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lundi 27 janvier 2014

Nutella : Ne tournons pas autour du pot...


Cochon qui s’en dédit...


Il est convenu depuis belle lurette que les mauvaises pratiques alimentaires, désignées par la langue médiatique comme « malbouffe », nous sont venues des Amériques grâce à la marque au grand M jaune. 
Érigé en symbole de l’acte gourmand moderne et libéré, le sandwich au gras sucré a su capter l’appétit mondial. 
Ce n’est pourtant plus du hamburger de McDo, devenu la caricature de lui-même du haut de sa toxicité sanitaire et mentale, dont nous avons le plus à craindre, mais d’une pâte à tartiner chocolatée qui nous vient d’Italie.
 Le fléau transatlantique n’est rien à côté du mal transalpin.
Sur le plan socio-nutritionnel, Nutella, c’est l’horreur absolue,
[...]

Jour de colère, bêtise grégaire.....

Confusionnisme idéologique, dictature de l’émotion et vulgarité des slogans...


« La colère des imbéciles remplit le monde », écrivait Bernanos dans Les Grands Cimetières sous la Lune. Hier, la colère des imbéciles a retenti dans Paris.  On pourrait les traiter de fascistes, invoquer le 6 février 1934 et les heures les plus sombres, se boucher le nez devant tant de nauséabonderies. 
Pourtant, imbécile semble le mot le plus juste pour qualifier la manifestation grotesque  et inquiétante qui s’est tenue dimanche après-midi dans les rues de la capitale. 
« Je ne crois même pas aux relatifs bienfaits de coalitions d’ignorance et de parti pris », ajoutait l’écrivain catholique. L’ignorance, le parti pris et la bêtise s’étaient bien donné rendez-vous pour une grande « coagulation des colères » (selon la très poétique sémantique du collectif) qui aurait rassemblé 17 000 bilieux selon la police (160 000 selon les organisateurs).
Le défilé n’avait rien à voir avec les masses joyeuses et pacifiques soulevées par la Manif pour tous. Peu de chants, pas d’enfants, beaucoup de sifflements, de hurlements, et une ambiance franchement angoissante, le tout sous une pluie sinistre : il fallait vraiment être très énervé pour  marcher jusqu’au bout, de la Bastille aux Invalides.
La cacophonie était aussi idéologique. Des slogans royalistes suivant de près une Marseillaise tonitruante, des drapeaux bretons, corses, occitans, des bonnets rouges et des cols relevés. 
Parmi les slogans du cru, le révolutionnaire : « monarchie populaire, ni droite ni gauche », le très classique « juifs hors de France » et le plus atypique mais non moins discriminant « socialistes pédophiles », scandés par des groupes divers unis seulement par leur détestation viscérale du président français, rebaptisé « braguette ouverte » à la tribune à cause de ses frasques sexuelles.
Des Hommen enchaînés torse-poil sous la pluie côtoyant des ananas plantés au bout de pique, des entrepreneurs fâchés avec la fiscalité, des quenelliers altermondialistes suivis de catholiques intégristes : la grande Pride des mécontents avait des allures de carnaval postmoderne. Muray aurait adoré.
Confusionnisme idéologique, dictature de l’émotion, vulgarité des slogans, cette manifestation, loin d’être réactionnaire, n’était que le pur produit d’une société moderne déboussolée, sans clivages ni repères, sans projet idéologique alternatif cohérent (contrairement aux troupes de la Manif pour tous qui défendaient un projet de société).
Comme la convergence des luttes à l’extrême gauche unit militants LGBT et femmes voilées dans un même combat contre l’ennemi imaginaire fasciste, la « coagulation des colères », chez cette droite-là, rassemble des combats qui n’ont rien à voir contre un ennemi tout aussi fantasmé, le hollandisme.
À cet égard, les vociférations de Béatrice Bourges sont aussi stériles que les trémolos hesseliens, car la colère, comme l’indignation, la bile comme la bonne conscience  ne sont que les deux faces d’une même médaille, celle de la réduction de la politique au primitivisme de l’émotion.
*Photo : URMAN LIONEL/SIPA. 00674246_000027. 

Découvrez les photos couleur de Robert Capa.........

Capucine, mannequin et actrice française, à Rome, en août 1951. (Robert Capa/International Center of Photography/Magnum Photos)

Pour la première fois, du 31 janvier au 4 mai, une exposition de l’International Center of Photography (ICP) à New York réunit les photos couleur de Robert Capa.


