Quatre personnes ont été légèrement intoxiquées par les fumées, dont trois ont été transportées à l’hôpital Avicenne de Bobigny. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’incendie serait d’origine accidentelle, le véhicule ayant pris feu au moment où sa conductrice a enclenché la clé de contact. Le centre commercial, qui abrite un supermarché Leclerc et une vingtaine de boutiques, devrait rouvrir à 14 heures.
Mystère autour de l'incendie de Pantin
Malgré la présence de vigiles, une quinzaine de personnes ont réussi à pénétrer dans l'immeuble évacué la veille. Le feu s'est déclenché peu après.
Il n'y a plus de squatteurs au 1, rue Berthier, à Pantin. Samedi, au lendemain de l'incendie qui a ravagé l'un des appartements de cet immeuble de cinq étages situé au coeur du quartier Magenta, la mairie a muré les portes d'entrée. Dans la nuit de vendredi à samedi, vers minuit et demi, un violent feu a détruit l'un des appartements, propriété de l'office HLM Pantin Habitat. Neuf personnes ont été légèrement intoxiquées par les fumées et l'une d'elles a dû être transportée à l'hôpital Avicenne, à Bobigny. Le bilan aurait toutefois pu être pire si les sapeurs-pompiers de Paris n'étaient pas intervenus à temps : quatre personnes ont ainsi dû être évacuées par la grande échelle. Au total, près de soixante-dix pompiers sont restés mobilisés jusqu'à 2 heures du matin. Le maire dénonce « un acte malveillant » Cet immeuble, que Pantin Habitat envisage de réhabiliter, voire de démolir, avait été évacué jeudi, la veille du sinistre, à la suite d'un feu de détritus. Pour empêcher le retour d'occupants indésirables, Pantin Habitat avait mandaté des vigiles dès vendredi matin. Selon les premiers éléments de l'enquête, une quinzaine de squatteurs seraient revenus dans la nuit de vendredi à samedi et auraient réussi à pénétrer dans l'immeuble, en dépit de la présence de cinq maîtres-chiens.
« Ils sont rentrés par une des portes arrière, raconte un des gardiens, son molosse en laisse. Mes collègues ont entendu une explosion et vu de la fumée sortir par les fenêtres. Ils ont aussitôt alerté les pompiers et la police. » Vers 2 heures du matin, alors que le feu était circonscrit, trente à quarante personnes ont fait irruption dans l'immeuble. « Elles n'étaient pas armées mais elles étaient menaçantes. Elles ont récupéré des affaires qui se trouvaient à l'intérieur puis elles sont parties », poursuit le vigile. Pour Bertrand Kern, le maire (PS) de Pantin, l'origine criminelle de l'incendie ne fait aucun doute : « Un acte malveillant est à l'origine du départ de feu », dénonce-t-il. Hier cependant, la sûreté départementale, en charge de l'enquête, restait prudente : « Les enquêteurs du laboratoire scientifique ont effectué des prélèvements après l'incendie. Les analyses sont en cours. »
Le Parisien
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