mardi 21 novembre 2017

-40 kg en une seconde! C’est possible…


Quand on demande à Déborah Medioni, en combien de temps a-t-elle perdu 40 kg, elle répond: « En une seconde »!! Aurait-elle une baguette magique? La recette miracle? Cette réponse cache en réalité une démarche profonde et une volonté qui n’a d’égale que sa joie de vivre communicative.

Un parcours de vie difficile
« C’est après mon mariage que j’ai commencé à grossir », nous raconte Déborah,  »Quand j’étais jeune fille, je faisais beaucoup de sport et je n’avais pas de problèmes de poids ».
Déborah arrête de pratiquer une activité physique lorsqu’elle se marie. L’alya n’a fait qu’empirer la situation d’après elle. A cela s’ajoute qu’à chaque grossesse, elle prenait des kilos qui s’accrochaient. « J’ai eu 8 enfants et chacun pesait entre 4,5 et 5 kilos à la naissance. Mais D’ merci, ils étaient tous en bonne santé! ». Il y a 5 ans, Déborah pesait plus de 120 kilos!
La vie conjugale de Déborah n’est pas un long fleuve tranquille, elle divorce enceinte de son 8e enfant. « Mais je ne devais pas me laisser abattre. Au début, c’est vrai on est mal dans sa tête, j’ai pleuré, plusieurs jours. Puis je me suis dit que je n’allais pas passer le reste de ma vie à pleurer. Donc je me suis prise en mains ».
Elle éduque ses enfants avec beaucoup de détermination et surtout de la joie de vivre. Parallèlement, elle essaie de se débarrasser de ses kilos en trop. En vain:  »J’ai essayé toutes sortes de régimes, plus rien n’a de secret pour moi! », dit-elle, en plaisantant.
A la maison, ses enfants ne vivent pas, pour autant, dans une obsession du poids. La fille de Déborah, Yaël nous avoue ne jamais avoir vue sa mère comme  »grosse »:  »Je n’ai jamais entendu ma mère nous dire qu’elle voulait maigrir, ou se plaindre d’avoir des kilos en trop ».
Cette attitude de Déborah entre dans sa philosophie de l’éducation:  »Chaque individu nait avec son lot de questions, de mal-être. Je ne voulais pas transmettre le mien à mes enfants ».
Avant
Le déclic
Quelle est donc cette seconde qui a tout changé dans la vie de Déborah? « Il y a cinq ans, je sortais de mon énième rendez-vous chez le nutritionniste. Il m’avait demandé ce que je mangeais le matin. Je lui avais répondu: 4 cafés au lait (sur les 15 de la journée!) et 500g de petits beurres. Alors il m’a préconisé de ne prendre plus que 2 cafés au lait et 250g de gâteaux. En un mot, il voulait que je réduise mes quantités de nourriture ». Si Déborah comprend la logique de cette préconisation, elle sort de son rendez-vous en y voyant plus clair:  »Ces régimes détruisent! A quoi bon juste réduire les quantités?! Cela ne règlera pas mon vrai problème: la dépendance à des aliments nocifs ».

Déborah décide alors de tout arrêter et de recommencer avec une nouvelle approche à la nourriture. Elle s’inscrit à Maayanot, une midracha pour femmes, et apprend la naturopathie.  »J’ai étudié comment créer un équilibre entre le corps et l’esprit. J’ai compris que maigrir ne sollicitait que 20% de techniques de nutrition, les 80% restants sont dans la tête ».
La naturopathie aide Déborah à se découvrir elle-même et surtout, chose la plus importante pour elle, lui apprend à pardonner:  »Le passé est parfois lourd à porter. Le corps traîne tout cela et la graisse est une barrière de protection face à ce qui nous fait mal. La nourriture joue véritablement un rôle compensatoire ».