Modèle absolu de tous les photojournalistes, Robert Capa est l’auteur de certaines des images les plus marquantes du XXe siècle, comme celle du milicien républicain abattu en pleine course pendant la guerre d’Espagne en 1936, ou celle du soldat américain débarquant sur Omaha Beach en 1944. Des images en noir et blanc, comme toutes celles que nous associons généralement à son nom. 
Mais contrairement aux idées reçues, la couleur était loin d'être marginale dans son travail. C'est ce que prouvent les 120 images de "Capa in Color" rassemblées par l'International Center of Photography (ICP)environ dix ans après la publication du livre que l’agence Magnum a consacré à cette part méconnue de l’œuvre de l’un de ses fondateurs.
Comme le rapporte la commissaire de l’exposition dans un interview accordée à Time, il partait le plus souvent avec deux appareils chargés de différentes pellicules, et parfois même trois, pour pouvoir changer de format. Dès 1938, trois ans après leur mise sur le marché, il demande à recevoir douze films Kodachrome sur le théâtre de la guerre sino-japonaise, dont quatre images seront publiées dans "Life". 
Il est en avance sur ses pairs qui ne prendront véritablement en compte cette légendaire pellicule pour diapositive qu’à partir des années 1950. Au début de la seconde guerre mondiale, il suit les alliés en Afrique du Nord en monochrome et en couleur, puis privilégie un temps le noir et blanc, moins contraignant techniquement, pour suivre le débarquement en Normandie et la Libération de Paris.
Mais c’est surtout après la guerre que la couleur s’impose dans sa production : un voyage avec John Steinbeck en URSS en 1947, des visites en Israël entre 1948 et 1950, des photos de tournage, de voyages, parfois dans les lieux de villégiature de la jet-set, qu’il produit entre autres pour "Colliers" ou "Life" … 
Les lecteurs sont friands de cette avancée technique, et les magazines rémunèrent mieux une photo en couleur. Ses dernières images Kodachrome sont aussi son ultime témoignage sur la guerre, celle d’Indochine, où il mourra à 40 ans, après avoir sauté sur une mine.
 Cet infatigable bourlingueur était né en Hongrie en 1913. Tout jeune activiste de gauche sous la dictature de l’amiral Horthy, il est contraint de quitter son pays et se réfugie à Berlin, où il se forme au journalisme. Il intègre l’agence photo Dephot et, pour son tout premier reportage, est envoyé à Copenhague pour photographier Léon Trotsky. Gauchiste, juif et étranger, l’Allemagne de Hitler le pousse à repartir.
Il choisit Paris, où il arrive en 1934. C’est là qu’il fait la connaissance des photographes Henri Cartier-Bresson, André Kertész, David Seymour, et de la femme de sa vie, Gerda Taro, celle qui l’aidera à trouver le pseudonyme de Robert Capa, qui remplacera avantageusement, pour trouver des clients, son vrai nom d’Endre Friedmann. Robert Capa, c'est nettement mieux pour se faire passer pour un photoreporter américain réputé. Ensemble, ils partent suivre la guerre d’Espagne et en rapportent des images devenues mythiques. Capa y devient célèbre, Gerda Taro y perd la vie. 
Il émigre aux Etats-Unis, puis, en 1947, avec ses comparses Henri Cartier-Bresson, David Seymour, George Rodger et William Vandivert, crée l’agence Magnum, première agence photo fonctionnant comme une coopérative, où chaque auteur conserve les droits sur ses images.
Passé maître dans l’art de l’instantané noir et blanc pris dans l’action des grands conflits de son temps, Capa ne s’occupait pas de style alors, mais de distance, la plus courte possible.
Ses photos couleur surprennent, en dévoilant un autre aspect de son travail, plus esthétisant et plus léger.

Pablo Picasso jouant dans l'eau avec son fils Claude, à Vallauris, en 1948. 
(Robert Capa/International Center of Photography/Magnum Photos)
Pablo Picasso jouant dans l'eau avec son fils Claude, à Vallauris, en 1948.
Des spectateurs aux courses de Longchamp, à Paris, vers 1952. 
(Robert Capa/International Center of Photography/Magnum Photos)
Des spectateurs aux courses de Longchamp, à Paris, vers 1952.
La Place de la Concorde vue des bureaux de Time et Life à Paris, vers 1952. 
(Robert Capa/International Center of Photography/Magnum Photos)
La Place de la Concorde vue des bureaux de Time et de Life à Paris, vers 1952. 

