Plus de dix jours après sa démission annoncée depuis l’Arabie saoudite, le Premier ministre libanais doit être reçu par Emmanuel Macron.
L’avion de Saad Hariri a atterri samedi matin peu après 7 heures à l’aéoroport du Bourget près de Paris. Le Premier ministre libanais démissionnaire avait quitté dans la nuit l’Arabie saoudite à bord de son jet privé. Il doit être reçu par Emmanuel Macron à la mi-journée, qui l’accueille « en tant que Premier ministre » du Liban car sa « démission n'est pas reconnue dans son pays puisqu'il ne s'y est pas rendu », a annoncé le chef de l’Etat vendredi soir à la fin du Sommet européen social de Göteborg (Suède). Il « a vocation, je crois, à se rendre dans son pays dans les jours ou les semaines à venir », a-t-il poursuivi.
Emmanuel Macron a invité Saad Hariri et sa famille pour «quelques jours », pour jouer les médiateurs dans cette crise provoquée par l’annonce de la démission du Premier ministre depuis l’Arabie saoudite le 4 novembre dernier. Cette démission surprise aurait été en sous-main téléguidée par le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane.
Saad Hariri s'est entretenu avec ce dernier avant son départ de Ryad. Son séjour prolongé en Arabie Saoudite et le fait qu'il ne soit pas revenu au Liban pour remettre par écrit sa démission au président de la République comme le veut la tradition fait l'objet d'intenses spéculations. Le président Michel Aoun l'a qualifié récemment d' « otage » de l'Arabie saoudite.
L’ambassadeur saoudien à Berlin rappelé
« Dire que je suis retenu en Arabie saoudite et (qu'il m'est) interdit de quitter le pays est un mensonge. Je suis en route pour l'aéroport », a écrit Saad Hariri dans un tweet avant son départ de Ryad.
Signe de tension, l'Arabie saoudite a décidé de rappeler son ambassadeur à Berlin pour protester contre des déclarations du ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel laissant entendre notamment que Saad Hariri subirait l'influence de Ryad, a annoncé samedi l'agence officielle saoudienne SPA.
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