mardi 20 février 2018

Le nouveau «corps de missiles» de Tsahal ©


Après un long débat et des objections exprimées de la part de hauts gradés de l’Etat-Major, le ministre de la Défense Lieberman a décidé – en plein accord avec le chef d’état-major Eisenkot – de construire un arsenal de missiles sol-sol à la disposition des forces terrestres ; dans les deux ans à venir, Les Industries Militaires d’Israël (IMI) fourniront un premier stock de missiles d’une portée de 150 kilomètres ayant la capacité de détruire n’importe quelle cible dans les cinq minutes, qui seront plus tard complétés par des missiles couvrant toute la surface du Liban et pénétrant très profondément à l’intérieur du territoire de la  Syrie.
Les dés ont été jetés, le 4 janvier 2018, dans le bureau du ministre de la Défense au QG de la Kirya à Tel-Aviv. Lors d’une discussion qui n’a guère duré plus d’une heure, le ministre Avigdor Lieberman a décidé de construire un arsenal de missiles au sein des forces terrestres. Un “corps d’artilleurs de missiles”, si vous préférez.
Cette décision stratégique, que nous révélons pour la première fois au public, contient les germes de la prochaine révolution, en matière de doctrine de combat pour Tsahal. Le plan consiste à construire un arsenal efficace de missiles sol-sol de moyenne portée, pouvant suppléer l’armée de l’air, faisant partie intégrante du plan de travail en cours dans Tsahal et qui sera achevé en 2020. Et avant même que quelqu’un puisse changer d’avis, le ministre de la Défense s’est précipité pour allouer 500 millions de shekels (environ 145 millions de dollars, soit 116 millions 800.000 €) à ce projet – à titre de premier abondement – issu du budget global de la défense.
Pendant des décennies, les responsables de l’appareil de la défense se sont querellés au sujet de la nécessité d’une branche militaire dédiée à l’activation des missiles sol-sol de moyenne-portée, soit à une distance de 150 à 300 kilomètres. Le débat a été très animé, en particulier, parce qu’il mettait en lumière la «menace» que cela représentait pour le monopole de l’armée de l’air israélienne, alors considérée comme l’unique organisme stratégique devant avoir le bras long et frapper loin.
Le missile Predator Hawk. Une portée de 300 kilomètres et plus (Photo: Israel Military Industries)
Le missile Predator Hawk (Faucon Prédateur, missile balistique tactique). Une portée de 300 kilomètres et plus (Photo: Industries Militaires Israéliennes)

Au cours de la discussion, dans le bureau du ministre de la Défense, au début du mois de janvier, il y avait autour de la table des officiers supérieurs de Tsahal qui n’adhéraient pas à cette idée. Lieberman, en plein accord avec le chef d’état-major Gadi Eisenkot, a décidé de mettre fin à ce débat de longue haleine et d’adopter un plan préparé par la Direction de la planification, au cours de ces six derniers mois.
Suivant ce plan, la première étape consisterait à créer un arsenal de missiles sol-sol d’une portée de 150 kilomètres, qui serait exploité par les forces terrestres. L’armée utiliserait un produit déjà existant : des missiles du modèle EXTRA, fabriqués par l’entreprise des Industries Militaires d’Israël (IMI) pour des armées étrangères.
Dans le même temps, les navires de guerre de la Marine – la corvette de classe Sa’ar 5 et la corvette de classe Sa’ar 6 – seraient armés de ces mêmes missiles et ils fusionneraient au sein de la même branche stratégique de l’armée israélienne. Selon ce plan de travail, les missiles seraient également adaptés par l’IMI aux besoins des Forces aériennes. À des étapes plus avancées du plan, des missiles d’une portée de 300 kilomètres et plus seraient également introduits et mis en service dans cet arsenal.
Le coût total final reste imprécis. Il pourrait atteindre environ 7 milliards de shekels sur une décennie – en fonction du nombre de missiles dont Tsahal va s’armer. C’est aussi le point faible du plan : s’il n’y a pas assez de missiles pour mener une longue guerre, ce ne sera pas vraiment une révolution.

