dimanche 20 août 2017

Mahmoud Abbas envoie un télégramme pour féliciter le dictateur Kim Jong-un .....


Le président palestinien a souhaité au dictateur Nord-Coréen « santé et  bonheur » – deux choses dont les millions de Nord-Coréens qui meurent de faim ou sont torturés dans les camps de Kim ne profitent pas.

Au plus Haut de la crise qui a mobilisé la quasi totalité de la communauté internationale contre elle, la république populaire démocratique de Corée de Kim Jong-Un a conservé au moins un fier admirateur : Mahmoud Abbas.
Le Président de l’Autorité Palestinienne a félicité le dictateur Nord-Coréen à l’occasion du «jour de la libération» de son pays. Dans sa déclaration, Abbas a exprimé «l’appréciation de la solidarité ferme en soutien aux droits du peuple [Palestinien] et de notre lutte juste pour mettre fin à l’occupation», et a souhaité au leader «santé et bonheur.» La déclaration d’Abbas lors de la journée Nationale de Corée du Sud, qui tombe également le 15 août, a été très limitée en comparaison.
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Les bénédictions pour Kim, frappé d’une entente international contre la création d’un nucléaire nord-coréen, ressemblent à un énorme échec diplomatique, peut-être même une répétition à petite échelle du soutien – il était également tout seul à le faire – apporté à Saddam Hussein lors de son invasion du Koweït en 1990. La déclaration d’aujourd’hui, comme cette crise, souligne une continuité dans la politique étrangère palestinienne : la direction du mouvement a montré historiquement une fidélité sans remords pour ses partisans, peu importe la façon dont ces courbettes peuvent sembler au reste du monde, ni à quel point ces alliances peuvent être contre-productives pour le maintien à long terme des Palestiniens.
Autre exemple, il suffit de se souvenir du message d’Abbas félicitant Bashar al-Assad pour sa « réélection » en 2014 sur le cadavre de centaines de milliers de morts, et le Fatah rétablissant ses liens avec le régime assailli et isolé d’Assad en 2015.
La Corée du Nord est un cas d’école.
Pyongyang a soutenu les groupes militants palestiniens depuis le milieu des années 1970. La Corée du Nord a armé le FPLP, Front populaire pour la libération de la Palestine, conduisant un juge fédéral américain à tenir en 2010 le régime de Kim responsable du massacre de l’aéroport de Lod de 1972, alors que Yasser Arafat s’est rendu à la capitale Nord-Coréenne une demi-douzaine de fois, et avait une relation amicale avec le fondateur du régime, Kim il-Sung.
Plus récemment, la Corée du Nord a été à plusieurs reprises tentée d’envoyer des armes au Hamas et au Hezbollah.
L’affinité du régime de Kim pour la cause palestinienne n’est pas non plus surprenante. Bien qu’elle doive son existence à l’intervention d’une puissance étrangère, la RPDC qui se considère comme l’avant-garde anticoloniale, s’est associée à la même lutte mondiale contre l’impérialisme de ses camarades palestiniens. Et les Israéliens n’ont pas toujours considéré les Kim comme implacablement hostiles. Selon un rapport de 2006 d’Haaretz, au début des années 1990, Israël a envisagé la possibilité de donner à la Corée du Nord une aide économique de 1 milliard de dollars pour l’inciter à suspendre ses programmes de missiles.
L’idée n’a jamais été concrétisé. « Le Mossad a eu vent du plan et a envoyé sa propre délégation à Pyongyang pour le torpiller », a déclaré un expert sur le contrôle de la circulation des armes l’année dernière. « Apparemment, des délégations concurrentes du ministère Israélien des Affaires étrangères et du Mossad se sont rencontrées lorsqu’elles ont pris le même vol que Pyongyang ».
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction © Prescilla Stofmacher pour Dreuz.info.

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