Antisémite, "national-socialiste" : comment devient-on Alain Soral ?


Pilier du système Dieudonné, antisémite et fier de l’être, Alain Soral, bénéficie d’une renommée vénéneuse sur le web et dans les médias. Enquête.


Il n’aime rien tant que parler. Depuis plus de trente ans. Dans les fêtes branchées de la nuit parisienne, les réunions du PC puis du FN, à la télé et dans ses livres, sur les vidéos de son site internet qu’il enregistre à la chaîne. Au début d’Alain Soral était le verbe. Nourri aux meilleurs philosophes. 
Aux dires de ses anciens amis toujours bluffés par son "intelligence" et sa "culture", il les aurait tous lus. Aujourd’hui, ses mots ont un goût de sang. L’ex-noceur des années Palace qui venait pimenter les émissions de Dechavanne ou de Taddeï montre ce qu’il a décidé d’être : "national-socialiste"! Il le dit et le répète. Dans la France de 2014.
Comment devient-on Alain Soral ? La question n’aurait que peu d’intérêt si sa logorrhée violemment antisémite était restée cantonnée dans les arrière-cuisines de la "fachosphère". Mais Soral s’est mué en prédicateur. 
Il est non seulement le maître à penser de Dieudonné mais aussi de milliers de fans qui le suivent sur la Toile. Mi-décembre, il y avait une queue de 200 mètres devant une librairie très comme il faut des beaux quartiers de Paris où il faisait ses dédicaces. Car, suprême consécration, Eric Naulleau, l’écrivain et "polémiste de gauche"  habitué du petit écran, lui a offert une respectable tribune en acceptant de débattre avec lui dans un opus sorti cet automne, "Dialogues désaccordés". Un joli titre. Qui ne sert pourtant qu’à emballer les vénéneuses obsessions de Soral.