Bientôt 1 000 missiles guidés de précision au Liban

Lieberman avait déjà eu l’idée d’établir une branche stratégique au sein des forces terrestres avant d’entrer au ministère de la Défense. En 2004, en tant que simple membre ordinaire de la Knesset, il avait écrit un livre intitulé «Ma Vérité», dans lequel il expliquait les nécessités auxquelles répondrait une telle branche de la défense. Au fil des années, il a répété et affiné cette idée en tant que membre politique du cabinet de sécurité et en tant que président de la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset. Maintenant, il a la capacité de la mettre en oeuvre.
Mais en 2004, lorsque Lieberman a écrit son livre, il n’y avait de besoin opérationnel d’un tel arsenal de missiles au sein des forces terrestres. De plus, la technologie – qui est en mesure de transformer les fusées bon marché, dotées d’une capacité aléatoire de destruction, en missiles précis – n’avait pas encore atteint sa maturité. L’ennemi était différent et l’armée de l’air pouvait fournir une réponse complète aux cibles éloignées.
Le changement spectaculaire, dans la perception au sein de l’armée israélienne, a eu lieu il y a environ cinq ans, à la suite des développements technologiques mondiaux, lorsque les pays occidentaux ont perdu leur monopole sur les armes à guidage de précision.
Il y a cinq ans, l’Iran a réussi à développer un kit de navigation et un correcteur de trajectoire en vol, qui ont été adaptés à des roquettes «sans guidage» de fabrication iranienne et les a transformées en missiles guidés de précision. Cela a soulevé des inquiétudes dans l’appareil de la défense israélienne, puisque l’Iran allait transformer les roquettes imprécises du Liban en missiles guidés de précision. Et bien sûr, au lieu de devoir transporter des missiles à travers la Syrie vers le Liban, l’Iran se prépare à assembler des kits de navigation sur les roquettes qui sont déjà fabriquées au Liban. Cela ne nécessite pas d’énormes usines.
Le ministre de la Défense Lieberman (R) et le chef des FDI Eisenkot (Photo: Ariel Hermoni / Ministère de la Défense)
Le ministre de la Défense Lieberman (D) et le chef d’état-major de Tsahal, Eisenkot (Photo: Ariel Hermoni / Ministère de la Défense)

Les responsables israéliens estiment qu’au cours de la décennie, il y aura plus de 1 000 missiles guidés de précision au Liban. Chacun d’eux, s’il est lancé, atteindra précisément sa cible ou ne la manquera que de quelques mètres. Cela pourrait causer d’énormes dégâts dans les systèmes de renseignement et de contrôle de Tsahal, ainsi qu’aux bases de l’armée, et, en fait, à tous les systèmes participant aux capacités de réaction rapide de l’armée, sans parler des dommages causés aux infrastructures nationales : électricité, eau, symboles gouvernementaux comme la Knesset, le gouvernement, le Quartier-Général de la Kirya, etc. Même si nous supposons que le système Dôme de Fer est capable d’intercepter 90% de ces missiles, il restera environ 100 missiles de précision qui pourraient atteindre des cibles vitales et infliger, en même temps que la destruction matérielle, d’énormes dégâts au moral de la population.
Nous entrons dans une nouvelle ère où le Hezbollah possède des roquettes guidées de précision couvrant la majeure partie du territoire israélien, ce qui a poussé le Premier ministre, le ministre de la Défense, le chef d’état-major et le porte-parole des Tsahal à menacer le Liban, ces derniers jours.
Jusqu’à ces dernières années, nous pouvions dire : L’armée de l’air achète des avions tels quels ; chacun d’eux peut transporter 24 bombes guidées avec une ogive beaucoup plus lourde que les ogives des missiles de surface relativement coûteux ; les bases aériennes existent ; les équipes existent ; l’Armée de l’Air israélienne est capable de détruire des milliers de cibles en une journée et possède des capacités de recueil de renseignements pour chacune de ces cibles. Alors, qui peut bien avoir besoin d’une branche spécialisée de missiles dans les forces terrestres et pour quoi faire ? Ce serait la plus mauvaise chose à faire, également, sur le plan financier.
Mais tout ça a complètement changé. L’énorme amélioration des armes anti-aériennes, dont certaines sont déjà en Syrie, ainsi que la grande quantité de missiles guidés que l’ennemi possède, obligent l’armée à répartir les outils à sa disposition entre l’armée de l’air, les forces terrestres et la marine.
Alors qu’une salve de missiles continue et précise sur des bases aériennes israéliennes ne paralysera pas l’armée de l’air, dans son ensemble, qui est prête à faire face à un tel scénario, l’efficacité des forces aériennes se mesure également à leur capacité à réaliser des sorties en série. Avec ces armes précises, il est très probable que la continuité et la fréquence des fonctions liées au décollage des avions des forces aériennes subiront certains reports. Dans un tel cas, la bombe avec ou sans guidage de précision, adaptée à l’aile de l’avion, devient tout à fait inutilisable.
À l’ère des roquettes à guidage de précision, Israël doit avoir la capacité d’attaquer dès le tout premier instant, au lieu d’attendre que les forces de réserve soient mobilisées, puis qu’elles se préparent à une éventuelle invasion terrestre, et que l’armée de l’air monte en puissance par la rotation des frappes. Les responsables militaires admettent, à présent, que l’action de développement dirigée par le ministre de la Défense et le chef de cabinet aurait dû être mis en musique depuis quelques années déjà.
image: http://www.jforum.fr/wp-content/uploads/2018/02/IMI_Israel_PREDATOR-HAWK_long-range_tactical_missile_MSPO_2015_defense_exhibition_Kielce_Poland_640_001.jpg

