20 expressions françaises à redécouvrir ..
A.."Yoyoter de la touffe", "se faire chanter Ramona", "faire le sucré"... Passées de mode, voire oubliées, ces expressions populaires méritent pourtant le détour. En voici 20, avec leur origine parfois surprenante... C'est parti mon kiki
1. Pas piqué des vers !
Expression : "C'est pas piqué des vers !"
Ce qu'elle veut dire : C'est pas banal, remarquable, voire incroyable, inouï...
Origine : Le ''Robert des expressions et locutions'' voit dans cette expression, relevée notamment chez Balzac, la déclinaison d'une expression plus ancienne : "Quelle mouche le pique ?" (question rhétorique qui s'adressait aux personnes victimes d'un coup de folie, comme rendues folles par une piqûre d'insecte). L'expression est ensuite devenue "Quel ver le pique ?", et, par opposition, l'individu qui n'était "pas piqué des vers" était parfaitement sain d'esprit...
Mais l'expression pourrait être née également par opposition à un meuble, ou un livre, "piqué des vers" (donc vermoulu, mangé, endommagé).
Variantes et autres expressions : De nombreuses variantes existent, généralement avec d'autres insectes ("pas piqué des hannetons", bien que passée de mode, est sans doute la plus courante).
Il faut également signaler la déclinaison moderne "pas piqué des gaufrettes", qui connaît un certain succès notamment depuis qu'elle a été reprise par la ministre des Sports, Roselyne Bachelot, qui s'est extasiée dans un vestiaire de rugby sur une "chevauchée héroïque de Sébastien Chabal pas piquée des gaufrettes" !
2. Yoyoter de la touffe
Expression : "Il yoyote de la touffe !"
Ce qu'elle veut dire : Il divague, il déraisonne, il fait ou dit n'importe quoi...
Origine : Selon Bernard Pivot (dans son recueil ''100 expressions à sauver''), le verbe "yoyoter" viendrait de l'argot des prisons, et serait inspiré du "yoyo" : tout comme le yoyo monte et descend le long de son fil de manière répétitive et un peu absurde, celui qui "yoyote" perd son temps à divaguer, à ne rien faire d'utile, à revenir toujours au même point.
La "touffe" désigne ici la tête (la touffe de cheveux, bien sûr), non pas le sexe féminin comme c'est souvent le cas en argot. Celui qui "yoyote de la touffe" divague dans sa tête...
Autres expressions : Les expressions qui désignent les fous ou la folie sont très nombreuses et souvent très imagées : "Avoir un petit vélo dans la tête" ou "Avoir une araignée au plafond" ne sont plus très utilisées, mais "être fêlé" et ses innombrables variations restent très populaires : être secoué, frappé ou frappadingue, fêlé de la cafetière ou du caisson, voire, pour les plus vulgaires, être "baisé de la caisse"...
D'autres expressions populaires : "avoir pété une durite, un boulon, une pile, une vis..." ou encore "avoir fondu les plombs".
3. S'en tamponner le coquillard
Expression : "Je m'en tamponne le coquillard !"
Ce qu'elle veut dire : Je m'en moque complètement...
Origine : Apparue au XIXe siècle, l'expression serait une des nombreuses variantes et déclinaisons de "je m'en bats l'œil" (ou "je m'en bats les fesses"*),
Dire, en général des propos de quelqu'un, que l'on s'en "tamponne", c'est donc une autre façon de dire que l'on considère que les dits propos ont autant de valeur que le papier avec lequel on se torche...
Quant au coquillard, c'est une déclinaison de la "coquille" qui, au XVIe siècle, désignait argotiquement le sexe masculin (puis, par la suite, le sexe féminin).
Variantes et autres expressions : On peut bien sûr "s'en taper" ou "s'en torcher", avec les compléments les plus divers et loufoques (peut-être avez-vous déjà dit ou entendu dire "je m'en tape le cul contre la suspension", ou "je m'en bats les steaks" ?), mais il existe des tas de variantes qui connaissent leur petit succès, des plus (faussement) sages ("s'en beurrer les noisettes") au plus vulgaires ("s'en rouler les balloches").
Impossible également de ne pas citer le fameux "+a m'en touche une sans bouger l'autre", remis au goût du jour il y a quelques années par l'ancien président de la République Jacques Chirac...
''*Savez-vous que l'œil est, de longue date, un terme d'argot très courant pour désigner l'anus ?''
4. Laisser pisser le mérinos
Expression : "Laisse pisser le mérinos !"
Ce qu'elle veut dire : Laisse tomber, laisse faire, laisse dire...
Origine : Le mérinos est une race de mouton espagnol. Quant à savoir pourquoi il s'est retrouvé embarqué dans cette expression, mystère.
Sa laine étant très populaire au XIXe siècle, le mérinos est sans doute venu se greffer, par l'effet comique et l'allitération, à une expression plus ancienne : "laisser pisser la bête". Elle était en usage chez les personnes qui menaient les attelages de bœufs ou de chevaux : elle traduisait la nécessité d'arrêter les attelages pour laisser les bêtes uriner. Même lorsque la course était pressée, il fallait prendre le temps de s'arrêter.