Petit minet abonné aux soirées des Bains-Douches

"Je suis un penseur", dit au "Nouvel Observateur" l’homme aux cheveux ras qui cultive ses muscles dans les salles de boxe. En cette mi-janvier, voici pourtant comment il raconte l’un des "moments clés"  de son parcours d’"intellectuel". Nous sommes en 1984. Il a 26 ans. Petit minet abonné aux soirées des Bains-Douches, il lui vient l’idée d’écrire avec deux copains "les Mouvements de mode expliqués aux parents". Un best-seller. Mais seul l’un des trois coauteurs, Hector Obalk, aujourd’hui critique d’art, ira sous les sunlights d’"Apostrophes". 
J’ai été manipulé par un juif qui a tiré la couverture à lui, explique très sérieusement Soral. A partir de ce jour-là, j’ai étudié le Talmud, l’histoire du sionisme. J’ai découvert que la trahison et la solidarité étaient au fondement de cette culture."
 Juste affligeant de bêtise ? Le 11 janvier à Vence, lors d’un meeting sauvage, le même Soral crie au mégaphone : "Les juifs nous prennent pour des goyim, c’est-à-dire des sous-hommes. La Torah dit que notre destin est d’être leurs esclaves. Si on ne se révolte pas, ici, ce sera bientôt Gaza."
Autre moment clé dans la vie d’Alain Soral. En 2001, il met en scène "Confession d’un dragueur" avec Thomas Dutronc en tête d’affiche. "Son scénario était prometteur, se souvient le producteur Jean-François Lepetit. 
Mais au moment du tournage, j’ai réalisé que ce que je croyais être de l’ironie était en fait du premier degré." Critique assassine ("grossier, sexiste, homophobe, scatologique, plat, verbeux, superficiel..."). Film déprogrammé au bout d’une semaine. Soral, qui se voyait cinéaste, sombre dans la déprime.
Aujourd’hui, il éructe : 
J’ai été massacré par les deux cliques qui tiennent ce milieu, les pédés et les juifs."  
Dans le DVD qu’il a fini par éditer lui-même – "parce que "Confession" est devenu un film culte" (sic) - il explique qu’on ne lui a pas donné sa chance alors qu’il avait en lui autant de talent que Kubrick et Tarantino réunis... Sur ces échecs et ces vexations, le théoricien Soral a construit sa "pensée". On est loin de Bernard Lazare - l’auteur de "l’Antisémitisme, son histoire et ses causes"  - dont il a la perversité de se réclamer. On est en revanche au coeur de ses névroses.
 "J’avais prévenu depuis longtemps ceux qui le trouvaient si drôle, se désole sa soeur Agnès, l’inoubliable punkette de "Tchao Pantin". Les Field, les Ardisson... Je leur disais : vous êtes en train d’enkyster sa paranoïa, la violence qu’il a en lui sera un jour dévastatrice." Mais, ajoute-t-elle, "il a même réussi à hypnotiser un grand analyste lacanien. Ils ont fini par sortir ensemble aux Bains-Douches !" , tandis qu’elle a passé sa vie "à se reconstruire" sur le divan. Leur père, un conseiller juridique franco-suisse poursuivi en fin de carrière pour malversations, piétinait sa femme, humiliait et battait ses enfants. 
Comme tous les pervers narcissiques, poursuit la comédienne, il avait aussi un grand pouvoir de séduction. Adorait l’Histoire. Affabulait souvent. Provoquait les voisins en passant à plein volume un disque de chants nazis trouvé par hasard aux puces. En fait, il ressemblait terriblement à Alain." 
A ses amis de jeunesse, Soral confiera parfois : "Quand on a eu une enfance comme la mienne, on n’a que deux choix : devenir victime ou bourreau. On m’a programmé pour être un monstre", s’est-il plaint ainsi, en 2004, dans une émission de Mireille Dumas. Soral se targue de mépriser la psychologie - cet "infini à la portée des gonzesses" - mais il ne se prive pas de l’appeler à la rescousse pour se donner des excuses. 
La faute à son père s’il est méchant. Puis à sa soeur qui, plus tôt et bien mieux que lui, a pris la lumière. Puis à ses amis qui l’ont "trahi" . La faute aux autres, toujours. La "faute aux juifs".A cette élite imaginaire "sur laquelle il a toujours fantasmé, dit Hector Olbak, son ancien coauteur. Parce que, dans son délire, il la juge supérieure et enrage de ne pas en être". Au point de s’exclamer devant Naulleau :
Le "suprématisme juif, je l’étudie, je l’admire même [...]. Les juifs intelligents me respectent pour ça, alors que toi, ils te méprisent, comme un goy, un gentil, cet éternel dominé jobard qui ne voit jamais rien !"
Cette "admiration", c’est en exécutant une "sodomie symbolique"  (la tristement célèbre "quenelle"), devant le Mémorial de la Shoah à Berlin, qu’il l’a exprimée en décembre dernier. Récemment, lors d’une réunion publique, il en a détaillé plus précisément la signification : "Ce Mémorial n’a de toute façon été construit que pour humilier le peuple berlinois, la plus grande victime de la guerre. Et aujourd’hui, vous savez à quoi il sert, ce monument ? C’est l’endroit où les pédés se retrouvent pour s’enculer !" Rires dans l’assistance.
Avec Soral, l’ignoble va souvent de pair avec l’insulte à connotation sexuelle ou, plus précisément, homosexuelle. "Pourtant quand il est arrivé à Paris, se souvient Alexandre Pasche (le troisième larron de "la Mode expliquée aux parents"), il avait pour meilleurs amis des gays, notamment un galeriste chez qui il vivait." Au milieu des années 1990, en revanche, Soral se vantera dans "Sociologie du dragueur"  (son "analyse marxiste de la séduction") de "traquer sans relâche les femmes dans la rue".
Il jouit de ses abjectes transitions
Aujourd’hui, il semble n’avoir d’autre passion que lui-même. Chaque semaine ou presque, il s’installe sur son canapé, face caméra. Filmé par un intervieweur invisible qui lui donne du "président", il jouit de ses abjectes et incessantes transgressions : Israël qui "pour un peuple génocidé se porte bien" , Faurisson "injustement persécuté", Auschwitz où "l’on dit que 4 millions et demi d’êtres humains sont morts en moins de deux ans dans une pièce qui fait 100 mètres carrés. Le plus grand prodige de l’humanité !"...
Certaines de ces prestations, diffusées sur son site Egalité et Réconciliation, ont été regardées jusqu’à un million de fois. Son blog est l’un des plus lus de France. Son avant-dernier essai, "Comprendre l’empire", compilation des sempiternelles cibles de l’extrême-droite, caracole, depuis sa parution en 2011, en tête des livres politiques sur Amazon. 70.000 exemplaires vendus, 200 réassorts par jour depuis l’affaire Dieudonné...