Trois types de missiles AccuLAR 122, Extra et Predator Hawk, pour des portées diversifiées, mais avec une précision identique à moins de 10 m de leur cible. 
Il y a aussi un volet diplomatique, qui s’attache à la présence, à proximité, d’armées étrangères, par exemple. Quand Israël envoie des avions en représailles à une activité hostile, il risque, à présent, de se heurter au système de défense anti-aérienne russe ou aux pilotes russes. La possibilité d’utiliser un missile à guidage de précision, depuis le sol, ne poussera pas Israël à s’embourber dans une telle situation potentiellement conflictuelle. Il ira frapper la cible et la détruire sans demander son reste à une tour de contrôle étrangère.
L’arsenal de missiles à courte portée pourrait être crucial, dans les premières heures de combat. Voici un scénario possible : Deux soldats de Tsahal sont kidnappés au Liban. Moins d’une minute après en avoir reçu l’ordre, avant même qu’une force terrestre ne traverse la frontière à la poursuite des ravisseurs, tous les ponts des rivières Litani, Hasbani et Zahrani – dont les coordonnées ont déjà été introduites dans les systèmes GPS des bombes – sont détruits pour les empêcher de fuir vers le nord.
Lorsque les soldats de réserve Ehud Goldwasser et Eldad Regev ont été kidnappés en juillet 2006, les forces lancées à la poursuite des kidnappeurs n’ont disposé d’aucune couverture aérienne précise et les hélicoptères d’attaque sont arrivés après que les ravisseurs ne se soient déjà éclipsés.
Lorsque le système de missiles AccuLAR-122 d’une portée de 40 kilomètres – que le Corps d’artillerie a reçu l’année dernière – atteindra sa pleine puissance, il pourra lancer environ 300 missiles toutes les 10 minutes sur toute cible au sud de la rivière Zahrani. En d’autres termes, 300 cibles seront touchées par un tir précis durant chaque tranche de 10 minutes.
Il y a 237 villages au sud du Liban avec des milliers de cibles possibles. Le premier tir de barrage détruira les roquettes et les lance-missiles sur des sites connus des services secrets israéliens, ainsi que sur les postes de commandement et de contrôle du Hezbollah. Avant même que les Forces aériennes n’atteignent leur masse critique d’équipages aériens parés à l’action, Israël disposera d’une réplique efficace, face aux tirs de barrages de missiles lancés depuis le sud du Liban. Le Hezbollah est déjà capable de tirer plus de 1 200 missiles, dont certains sont précis, dans le premier tir de barrage. La réplique doit donc être immédiate, brutale et encore plus précise.
Une fois que Tsahal aura des missiles d’une portée de 150 kilomètres, il pourra lancer, depuis un point situé au nord du pays, loin de la frontière, des centaines de missiles couvrant des cibles au nord de Beyrouth ou de Damas. Dans l’éventualité d’une attaque de missiles contre Israël, qui prendrait la Kirya et la Knesset pour cibles, un premier missile atteindra une cible définie dans la capitale libanaise, dans les moins de cinq minutes suivant la réception de l’ordre de tirer.
Un seul système lance-missiles peut effectuer cinq tirs de barrages en une heure, dotés de huit missiles par barrage – en d’autres termes, 40 missiles à l’heure. Multipliez cela par 10 lance-missiles, et vous aurez plus de 400 missiles tirés sur Beyrouth (ou Damas) toutes les heures. Le niveau de précision de ces missiles n’est que de quelques mètres (environ 10 m) . Un missile EXTRA tiré d’un lance-missiles manœuvré par des Golani, à l’avant-garde, par exemple, pourrait détruire un certain étage dans un bâtiment de Beyrouth, avant même que les avions ne décollent. Ce type de mesure punitive pourrait grandement renforcer la dissuasion.
L’étape suivante de la construction de l’arsenal est constituée par les missiles sol-sol d’une portée de 300 kilomètres et plus. Un tel missile, appelé Predator Hawk (Faucon Prédateur), est déjà à un stade avancé de développement et d’essai chez l’IMI.

