Téfiline
Les Téfilines תפילין (phylactères), sont deux boîtes (ou batim, maisons, réceptacles) en cuir contenant des morceaux de parchemin que les hommes, à partir de l'âge de treize ans, portent sur la tête (chel roch) et sur le bras gauche (le droit pour les gauchers) (chel yad), pour l'office du matin en semaine et ce conformément aux instructions de la Torah :
«Que les commandements que je te prescris aujourd'hui soient gravés dans ton cœur ; tu les inculqueras à tes enfants, tu en parleras constamment, dans ta maison ou en voyage, en te couchant et en te levant. Attache-les en signe sur ta main, et porte-les comme un fronteau entre tes yeux.» (Deutéronome 6:4-9)
C'est une Mitsva, un commandement, pour les hommes juifs de les porter chaque jour (sauf Shabbat et jours de fête), à partir de la Bar Mitzvah. On a l'habitude d'y habituer le jeune homme un mois avant cette date. À l'origine, on portait les Téfilines pendant toute la journée. La Torah ne décrit pas les Téfilines et ne donne pas d'instructions quant à leur fabrication ; les détails furent précisés par les rabbins dans le Talmud (Menahot, 34a-37b)
La Téfilah (à ne pas confondre avec le terme homonyme qui signifie prière) du bras contient un seul parchemin sur lequel un scribe a écrit les quatre morceaux de la Torah qui évoquent cette Mitsva. La Téfilah de la tête contient quatre parchemins (un pour chacune des citations), placés dans quatre compartiments séparés. Deux opinions existent quant à l'ordre d'insertion de ces quatre parchemins: celle de Rachi et celle de son petit-fils Rabbenou Tam: leur discussion se trouve dans les commentaires au traité de Mena'hot du Talmud. La Halakha requiert de porter les Téfilines de Rachi, et suggère aux plus méticuleux de porter aussi ceux de Rabbénou Tam. Il existe d'autres opinions telles que les Tefilin de Shimousha Rabba mais les deux précédentes sont les principales.
Voici la façon de les mettre (aucune parole ne doit être prononcée pendant leur pose et aucun temps d'arrêt ne doit être observé) :
On prend la téfilah du bras, que l'on pose sur le muscle interne du bras gauche, orienté vers le cœur. On récite alors la bénédiction se terminant par "poser les Téfilines". On l'entoure 7 fois autour du bras, le premier passage n'étant qu'un demi-tour (en s'assurant que la lanière soit du côté de la peinture noire).
Ensuite, après avoir "coincé" la lanière autour de la paume, on prend la téfilah de la tête et on la pose, en prenant soin que le bas du boîtier soit sur les cheveux et non sur le front ainsi que directement au-dessus des yeux. La lanière entoure la tête et s'attache par un nœud qui doit se situer à l'arrière et au centre de la tête et non sur la nuque (le Téfilah de tête ne repose que sur le crâne). On récite en le mettant la bénédiction pour la pose de Téfilines.
On "décoince" la lanière de la paume et l'entoure une seule fois sur la paume puis on l'enroule de cette façon autour du majeur : une fois sur la phalange inférieure et deux fois sur la phalange supérieure et l'on continue à l'enrouler autour de la paume.
Après l'office, on retire dans l'ordre inverse de leurs poses les Téfilines.
Significations profondes
Cohérence:
L'homme ayant été créé avec plusieurs dimensions doit s'efforcer, en permanence, de cultiver en lui la cohérence. Les éléments fondamentaux qui composent l'homme et qui articulent ses attitudes et agissements sont : sa pensée, ses sentiments (ou émotions), et ses actes. Lorsque l'homme veut agir, il envisage un projet dans sa pensée, puis celui-ci prend forme par le désir que l'homme ressent de le réaliser et, enfin, l'homme le met en pratique concrètement.
Selon la conception du Judaïsme, ces trois éléments sont indissociables, ou tout au moins visent à le devenir. En d'autres termes, ce qui est réfléchi doit être ressenti puis mis en pratique. S'il n'y a pas de réalisation concrète de ses bonnes intentions, l'objectif n'est pas atteint. De même, ce qui ne doit pas être mis en pratique (pour cause d'immoralité ou d'indélicatesse par exemple) ne doit pas non plus être envisagé ou contenu en son cœur.
C'est en ce sens que les Téfilines posés à la fois sur la tête (siège de la pensée), orientés vers le cœur (siège des sentiments) et placés sur le bras (symbole de l'action concrète) sont un appel à la cohérence de l'ensemble des forces vives qui composent l'homme.
Gérard Cattan http://univers-des-news.blogspot.com/
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Lynda-Boccara http://tendancemagazine.over-blog.com/article-blog-tendance-blog-49648142.html
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