"Alain ne fait jamais de bides", se félicite Franck Spengler, le patron des Editions Blanche, spécialisées dans la littérature érotique. Parmi ses auteurs, Soral, qui en est à son dixième livre, reste le plus rentable. Alors quand il a un "petit coup de déprime", l’éditeur, fils de Régine Deforges – "et donc biberonné à la liberté d’expression" regarde sur les sites de vente en ligne les scores de son poulain. 
"Avec 'Dialogues désaccordés', explique-t-il, grâce à Eric Naulleau, nous avons pu atteindre un lectorat plus 'mainstream'. Un temps, nous avions pensé à Eric Zemmour qu’Alain connaît bien. Mais le débat aurait été moins vif, ils sont quand même assez d’accord sur un certain nombre de choses... Alors on a pris l’autre Eric..."  Le débat a eu lieu par mails interposés. Rien n’a été censuré, hormis un passage sur Anne Sinclair. "Je l’avais laissé passer, précise Spengler, mais on nous a signalé un risque juridique. On a mis des croix à la place. On s’est fait un petit plaisir." L’éditeur a aussi demandé à l’aimable Naulleau d’abréger "ses trop longues digressions sur la littérature bulgare. Je lui disais : Eric, ce n’est pas ça que les gens attendent..."
Les chambres à gaz sont "un dossier qui pue la merde"
Ainsi, Soral a-t-il pu faire imprimer, par une maison qui a pignon sur rue, ce qu’il martèle ad nauseam sur son site. Les "révisionnistes sont les prisonniers politiques de l’Occident contemporain". Les chambres à gaz sont "un dossier qui pue la merde et qui ne tient que par la terreur morale et judiciaire". L’assassinat de trois enfants dans une école juive par Mohamed Merah résulte d’une "opération conjointe franco-israélienne, dans le but de diaboliser les musulmans. 
C’est la version française, petit budget, des attentats du 11 septembre !"... Comme dans une officine de la Gestapo, et sous les yeux de Naulleau, il a pu dresser ses listes : "Madame Rosenberg (le vrai nom pas du tout catholique de Madame Sinclair)" , Christine Angot, née "Schwartz" , Emmanuel Todd "petit-fils du rabbin de Bordeaux" , Salman Rushdie "tête de cafard, suceur de sioniste", Marcela Iacub "Juive argentine"...
Il a pu conspuer, balayant d’un trait de plume les protestations de son impuissant contradicteur, "cette putain fardée qu’est la raie publique parlementaire - en réalité la domination des réseaux sionistes et maçonniques". Rien de nouveau depuis "la France juive"  d’Edouard Drumont, les ligues factieuses des années 1930, l’antisémitisme de Vichy, ou même le "national-socalisme" dont il se réclame désormais ouvertement même s’il prend le soin de préciser qu’il est "à la française"... 
Rien de nouveau si ce n’est - et encore - son copinage avec les dictatures du monde arabe. L’alliance "rouge-brun-vert".
Il claque la porte du FN en 2009
En 2006, par exemple - il se garde bien d’en faire état dans son livre -, on le voit à Damas avec des dignitaires du régime syrien. Un an plus tard, il crée le club Egalité et Réconciliation pour convertir au "nationalisme politique" les Français issus de l’immigration. Entre-temps, il a rejoint le FN avant d’en claquer la porte, en 2009, pour se présenter aux européennes sur une Liste antisioniste avec Dieudonné. 
Une campagne financée par les Iraniens à hauteur de "3 millions d’euros" comme il l’a récemment affirmé sur son site ? "Où est passé ce butin de guerre ?",  lui demande aujourd’hui l’un de ses anciens colistiers, Ahmed Moualek, président de l’association La banlieue s’exprime. La Liste antisioniste (qui avait récolté seulement 1,3% des voix en Ile-de-France) n’a, en effet, officiellement déclaré que 5.796 euros de dons. "Soral est avant tout un homme d’affaires, accuse Moualek. Il va chercher l’argent là où il y en a."
Aujourd’hui, le "président Soral"  assure en avoir fini avec les joutes électorales. Le web lui offre une arène à sa mesure. Ses conférences, le contact direct avec ses fidèles. Celle qu’il a tenue, mi-janvier, dans les quartiers Nord de Marseille s’intitulait "Vers l’insoumission généralisée"  (10 euros l’entrée)... Son public est souvent jeune, plutôt masculin. 
Chômeurs mais aussi étudiants ou cadres diplômés. Il a parmi ses relais un chirurgien-dentiste, Salim Laïbi, compulsif blogueur obsédé par les "réseaux occultes", Camel Bechikh, président de Fils de France, l’"association des musulmans patriotes", mais aussi Farida Belghoul, l’une des figures de la Marche des beurs de 1983.
Le mariage pour tous ? Une machination "maçonnique, satanique, antichrétienne"
Dans sa besace, il a également de quoi satisfaire les tenants de ce qu’il appelle la "droite des valeurs" (notamment l’essayiste Marion Sigaut, membre, jusqu’à il y a encore quelques mois, du bureau national de Debout la République, le mouvement de Nicolas Dupont-Aignan). A ceux-là encore, il désigne les mêmes coupables. Le mariage pour tous ? Une machination "maçonnique, satanique, antichrétienne". Le féminisme ? Une invention du même "lobby talmudo-sioniste" pour "déviriliser le peuple" et mieux lui imposer sa loi...
S’il sait tout cela, dit-il, c’est aussi parce qu’il a été, dans sa jeunesse, "journaliste d’investigation". En réalité, il a pigé pour le magazine féminin "20 ans" où il écrivait, se souvient l’un de ses anciens confrères, des billets d’humeur sur les crottes de chien ou le dalaï-lama, avant d’émarger à "Entrevues", le journal d’Ardisson. A la rubrique "Rumeurs".
Un "bon client" à la télé, scandale et buzz garantis
L’âge venant, Soral a feint de s’étonner de ne plus être invité à la télévision. Il a pris la posture de l’éternel ostracisé. Un comble. Pendant des années, il a eu table ouverte dans la plupart des talk-shows. Etiqueté "bon client". Excitateur d’Audimat. Avec lui, c’était le scandale et le buzz garantis. "Tout le monde le faisait venir", plaide Frédéric Taddeï. Lui l’a reçu dans "Ce soir ou jamais" jusqu’en 2011. Patrick Cohen, l’animateur de la matinale d’Inter, est l’un des seuls à le lui avoir reproché. Lui, disait-il, ne laisserait jamais Soral entrer dans son studio. 
"Faute professionnelle !" s’était aussitôt écrié Daniel Schneidermann qui, du haut de sa chaire d’"Arrêt sur Images", avait fait la leçon à son confrère de la radio publique : lorsqu’on est "un journaliste payé par le contribuable", on ne peut pas "se priver d’invités intéressants parce qu’on n’est pas d’accord avec eux". Intéressant ? A l’époque, Alain Soral avait déjà été poursuivi (en 2004), puis condamné (en 2007) pour incitation à la haine raciale ! Peu à peu, il a perdu, au moins à la télé, la place qu’il n’aurait jamais fallu lui donner.