La police d’assurance AccuLAR-122

Tsahal était conscient de ces scénarios et capacités, mais personne n’était pressé. En 2012, le Conseil de sécurité nationale a ordonné à la Direction de la planification de préparer un plan pour la création d’un corps de lancement de roquettes et de missiles, à la lumière des évaluations selon lesquelles l’ennemi avait obtenu des armes à guidage de précision. La Direction de la planification a préparé le plan en faisant preuve d’un manque manifeste d’intérêt.
Les années 2012 et 2013 ont été particulièrement difficiles en termes de lisibilité budgétaire. Il y a eu des débats âpres sur l’attribution de 2 à 3 milliards de shekels pour la création d’unités et l’achat de matériel et de missiles. Personne ne savait d’où l’argent pourrait bien provenir.

Néanmoins, l’état-major était préoccupé par la menace que le Hezbollah ne dispose de missiles de précision, au moins pour que l’artillerie puisse faire face à ce problème éventuel, et il a recherché à disposer de missiles de 20 à 40 kilomètres, ce qui assurerait la protection des combattants sur le terrain, au niveau de chaque division. Dans le Corps d’Artillerie de l’époque, il existait un système de missiles guidés de précision d’une portée de 30 kilomètres, qui avait été acheté en 2005 et qu’on appelait «roquettes à correction de trajectoire» : la fusée américaine MLRS qui existait déjà au sein de Tsahal et qui a été rendu plus précise par l’IMI, grâce aux systèmes radar Elisra. Le premier test opérationnel de ce système date de la seconde guerre du Liban, lorsque 140 de ces roquettes ont été tirées, principalement contre des concentrations de troupes du Hezbollah.
Dans le même temps, l’IMI a présenté LORA («Long Range Artillery», artillerie de Longue Portée), un missile sol-Sol d’une portée de plus de 300 kilomètres, d’une précision maximale et doté de la capacité des pénétrer les fortifications. En ce qui concerne la réception de cette information par l’armée de l’air, ce missile a été perçu comme une véritable profanation d’un domaine sacré.
En 2013, à la lumière des renseignements alarmants en provenance du Liban, l’armée a acheté à l’IMI, le système de missile AccuLAR-122, une roquette à guidage de précision d’une portée de 40 kilomètres. Le corps d’artillerie a achevé la création de la première unité opérationnelle, cette année-là. Lors d’un test opérationnel du système AccuLar-122, trois missiles ont été tirés sur trois cibles différentes à des dizaines de kilomètres d’écart, en 12 secondes. Les trois cibles ont été détruites.
Néanmoins, l’acquisition d’AccuLar-122, ainsi que l’achat de roquettes à correction de trajectoire, étaient considérés comme un supplément de puissance de feu et de précision apporté à l’artillerie, plutôt que comme partie intégrante de la constitution d’une branche stratégique dotée de missiles sol-sol, qui fonctionnerait parallèlement à l’armée de l’air et servirait éventuellement de «police d’assurance» au cas où les séquences d’activités aériennes seraient interrompues, voire mises en incapacité, même momentanée. Le nombre de roquettes qui ont été achetées correspondait également à l’idée d’une simple puissance de feu plus précise.
