombreuses côté parisien. En dépit d'un certain déchet dans la relance, Sakho a fait un gros match et Ceara, comme à chacune de ses apparitions, a montré qu'il a du ballon.
Au final, la qualification s'est jouée à peu de choses sur les deux matchs, entre des équipes assez proches l'une de l'autre en terme de niveau. Mais on avait déjà dit ça l'an passé quand les Benfiquistes avaient sorti l'OM. A un moment donné, il n'y a plus de hasard. A la décharge des Parisiens, on notera tout de même que Benfica, largué par Porto en championnat, a fait de cette Europa League son objectif principal, Jorge Jesus ayant grandement fait tourner le week-end dernier en championnat.
Enfin pour finir et pour l'anecdote, on a sans doute assisté au dernier match européen de Claude Makelele. Presque 18 ans après le premier, en Coupe de l'UEFA avec le FC Nantes, le vétéran parisien (37 ans) a disputé son 125e match de Coupe d'Europe. Respect.
Manu Bocquet
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Je prends le relais de mon Padawan pour quelques lignes depuis Milan d'où j'ai pris note, dans l'après-midi, de la liste de Laurent Blanc pour Luxembourg-France. En toute franchise, je n'ai pas vraiment d'avis sur le retour des "bannis". Ce que je sais, c'est qu'ils ont été sanctionnés, qu'ils ont purgé leurs matchs de suspension et qu'ils sont donc sélectionnables. Concernant Evra, il faut évidemment prendre en considération le forfait de dernière minute d'Abidal (dont l'opération s'est a priori bien passée).
Pour Ribéry, ses dernières performances avec le Bayern, en net progrès, ont dû convaincre le sélectionneur du bien-fondé de son retour. Des retours qui ne m'enchantent pas plus que ça, mais qui ne me scandalisent pas non plus. Maintenant il clair que leur comportement va être particulièrement scruté. On va voir si le melon d'Evra a dégonflé et si Ribéry va répondre en allemand aux questions de la presse française... Moi s'ils font preuve d'humilité et d'envie de bien faire lors de cette seconde chance, ça me suffira.
Gourcuff en sursis
Après, quand j'entends Chantal Jouanno dire qu'ils n'auraient pas dû être sélectionnés avant d'avoir demandé pardon... Pfff ! C'est marrant, je n'ai jamais entendu un homme (ou une femme) politique demander pardon après une peine d'inéligibilité. Passons. Ce qui est sûr - et Lolo l'a bien spécifié - c'est que le Mancunien et le Munichois vont devoir se montrer exemplaires. A défaut de quoi, il tranchera dans le vif.
Et puis, le deuxième point sujet à caution de cette liste, c'est la présence de Gourcuff. Et là, il y a deux façons de voir les choses. Soit on se base uniquement sur ses prestations avec Lyon, et dans ce cas il ne mérite évidemment pas d'être là. Soit on considère qu'il fait partie d'un groupe, qu'il a participé aux récents succès des Bleus et que de ce fait, il a sa place. Ce qui est sûr, c'est qu'il est en sursis. Et qu'il va falloir qu'il se réveille.
En tout cas, je suis assez surpris des réactions négatives à propos de cette liste. Evra, c'est scandaleux. Ribéry, c'est honteux. Gourcuff, c'est choquant... Ca va les gars ! Je trouve qu'on oublie un peu vite que les Bleus, encore convalescents faut-il le rappeler, vont beaucoup mieux depuis septembre dernier. Ce serait bien que Laurent Blanc dispose d'un peu plus de crédit, d'indulgence et de temps. Qu'on lui foute un peu la paix, quoi.
Pierrot (Pierre ménès)
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