Aujourd’hui encore, il fait semblant de ne pas comprendre, essaie d’entraîner ceux qu’il pense avoir contaminés : 
Tous les néo-reacs du PAF se sont, plus ou moins, engouffrés dans les brèches que j’avais ouvertes : sur la critique du communautarisme, de la culture victimaire, du féminisme, j’ai fait le boulot avant tout le monde !"
Il assure qu’il a des "dossiers"  sur "ces animateurs, ces hommes politiques, ces célébrités du showbiz" qui se seraient laissé aller en sa compagnie. "Je raconterai tout dans un livre posthume." Ardisson, qui lui a interdit son émission depuis dix ans, rigole : "Il a inventé que le deuxième prénom de mon fils était Benito !" 

Calomnies, chantages, menaces

Calomnies, chantages, menaces. Frédéric Beigbeder n’a pas oublié comment, lors d’une soirée littéraire, en 2004, Soral l’a attrapé au collet. "J’avais dit du mal de l’un de ses ouvrages dans 'Voici'." L’écrivain Simon Liberati a dû lui aussi subir ses colères : "Nous avons été très amis. Mais je ne l’ai pas cité dans les remerciements de mon premier roman parce qu’il était déjà trop sulfureux. Il m’en a voulu."
Dans le Tout-Paris, il ne faut pas trop chercher, malgré tout, pour trouver d’autres anciens proches qui dressent, désormais sous le couvert de l’anonymat, le portrait d’un homme qui, "dans l’intimité", sait se "montrer charmant, drôle, respectueux envers les femmes". "Il y a deux Alain, dit l’une d’entre elles. Celui qui s’exhibe en public ne ressemble pas à celui que je connais." Comment y croire ? Depuis quelques jours, Soral ose poser sur son site en tenue de déporté, avec un numéro de matricule et un triangle marqué d’un F sur la poitrine. Au bas de l’écran, un compteur s’affiche avec une demande de dons pour le soutenir dans les "épreuves qui l’attendent". Alain Soral est ce qu’il a choisi d’être.

Jacqueline Taïeb....


Jacqueline Taïeb est une chanteuse française d'origine juive tunisienne, née en 1948 à Tunis.

Jacqueline Taïeb est arrivée en France à l'âge de 8 ans avec ses parents. Son premier disque sort en janvier 1967. Il s'agit d'un super 45 tours avec lequel elle obtient un assez bon succès grâce au titre 7 heures du matin.
Son deuxième disque sort en avril 1967 avec notamment le titre Qu'est-ce qu'on se marre à la fac, chanson encore appelée La Fac de Lettres.
Plusieurs disques suivent sans obtenir le succès et Jacqueline Taïeb disparaît provisoirement du paysage discographique français.
Elle réapparaît en 1978 en écrivant pour d'autres et en produisant plusieurs disques sous son propre nom, sans toutefois séduire le grand public. Elle compose à cette époque le titre Ready to follow you pour Dana Dawson, une jeune chanteuse de New York.
Il existe une compilation intitulée The Complete Masterworks of the French Mademoiselle (compilation de 15 titres sortie en 2002), et un DVD (sorti en décembre 2005) intitulé 77 minutes de bonheur qui retrace la carrière de Jacqueline Taïeb.
Jacqueline Taïeb sort en juin 2005 un album (12 titres) intitulé Jacqueline Taïeb is back.
En 2010, sa chanson 7 heures du matin est utilisée pour la publicité Si Lolita de Lolita Lempicka, dans laquelle tourne Charlotte Le Bon.
En mai 2011, Jacqueline Taïeb sort un nouveau titre qui s'intitule "Dégage song", en hommage à la Révolution du Jasmin.
En 2012, sa chanson La plus belle chanson est utilisée en Allemagne pour une commerciale télé du déodorant AXE.
En 2012, sa chanson 7 H du matin illustre la pub Bentley 2012 Modèle:Http://jacquelinetaieb.fr/page-9.html

TROUBLE 


I CAN’T HELP FALLING IN LOVE.


ONE NIGHT    


GOOD LUCK CHARM 

dimanche 26 janvier 2014

En attendant les langues africaines, l’arabe entre au CP.....


Depuis l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 sous François Ier, le français est la seule langue admise en France...

Le ministère de l’Éducation nationale propose à l’école élémentaire des cours de langue arabe et de culture algérienne. Il diffuse un questionnaire « à retourner obligatoirement à l’école ». Celui que je détiens provient de l’école élémentaire Gérard-Philipe à Grigny dans l’Essonne, et est rédigé en français et en arabe. En voilà le texte :
Madame, Monsieur,
Votre enfant peut recevoir à l’école l’enseignement de la langue arabe et de la culture algérienne. Tout en valorisant les origines de sa famille, cet enseignement peut être un atout pour sa réussite personnelle.
Par accord entre l’Algérie et la France, ces cours sont assurés par des enseignants algériens qualifiés. Ils font partie du travail de classe. Ils peuvent être intégrés à l’horaire scolaire ou donnés après la classe en étant cependant considérés comme de véritables activités scolaires.
Si vous souhaitez que votre enfant commence un tel enseignement l’année prochaine, ou qu’il le continue s’il l’a déjà commencé, remplissez le formulaire joint et remettez-le au directeur de l’école de votre enfant. Merci de répondre rapidement, c’est nécessaire pour organiser le cours pour la rentrée prochaine. »
Suit la traduction en arabe.
C’est hallucinant : il ne s’agit pas de l’enseignement d’une langue étrangère mais de maintenir l’enfant dans sa culture d’origine et d’empêcher ainsi son intégration.

Je laisse à penser ce que dira l’« enseignant algérien qualifié » des « méfaits » de la France en Algérie.
Par la suite on peut s’attendre à voir les langues africaines, peul, bambara, swahili… bénéficier du même privilège.
Pourtant, depuis l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 sous François Ier, le français est la seule langue admise en France et l’article 2 de la Constitution précise : « La langue de la République est le français. »

On peut se demander si ce texte a été diffusé dans toutes les écoles de France et de Navarre ou réservé à celles des « quartiers sensibles », officialisant ainsi des ghettos d’où les Français de souche vont se sentir encore un peu plus exclus.

Design : les inventions futées des étudiants de l’école Camondo......


Les quatre lauréats primés dans le cadre du concours organisé par la marque de design italienne Calligaris iront présenter leurs créations au salon du meuble de Milan.

Voici quatre inventions pour les étudiants en manque de place. La marque de design italienne Calligaris, qui fête ses 90 ans a créé le concours «Mobiliers à transformations», spécialement destiné aux étudiants de quatrième année de l’école privée d’architecture et de design Camondo, rattachée aux Arts décoratifs.
Le thème du concours? «Petit mobilier en transformation». «Nous sommes dans des espaces de plus en plus réduits, où le bureau peut devenir une table. Il faut répondre à la question de la multiplicité des usages du mobilier et des systèmes de souplesse requis, en accord avec l’ADN d’une marque», explique la directrice de l’école et membre du jury Pascale Boulard. La marque italienne qui tend à «démocratiser» le mobilier design se remet au goût du jour concernant les tendances et le mobilier de demain à travers les regards de jeunes adultes de tout juste 20 ans.

Deux gagnants... et deux mentions spéciales créées à l’improviste

Ainsi, 51 étudiants ont imaginé de nouveaux concepts de mobilier en respectant l’esprit de Calligaris. Seize d’entre eux ont été retenus à l’issue d’une première sélection. Leur talent a bluffé le jury, composé de l’architecte Elizabeth de Portzampac, Bénédicte Duhalde, la rédactrice-en-chef d’Intramuros ,Pascale Boulard et Massimo Chan, directeur artistique de Calligaris. Si bien qu’en plus des deux lauréats, deux mentions spéciales ont été créées à l’improviste pour récompenser les étudiants si difficiles à départager. 
«Ils sont déjà très prospectifs: ils regardent l’avenir, ils sont conscients des problématiques de développement durable, de réutilisation et transmission du mobilier», complimente Pascale Boulard.
Les noms des quatre lauréats ont été dévoilés samedi à l’occasion du salon annuel Maison & Objets qui se déroule du 24 au 28 janvier 2014 à Villepinte. Autre surprise de dernière minute: les quatre étudiants auront l’honneur de présenter leurs créations lors du Salon du meuble de Milan, sur le flagship de Calligaris, en présence de nombreux professionnels et journalistes du secteur. «Une façon de leur mettre le pied à l’étrier à un an de leur diplômation», chuchote la directrice.
Les 12 étudiants restants pourront tenter à nouveau leur chance sur les réseaux sociaux. En effet, un troisième gagnant sera élu par les internautes sur la page Facebook de Calligaris France, à la suite d’une course aux Like qui aura lieu de 27 janvier au 27 février.
L’école Camondo n’a pas été un choix difficile. Réputée pour travailler en prise direct avec des entreprises comme L’Oréal ou la Fédération du cuir, elle met les étudiants en prise avec des situations réelles de conception, lors la 4e année du cursus, dite «année laboratoire». 
L’école recrute sur concours à bac+1 et prépare au double métier d’architecte d’intérieur et designer en cinq années. Environ 45 jeunes en sortent diplômés chaque année. Dont ont fait partie notamment Pierre Paulin et Philippe Starck.
Le Figaro Etudiant vous présente en avant-première les concepts des quatre démiurges prometteurs, parfaits pour une chambre de bonne étudiante:

Flip the table

Le projet de l’étudiante Zoé Boulais, surnommé «Flip the table», est un des deux concepts gagnants du concours. Bureau de travail en bois classique avec un tableau jaune relevé, le meuble devient une table de cuisine une fois le panneau baissé. Même plus besoin de ranger!

Satellites

Avec cette table basse «Satellites», Grégory Chrétien est le deuxième lauréat du concours. Les plateaux annexes déployés, la table multiplie ses capacités. Pratique en cas d’invités supplémentaires à l’apéritif.

Intrecci

Annabelle FIscher a remporté la mention spéciale du jury avec son projet «Intrecci». Grâce à son système de pied multi-niveaux, l’usager peut ajuster la hauteur de cette table Mikado comme il l’entend.

Twisty

Margaux Botton a inventé la table «Twisty» deux en un pour ne pas s’encombrer chez soi. Elle peut à la fois servir de table de travail et de table à manger, une fois qu’on a fait glissé le tapis en inox par dessus la tablette en bois qui s’affaisse grâce à un système de trappe.

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