La réalisation, la réussite
A partir de cet instant, Déborah a déjà gagné! « Pour commencer, il faut s’aimer soi-même. Puis je suis arrivée à un niveau où j’ai été capable de pardonner: je ne m’attendais plus à recevoir un quelconque amour, je ne ressentais plus le besoin de remplir un vide ».
Et sur le plan strictement alimentaire, qu’avez-vous changé?  »D’abord, j’ai banni le mot régime, source de stress. Je préfère parler de rythme de vie différent. J’ai fait des changements dans mon alimentation, en supprimant tout ce que l’on mange et qui est aberrant quand on pense à ce qu’ils contiennent et aux efforts qu’ils demandent pour être digérés! Mais surtout j’ai changé mon regard sur la nourriture: je ne la vois plus comme un ennemi. Quand je mange quelque chose, au lieu de penser que cela va me faire grossir, je pense à toutes les qualités nutritives que je puise dans ces aliments. Par exemple, si je mange une part de tarte aux noix, je ne me dis pas « oh la la, combien de calories cette tarte contient »! mais « Les noix possèdent des propriétés nutritives très bonnes pour la santé »! ».
Ok pour une part de tarte, mais comment résiste-t-on à la tentation de se resservir?  »Quand le corps est en manque, on a tendance à exagérer sur les quantités. Si j’ai mangé normalement toute la journée, si je ne cherche pas à compenser un déficit émotionnel, il n’y a aucune raison que je n’arrive pas à me limiter ».
Déborah en a fait son credo:  »Il faut arrêter de se lamenter toute la journée sur son physique et de se culpabiliser pour chaque bouchée ». Bien entendu, il y a des aliments à éviter ou du moins à consommer avec beaucoup de modération, comme les boissons sucrées, l’aspartame, la farine blanche, entre autres. Mais comme nous le fait remarquer Yaël:  »Depuis que ma mère a commencé à maigrir, je n’ai jamais entendu à la maison qu’un aliment était interdit! Ma mère nous a appris ce qui était bon, ce qui l’était moins. Nous prenons nos décisions, l’interdit ne fait pas partie de son vocabulaire dans ce domaine ».
Déborah conseille d’avoir toujours beaucoup de fruits et légumes à la maison:  »Il faut s’alléger tout en sachant se faire plaisir. Je n’en fais pas une maladie si je prends un kilo, parce que je sais qu’il repartira aussi vite ». La méthode de Déborah, on l’aura compris, n’est pas tant basée sur une obsession du nombre de calories que sur le mental. « En cela j’ai été énormément aidée par mon prof et mentor, Tamir Bar On et aussi par Moshé Aaron Marciano. J’ai commencé à maigrir quand j’ai compris que ce ne sont pas les autres qui trouveraient la solution pour moi. Je me suis alors occupée de ce qu’il y avait dans ma tête, dans mon cœur, j’ai éliminé mes rancœurs. Le reste a suivi avec quelques cours de nutrition saine et équilibrée ».
Déborah fait sienne l’injonction de Moshé Aaron Marciano:  »On ne dit pas perdre du poids! Quand on a perdu quelque chose, on veut le retrouver!! On doit parler d’équilibre ».
Maman a perdu 40 kilos
Vos enfants vous ont-ils encouragé dans votre démarche?  »Mes enfants ont aujourd’hui entre 10 et 23 ans. Quand j’ai commencé à maigrir, certains été encore très  petits. Oui, je peux dire qu’ils m’ont encouragée grâce à la joie qui règne toujours à la maison. Je leur ai inculqué des notions qu’ils maitrisent maintenant pour leur bien-être à eux aussi. J’ai même été dans l’école de ma fille pour une matinée entière de discussion avec les enfants sur la nutrition ».
Yaël, deuxième enfant de Déborah, aujourd’hui âgée de 22 ans, nous confie:  »Nous avons une mère encore plus joyeuse, encore plus optimiste. Ses nombreuses et grandes qualités ont été augmentées! A la maison, nous n’avons ressenti que du positif dans sa démarche: elle nous préparait des repas encore meilleurs, nous faisons plus de sport, nous avons appris à vivre plus sainement. C’est très intéressant pour nous. Pour moi, elle a toujours été belle. Ce n’est que quand je vois les photos d’avant que je m’aperçois du changement. Ma mère est une battante, quel bonheur d’être sa fille. Je suis tellement fière d’elle! ».
 Guitel Ben-Ishay

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