Contrairement au système Dôme de Fer, qui a nécessité un processus de développement long et coûteux, les missiles EXTRA sont disponibles dans le catalogue de l’IMI et ont été fabriqués et vendus, depuis 2010. Un nombre considérable d’armées dans le monde ont des régiments entiers disposant de missiles produits par la compagnie israélienne, qui sont fournis assemblés – associés à un véhicule de commandement, un RPV (Remotely Piloted Vehicule ou Véhicule piloté à distance- drone) de collecte de renseignements, des systèmes de commandement et de contrôle, un système de localisation, des véhicules de transport et, bien sûr, les missiles eux-mêmes. Ces missiles guidés par GPS, qui ont des capacités uniques de correction de trajectoire en vol mises au point par l’IMI, sont livrés dans un emballage standard, de sorte que le «lanceur», baptisé «broyeur», peut contenir à la fois des missiles à courte portée et à longue portée. Changer l’emballage (le système de lancement) ne met guère plus de 10 minutes.
En décembre 2013, le gouvernement a décidé qu’IMI Systems serait le fabricant exclusif de roquettes à guidage de précision en Israël, de sorte que l’armée n’aurait pas à choisir entre les fabricants. Mais quand il a s’agi de l’achat de missiles au-delà d’une portée de 40 kilomètres, il fallait quelqu’un de l’extérieur qui pouvait apparemment rompre avec la mentalité de l’armée. Moshe Arens, en tant que ministre civil de la Défense, a poussé à la création du quartier général des forces terrestres, qui s’est finalement transformé en quartier général de l’Officier Commandant Général (GOC) de l’armée ; Amir Peretz, en tant que ministre civil de la Défense, s’est prononcé en faveur de l’adoption du système Dôme de Fer, et Lieberman pousse maintenant à la mise en place d’un arsenal sol-sol.
Suivant la demande du quartier général de l’OCG (GOC) de l’armée, l’arsenal de missiles d’une portée de 150 kilomètres – et à l’avenir, quand il sera acheté, d’une portée de 300 kilomètres – sera en possession d’unités spéciales de soutien, destinées au combat en territoire ennemi. Le corps d’artillerie veut aussi disposer de ces missiles. Aucune décision n’a encore été prise.
Il est clair, cependant, que ces missiles ne seront activés que sur ordre de l’état-major général. L’arsenal du Corps d’artillerie vise à faciliter les manœuvres des divisions d’infanterie. Agir avec perspicacité à des portées de plus de 40 kilomètres requièrent des renseignements et des prises de décisions différentes, au niveau de l’état-major général et de l’échelon politique, ayant une vision globale des évolutions sur le terrain.
En même temps, la crainte s’insinue, au sein des forces de l’armée de terre, que, quand le jour sera venu de payer pour le développement de cet arsenal de missiles, il n’y ait alors plus personne pour sortir le chéquier. Et la révolution souhaitée se transformera en un épisode tombé en désuétude. Après tout, nous avons déjà des lance-missiles sol-sol américains, qui ont fini par rouiller dans les entrepôts.
Alex Fishman |
http://www.jforum.fr/presentation-du-nouveau-corps-de-missiles-de-tsahal.html

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