Le ''Robert des expressions et locutions'' voit, dans l'expression "laisser pisser", une simple déformation grivoise de "laisser passer".
Variantes et autres expressions : "Laisser courir", bien sûr. Le chanteur Renaud a popularisé dans les années 70 l'expression en verlan "laisse béton". Aujourd'hui, on aurait plutôt tendance à "rester zen", "rester cool" ou "ne pas se prendre la tête"...
Pour la suite voir ci dessous :
-------------------------------------------------------
B..Il existe mille et une façons de parler de sexualité. Agnès Pierron a recensé dans son ''Dictionnaire des mots du sexe'' plus de 5000 expressions drôles et insolites. Florilège et explications des plus savoureuses.Le dictionnaire des mots du sexe : croustillant !
Le sexe a enfin trouvé sa bible. Agnès Pierron explore dans son dernier ouvrage sorti le 3 juin 2010 intitulé ''Dictionnaire des mots du sexe'' toutes les facettes de la sexualité. Des préliminaires à l'acte, l'auteur nous propose un voyage ludique et souvent imagé à travers plus de 5000 expressions osées, poétiques ou argotiques.
De quoi vous permettre d'évoquer en langage codé avec votre partenaire ou entre amis vos pensées les plus coquines ou vos attributs intimes. Comme pour évoquer subtilement son glorieux membre masculin, au cours d'une conversation avec la "pince-monseigneur" car le pénis "ouvre toutes les portes, défonce toutes les serrures comme un voleur" selon l'explication sans détours d'Agnès Pierron.
Mesdames, si vous voulez plutôt vous en moquer ou critiquer les parties intimes de votre partenaire de manière discrète, la très poétique expression le "scoubidou de sous-officier de réserve" désigne un pénis de petite dimension.
Préliminaires
Poétiques et même pas vulgaires, ces charmantes tournures donneraient presque envie d'offrir en récompense "une pomponnette au kirsch", dans notre langage courant, une "gâterie" ou fellation. Une expression d'origine alsacienne puisqu'elle fait référence à l'eau de vie propre à la région, le kirsch et au diminutif de pompier, la pomponnette.
Dans la même veine, plus militaire cette fois-ci, "faire le chapeau du commissaire" désigne une fellation plus approfondie, qui va jusqu'à la caresse des testicules, et en prime pour les plus perfectionnistes, vous pouvez demander à ce qu'elle soit pratiquée par une "directrice de la grande poste", c'est-à-dire une experte dans l'art de la fellation.
Tout cela vous a mis en appétit, n'est-ce pas ? Les hommes pourront se vanter d'avoir tout à coup envie de se "taquiner le hanneton" ou pour les plus snobs d'entre vous "s'astiquer les cuivres façon Grand Hôtel", en somme de se masturber. Tandis que les femmes pourront désirer qu'on leur "fasse la vaisselle", en langage universel un cunnilingus.
Le coït
Voilà pour les préliminaires. Mais pour le coït en lui-même, sans faire de façon, Agnès Pierron vous propose, pour les plus tendres, "d'aller au roudoudou" ou pour les plus directs de "tirer sa chique", ou encore pour les adeptes de la restauration rapide, de pratiquer le "fast-foutre", le vite fait bien fait. Jusqu'à bien entendu, faire "éternuer le cyclope", expression très imagée signifiant l'éjaculation. Vous pouvez aussi pour éviter d'avoir un "polichinelle dans le tiroir" et de "pisser une côtelette", c'est-à-dire d'accoucher, "de détourner le bidet", qui signifie pratiquer le coït interrompu, le bidet au XVIIe siècle étant comparé à une femme. Une pratique ancestrale et utilisée encore aujourd'hui pour éviter aux femmes "un poulet de la haie", un enfant hors mariage ou plus communément appelé aujourd'hui un "bâtard". Selon l'auteur, on considérait à l'époque que les femmes enceintes sans être mariées se faisaient trousser derrière une haie !
Les pratiques plus insolites
Et pour ceux qui n'ont pas besoin de femme pour se faire plaisir, il y a toujours "la femme du capitaine", tournure pour désigner une poupée gonflable. Et celles qui n'ont pas besoin d'hommes, pourront toujours "manger de l'ail", en somme être lesbiennes. Le terme, qui date des années 1870, fait référence à la forme des ovaires, ce qui a entraîné d'ailleurs le mot "gousse" pour lesbienne.
Tout un programme. Vous n'avez plus que l'embarras du choix. Alors faites-le avec des mots !
http://www.planet.fr/dossiers-de-la-redaction-20-expressions-francaises-a-redecouvrir.18867.1466.html?page=0,2&xtor=ES-8
http://tendancedesantipodes.blogspot.com/
http://www.facebook.com/Cattan10550
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire