mercredi 21 avril 2010
VW rêve un taxi électrique dont les chauffeurs ne voudront pas
VW rêve un taxi électrique dont les chauffeurs ne voudront pas
Avec les véhicules de livraison, les taxis sont, à priori, tout particulièrement destinés à la propulsion électrique. Sauf en France.
Comme toute flotte de véhicules dont l'activité quotidienne réside dans du cabotage local avec retour au port chaque soir, les taxis paraissent naturellement taillés pour la traction électrique. Ils le sont d'autant plus que, circulant majoritairement en ville, l'électricité limiterait leurs nuisances urbaines.
Volkswagen s'est donc en toute logique penché sur un problème qui l'occupe depuis une dizaine d'années. Cette fois, ses études débouchent, au Salon de Hanovre, sur un prototype réaliste qui, à la façon d'un taxi anglais, a été pensé pour un usage spécifique et le moteur électrique. La structure est ainsi conçue pour le transport temporaire de passagers avec une banquette arrière large et confortable et une porte coulissante pour y accéder.
Les chauffeurs n'aimant pas avoir un passager à l'avant, cet espace est entièrement dédié à une plateforme de chargement pour les bagages. Afin d'occuper les clients ou le conducteur en station, des écrans tactiles permettent de communiquer, surfer voire travailler à distance. Le Taxi Milano est propulsé par un moteur électrique d'une puissance maximum de 85 kW (113 ch). L'énergie est fournie par une batterie lithium-ion placée dans le soubassement du véhicule et autoriserait une autonomie de plus de 300 kilomètres.
Ce véhicule s'inscrit dans une brochette de plusieurs véhicules électriques que Volkswagen lancera sur le marché dès 2013. Klaus Bischoff, Chef du Service Design de la marque Volkswagen et Luca de Meo, brillant transfuge du groupe Fiat et devenu Directeur Marketing VW, ont présenté cette étude qui aura cependant beaucoup de difficultés à s'imposer en France.
On sait en effet que les taxis de l'Hexagone, qui ne sont déjà pas reconnaissables, comme à l'étranger, par une couleur particulière, refuseront une architecture spéciale et probablement encore plus d'échanger leur chers diesels contre de l'électrique. En jeu, la facilité à la revente de ces véhicules, d'autant plus aisée qu'ils conservent l'apparence d'une berline familiale standard. Excepté les compagnies qui réclameront sans doute des aides pour s'équiper, on ne voit pas très bien quel artisan signera pour un tel véhicule, séduisant en théorie, mais bouleversant trop les habitudes des taxis pour s'imposer largement, au moins en France.
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