« J’ai passé toute la journée au lit/J’arrête de regarder les infos/Parce que les infos réussissent à nous effrayer », chante Morrissey.
Si l’ex-leader des Smiths apparaît las et recru de fatigue dans son dernier clip, peut-être est-ce à cause des polémiques nées de sa réaction à l’attentat de Manchester. Le 22 mai dernier, après qu’un kamikaze d’origine libyenne natif de la ville a tué 22 personnes et blessé 116 autres en se faisant exploser lors d’un concert pour enfants, le chanteur de 58 ans a en effet laissé parler son cœur de Mancunien. « Quand [Theresa May] dit que l’attentat “ne nous brisera pas”, cela signifie que cette tragédie ne la brisera pas elle, et sa politique d’immigration », écrivait-il sur sa page Facebook, non sans attaquer la langue de bois du maire travailliste : « Andy Burnham affirme que l’attentat a été perpétré par un extrémiste. Un extrémiste de quoi ? Un lapin extrémiste ? »
« L’attentat a été un choc mais il a uni la ville. »
En débarquant à Manchester, je m’attendais à entendre de semblables diatribes dans la bouche de prolos au chômage courroucés par la crise et l’immigration. C’est plutôt un nuage de fatalisme qui plane sur la métropole. En voyant étalées en pleine ville des bannières de louange au martyr chiite du VIIe siècle Hussein, j’ai bien failli avaler mes scones de travers !
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