jeudi 6 janvier 2011

Les quatre vagues de l'immigration des Arabes en Terre d'Israël...

Les quatre vagues de l'immigration des Arabes en Terre d'Israël
D'après Dr. Rivka Shpak Lissak:

Isreliens travaillant dans les marais.....

Traduction Dominique KAHTAN
La plupart des Palestiniens sont arrivés en Terre d'Israël dès 1870 et ce jusqu'en 1948.
Rappel:
Les Arabes ont conquis la Terre d'Israël vers 632-640 A.D, alors sous l'emprise byzantine. Ils ont occupé le pays de 640 à 1099, année de la conquête du pays par les Croisés.
Tout au long de ces années, le pays se transforma en un champ de bataille pour les familles arabes; il dut subir les invasions des tribus bédouines qui pillèrent et massacrèrent la population, les byzantins aussi et autres envahisseurs qui voulaient occuper le pays. Les guerres détruisirent l’économie et le pays se vit déserté par une partie de sa population d'origine, chrétienne, juive et samaritaine.
Or les arabes, bien qu'immigrés dans ce pays, ne formèrent jamais la majorité de la population, comme l'a prouvé l'Etude Archéologique entreprise par M.Aviam. La situation économique et sécuritaire ne favorisait nullement l'immigration.


La première vague date du 7ème siècle, suite à l'occupation du pays par les arabes. La plupart des experts s'accordent pour dire que la composition de la population ne varia guère après la conquête byzantine. La majorité de la population se composait alors de Grecs -Orthodoxes, de chrétiens et de minorités: les Juifs et les Samaritains.
Quelques tribus de bédouins nomades vivaient dans le sud. Les Arabes s'installèrent dans des villes le long du littoral et dans maintes autres, telles Jérusalem et Tibériade. Les soldats qui conquirent le pays venaient des tribus de bédouins qui s’installèrent le long des frontières.

La deuxième vague débuta au milieu du 9ème siècle et se poursuivit jusqu'en 1099. Pendant toutes ces années, les tribus de bédouins venues des déserts d'Arabie, de Transjordanie, de Syrie, du Sinaï et d'Egypte envahirent le pays et pillèrent ses habitants.
Certains s'installèrent au nord de la Samarie ou dans d'autres lieux, aprés en avoir expulsé les paysans. Il n'existe pas d'archives; il est donc difficile d'évaluer le nombre d'arabes venus s'installer dans le pays pendant cette période. Toutefois, selon des données latines et archéologiques reprises par le prof. Roni Allenblum dans son étude du Royaume des Croisés, nous sommes à même de savoir que la population s'était installée dans le pays, regroupant religion et éthnie mais avec de petites enclaves aussi : le Nord de la Samarie devint arabe; le sud, Jérusalem et ses alentours se retrouva avec une majorité chrétienne, de même que la Galilée occidentale. La Galilée orientale était juive avec quelques enclaves chrétiennes et arabes. Quant aux villes le long du littoral, elles accueillirent une population mixte.
En 1099, lors de la conquête par les Croisés, les massacres contre les populations arabes conduisirent de nombreux survivants à prendre la fuite.

La 3ème vague débuta aprés l'occupation du pays par les Turcs (1516) pendant les 16ème et 17ème siècles. Arabes et Musulmans originaires de plusieurs pays vinrent s'installer dans le pays. Selon un recensement turc datant du 13ème siècle, il y avait alors plus de 300,000 habitants dans le pays, avec une majorité de musulmans. Mais la situation économique et le manque de sécurité humaine encouragèrent les départs, musulmans inclus.
Pendant le 18ème et la première moitié du 19ème siècle, le chiffre de la population alla s'amenuisant. Les touristes, les écrivains, les diplomates en poste à Jérusalem, venant d'Europe et des Etats-Unis trouvèrent et décrirent un pays abandonné par ses habitants et une terre en friche.

À partir de 1870: la 4ème vague
La dernière vague, la plus importante, débuta au milieu du 19ème siècle et se prolongea jusqu'à l'établissement de l'Etat d'Israël, en 1948. Arabes et Musulmans venus des pays islamiques entrèrent illégalement dans le pays pendant la domination turque d'abord, et britannique ensuite. Ils passèrent les frontières au nord, à l'est et au sud, à la recherche des emplois crées par le Mouvement Sioniste, les investisseurs juifs et le Mandat Britannique (1918-1948).
D'origine algérienne (venus de Syrie vers Safed), du Caucase (les Tcherkesses, fondant par exemple le village de Saruna avant de l'abandonner), de Jordanie comme les Bédouins fondant par exemple en 1920 le village de Taybe, Bosniaque vers Acre, d'origine turque (liés à la domination ottomane) ou Egyptienne, mais aussi arménienne ou grecque, l'immigration en Palestine s'accroît nettement avec l'essor juif: des régions entières qui étaient infestées par la malaria sont rendus fertile par le travail des pionniers: vallée de Yezreel, plaîne côtière, vallée de Huleh: c'est là qu'on trouvera les plus grande concentration de population.

Les régions habitées par les pionniers juifs ont offert des chances d'emploi, c’est- à-dire dans les régions habitées par les juifs; c'est ainsi que, de 1922 à 1944, la population arabe installée entre Tel-Aviv et Haifa passa de 10 000 à 30 000 habitants; la population arabe et musulmane du long du littoral, de Jaffa à la frontière égyptienne, augmenta de plus 200% entre 1922 et 1944.
De 1870 à 1948, on assista à un accroissement de la population arabe et musulmane de 270%, alors qu'en Egypte, le pays arabe avec le taux de naissances le plus élevé, l'accroissement de la population n'était que de 105%. Le recensement britannique en Palestine (nom conféré au pays par le Mandat Britannique) de 1931 révéla que plus de 50 langues étaient parlées au sein de la population arabe et musulmane. Vus le taux de mortalité infantile, l'espèrance de vie moindre, et le manque de services médicaux dans le pays, il était impossible d'atteindre un taux de naissance de 270%.
En résumé , la population arabe et musulmane qui comptait 250 000 âmes aux environs des 1880, dont un quart arrivés après 1831 d'Egypte, atteignit les 1 250 000 en 1948 avec un grand pourcentage de travailleurs immigrés.
Un rapport britannique de 1920 relevait à ce titre que « les peuples à l'ouest du Jourdain ne sont pas Arabes mais arabophones. La majorité de la population est composée de fellahin. [...] Dans le district de Gaza, la plupart sont Egyptiens; dans les autres, ils proviennent de différentes origines »
Tableau des régions d'origine des habitants musulmans de Jérusalem en 1931 (1931-Census)  
Palestine
Syrie
Jordanie
Chypre
Egypte
Albanie
Arabie (Hejjaz)
Iraq
Yemen
Perse
Turquie
Tripoli
Ferghana
(Asie centrale)
Sous-continent indien
Indonésie
Algérie
Maroc
Tunis
Tableau des langues maternelles des habitants musulmans de Jérusalem en 1931 (1931-Census)  
Albanais
Arabe + variantes dialectales
Turc
Bosniaque
Tcherkesse
Pashto
Hindustani
Sindhi dialectes indiens
Kurde
Dari
Farsi
Takruri
Russe
Azeri
   

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