« Je suis heureux, j'ai quitté définitivement ma banlieue parisienne pour l'île de Djerba la douce », lance Robert, ancien propriétaire d'un tabac dans le XVIIIe arrondissement. Après avoir vendu son commerce en 2008, ce sexagénaire voulait à tout prix quitter la grisaille parisienne pour le Sud de la France : « La cession de mon commerce m'avait rapporté 170 000 euros, et j'avais hérité de ma mère une somme de 200 000 euros. Mais je ne souhaitais pas investir la totalité dans un bien », raconte-t-il. Le prix du mètre carré étant inaccessible sur la Côte d'Azur, il décide d’aller voir de l'autre côté de la Méditerranée : « Je connaissais bien la Tunisie, car j'y allais souvent pendant mes vacances. Les gens sont accueillants et parlent le français, on peut avoir accès à une médecine de qualité pour pas cher, le coût de la vie est modique, et surtout le prix de l'immobilier reste largement abordable », se réjouit Robert.
Loin des tarifs pratiqués en France, le prix du mètre carré au pays du jasmin est attractif : de 300 à 1600 euros. Résultat, il y a aujourd'hui plus de 20 000 Français installés en Tunisie : « Le pays est à deux heures d'avion de Paris. On trouve de tout sur les marchés, on peut vivre ici sans perdre ses habitudes alimentaires françaises. Le porc et l'alcool sont commercialisés normalement dans les hypermarchés comme Carrefour, Champion ou Monoprix », explique Latifa, chargée de communication d'un promoteur immobilier de Tunis. Le soleil, le coût de la vie et le prix du mètre carré ne sont pas les seules raisons qui poussent des centaines de Français à émigrer vers le Sud. Le désir de payer moins d'impôts prend de plus en plus d'importance dans la décision de partir : « La Tunisie est un paradis fiscal pour les retraités français. Ils bénéficient d'un abattement sur les revenus imposables et d’une réduction allant jusqu'à 80% de leur impôt sur le revenu », explique maître Faouzi Amrani, avocat fiscaliste à Bizerte. Une retraite dorée, la Tunisie? Encore faut-il maitriser les règles qui régissent les transactions immobilières.
« Je me suis fait avoir », soupire Geneviève, retraitée de la fonction publique. « Lors d'un séjour en Tunisie, je suis tombé sur un terrain en bord de mer pour une valeur de 50 000 euros. J'ai donc demandé au propriétaire de me le vendre. Nous avons signé un acte chez un avocat. Or il s'est avéré que le terrain était situé sur une zone agricole et par conséquent je ne pouvais être propriétaire de ce bien. L'avocat et le vendeur étaient de mèche », raconte la septuagénaire. Fort heureusement, après avoir saisi la justice tunisienne, elle a pu récupérer son argent et acheter un nouvel appartement à Zarzis. Mieux vaut donc maîtriser les us et coutumes du pays : « En Tunisie, les étrangers ne peuvent pas être propriétaires dans les zones agricoles. En revanche, les zones urbaines et touristiques sont accessibles. De plus, il est important de vérifier l'acte de propriété du vendeur car quelquefois il y a plusieurs héritiers sur le bien. Pour se prémunir de ces dangers, il est préférable de passer par un agent immobilier », conseille Cécile Blanchart-Cascino, responsable de l'agence Centrale Djerba.*
Après le Maroc, c'est maintenant au tour de la Tunisie de faire les yeux doux à nos retraités. Des seniors qui ont maintenant l'embarras du choix…
Chaker Nour
Gérard Cattan http://univers-des-news.blogspot.com/
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Lynda Boccara http://tendancemagazine.over-blog.com/article-blog-tendance-blog-49648142.html
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