dimanche 19 novembre 2017

Un ancien organisateur de soirées branchées crée le Tinder du bénévolat....


Deevee Kashi était chargé de la promotion de soirées dans certaines des boîtes de nuit les plus exclusives de New York, y compris d’un haut-lieu select où les célébrités et les modèles se mêlent et qui a été décrit comme le « lieu sombre, opulent et chargé d’énergie pour les numéros les plus chauds et où les plus belles personnes travaillent aujourd’hui ».

A l’heure actuelle, il essaie de convaincre de jeunes hommes et femmes de venir assister, et peut-être même s’amuser, à des évènements d’un genre différent : servir de la nourriture dans les soupes populaires, faire du bénévolat auprès de personnes âgées et promener les chiens des refuges.

L’année dernière, l’Israélo-Américain âgé de 29 ans a quitté son poste de directeur des promotions du groupe Butter, propriétaire de la boîte de nuit internationale 1Oak, pour travailler à temps plein en qualité de PDG dans sa start-up, Deed. L’application sur iPhone qui permet aux New-Yorkais de s’inscrire facilement pour participer à des opérations de bénévolat ponctuelles dans des organisations locales.
Depuis son lancement en octobre, Deed a été téléchargée près de 30 000 fois et travaille avec quelque 400 à 500 ONG de la ville.
Deed est une application créée par Deevee Kashi conçue pour aider les gens à aider les autres. (Crédit : Capture d'écran / autorisation)
Deed est une application créée par Deevee Kashi conçue pour aider les gens à aider les autres. (Crédit : Capture d’écran / autorisation)
Kashi — son prénom complet est Dee-Zahav, la version hébreu de Dahab, une ville dans le Sinaï où sa mère allait quand elle était jeune — a grandi aux États-Unis et en Israël. Il est né à New York et y a vécu jusqu’à l’âge de 13 ans, lorsque ses parents israéliens ont décidé qu’il était temps de rentrer à la maison. En Israël, ils se sont installés dans le quartier Ramat Aviv de Tel Aviv, où Kashi a vécu jusqu’à l’âge de 18 ans. Il est alors reparti aux États-Unis pour étudier à l’université de New York.
Kashi, qui possédait la boîte de nuit NeverNever, jusqu’à sa fermeture en mars, l’endroit préféré des célébrités comme Drake, Miley Cyrus et Bella Hadid, a déclaré à JTA que son succès précoce pouvait être attribué, au moins en partie, à son attitude israélienne : « faites-le maintenant, inquiétez-vous plus tard. »
« Je pense que j’ai une mentalité hybride lorsque je fais des affaires », a-t-il déclaré lors d’une interview dans le salon de son appartement à Williamsburg, à Brooklyn, qui sert également de bureau de Deed. « Je pense que c’est un mélange de la mentalité des Israéliens ‘vas-y et fais-le’ et réfléchir plus tard sur la façon dont les choses devraient fonctionner. »
Kashi est entré dans la vie nocturne lorsqu’il était étudiant à la NYU, où il organisait des fêtes pour aider à payer les frais de scolarité.
« J’étais bon [dans ce que je faisais] et mes priorités étaient ailleurs, et je gagnais beaucoup d’argent à la fin de l’université, alors je ne trouvais pas de raisons de chercher un autre emploi », a-t-il déclaré.
Bien que Kashi ait aimé travailler dans le monde de la nuit, il avait le sentiment que quelque chose manquait.
Drake sur la scène du festival iHeartRadio 2016 à Las Vegas, le 23 septembre 2016. (Crédit : Christopher Polk/Getty Images for iHeartMedia)
« Tout au long de cette période, j’ai rencontré des personnes étonnantes que j’ai toujours voulu solliciter pour quelque chose de plus grand que la vie nocturne », a-t-il déclaré.
« Tout au long de cette période, je me suis toujours considéré comme quelqu’un de socialement conscient — mais j’étais jeune et je ne faisais vraiment rien de socialement conscient, donc c’était vraiment qu’une perception interne. »
Au printemps 2015, il a décidé d’écouter son désir de faire du bénévolat.
« J’avais commencé à faire des recherches sur les différentes opportunités, et à ce moment-là, je me suis rendu compte que tout ce que je faisais était facile, rationalisé et accessible, et quand il s’agit d’aider quelqu’un d’autre que vous-même, cela devenait vraiment difficile », a déploré Kashi.
C’est à ce moment-là que l’idée de Deed lui est venue. En août 2016, il a démissionné du groupe Butter pour travailler à temps plein sur Deed. Il a lancé officiellement l’application deux mois plus tard.
Avec Deed, Kashi vise non seulement à faciliter l’accès au bénévolat mais il veut également transformer la façon dont les organisations à but non lucratif interagissent avec les bénévoles.
Au lieu de facturer les organisations à but non lucratif pour l’utilisation des services de Deed, il prévoit de générer des revenus en s’associant à des marques, par exemple en les incitant à verser le même montant que les dons des utilisateurs aux organisations. Il a déclaré qu’il discutait avec plusieurs « vraiment, vraiment grandes marques. »
Kashi veut également changer la façon dont les millénaires — qu’il appelle « une génération socialement consciente » — considèrent le bénévolat.
« Nous avons dû nous concentrer sur la composante sociale », a-t-il déclaré. « Nous devions positionner Deed comme quelque chose que vous pouvez faire pour le plaisir, pas quelque chose que vous vous sentez obligé de faire. »
Kashi a affirmé que les personnes, qui utilisent Deed, ont rencontré aussi bien des amis et leurs tendres moitiés grâce à l’application.
Pour l’instant, Deed, qui compte trois employés à plein temps, y compris Kashi, et cinq employés à temps partiel, est un travail d’amour. Kashi n’a toujours pas réussi à avoir un salaire.
Cela pourrait changer bientôt — Kashi a récemment reçu une offre d’un « investisseur important en Israël » pour faire venir Deed en Israël.
« J’aimerais être à Tel Aviv », a-t-il confié. « Toute ma famille y est, alors ça me donnerait une excuse de rester là-bas pour un bout de temps. »
Kashi envisage de présenter Deed à Los Angeles en octobre, ce qui lui permettra de se rapprocher de sa vision ambitieuse.
« Notre objectif au cours des cinq prochaines années est de faciliter 100 millions d’actions de bénévolat », a-t-il déclaré.
« Jusqu’à présent, nous avons nourri près de 70 000 New-Yorkais, avons conseillé plus de 5 000 jeunes de la ville, avons tenu compagnie à plus de 4 000 personnes âgées, avons embelli plus de 50 espaces publics à New York, avons promené et pris en charge plus de 5 000 chiens dans des refuges pour animaux. »

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