mardi 27 février 2018

A vos cœurs, prêts, changez ! Par Avraham Azoulay...


Ma nishtana depuis le dernier Pourim de 5777 ? C’est simple, tout, ou presque… Mais rassurez-vous, le plus renversant reste à venir! Si à l’époque de nos parents, on pouvait prévoir entre 10 et 20 ans à l’avance les nouveautés dans le paysage, aujourd’hui, c’est bel et bien fini. Si pendant votre michté, vous arrivez à lire les quelques lignes du P’tit hebdo, cela signifie que vous n’avez pas encore atteint le stade de  ”adé lo yada”.
Quoi de plus joyeux que cette fête, qui  aurait pu être une des nombreuses tragédies de notre peuple. Au lieu d’en finir, nous avons continué et même grandi. Finalement cet événement radieux, c’est un peu le reflet de notre histoire quotidienne. Un grand 8 permanent. Hier on osait à peine parler de Jérusalem, aujourd’hui on se prépare à recevoir l’ambassade américaine dans notre capitale. A l’heure actuelle, notre premier ministre est en place, au plus haut dans les sondages alors qu’il peut être inculpé d’un jour à l’autre de corruption. Nos voisins voudraient nous effacer de la carte et, en parallèle,  on signe avec l’Egypte le plus gros contrat de fourniture de gaz de tous les temps. Vous allez visiter un soldat blessé et c’est lui qui vous remonte le moral. L’Europe fulmine devant chaque déclaration de nouvelle construction, à Jérusalem ou ailleurs, et nos échanges commerciaux ne cessent d’augmenter avec le Vieux Continent : époustouflant.
On peut comme ça continuer à décrire notre vie étonnante, version Pourim, tout au long de l’année. Et si c’était vrai? Notre vie dépend chaque seconde de ce tour de crécelle qui nous entraine à chaque fois ailleurs, en évitant les obstacles, en remerciant D. d’être là, même au moment où on a presque perdu espoir. Quant aux déguisements, ne me dites pas que la fête dure un jour?! Là aussi, c’est toute l’année que nous vivons dans la peau de plusieurs personnages: à la maison, au travail, sur son profil FB, avec les copains…je continue? Bref, notre routine journalière ressemble étrangement à cette cérémonie enchantée, qui nous fait sans arrêt monter et descendre, en nous permettant toujours de nous accrocher aux poignées de sécurité reliées au ciel.
Rien à dire, voir tout un pays, des plus petits aux plus grands, déambuler en déguisement, ne peut que donner du baume au cœur. Quand les adultes redeviennent enfants, la vie est meilleure pour tout le monde. Retenons cette leçon de vie : rester le plus possible avec ce sourire d’enfant, pur et innocent, ce  don de si vite passer à autre chose.
Et n’oublions pas le cadeau que nous offre cette fête de Pourim : cette capacité d’effacer toutes  les limites établies  qui nous séparent, de nous-mêmes, et  de l’autre.
A vos cœurs, prêts, changez !
 Avraham Azoulay

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