dimanche 6 août 2017

Arthur : « Aujourd’hui, l’antisémitisme c’est celui d’une génération sournoise qui veut nous faire croire qu’il y a une différence entre antisionisme et antisémitisme »


L’animateur et producteur Jacques Essebag, alias Arthur, a dénoncé jeudi un « antisémitisme de gauche « .
« Au moment où j’ai commencé à avoir un peu de notoriété, vers 25 ans, j’ai connu un antisémitisme de « souche », reliquat de la Seconde Guerre mondiale, ancré bien à droite. Celui des fantasmes : les juifs sont partout, les banques, les médias… Je recevais un peu de courrier avec des lettres découpées, le vrai corbeau pétainiste. Mais, aujourd’hui, l’antisémitisme auquel je suis confronté est bien plus à gauche, bien plus communautaire, c’est celui d’une génération sournoise qui veut nous faire croire qu’il y a une différence entre antisionisme et antisémitisme… Mais, bizarrement, pas de différence entre Israël et moi », a-t-il déclaré à l’hebdomadaire Le Point.
« Lors de la première Intifada, au moment où sont arrivées les paraboles dans les cités. On les a vues pousser comme des champignons, et certains ont commencé à regarder des chaînes plus accessibles, en arabe. On a importé en France un conflit qui n’avait rien à y faire. Le début d’une instrumentalisation de toute une génération, à qui on a dit : « Les juifs, c’est Israël. » Et Israël, c’est les « méchants » contre les « gentils » Palestiniens. Un seul point de vue, aucun juste milieu. Puis, avec l’essor d’Internet, ça a été une avalanche de haine. Une vraie banalisation de la parole raciste et antisémite. Je pense qu’il y a aussi eu un basculement dans l’éducation. Certains parents ont baissé les bras et certains jeunes ne savent toujours pas que le racisme comme l’antisémitisme sont punis par la loi. Si cette interview est publiée sur Internet, je vous invite à lire plus bas les commentaires de certains lecteurs pour mieux comprendre ce dont je parle… », a-t-il poursuivi.
L’animateur s’est également exprimé sur sa relation avec le duo Élie et Dieudonné. « Élie et Dieudonné furent mes premiers complices sur TF1. On se connaissait de réputation, car on a grandi dans des communes voisines, eux à Anthony, moi à Massy. Ils m’ont fait plier de rire, leurs sketches sont plus que jamais d’actualité. Mais j’ai toujours pensé, et dit, que Dieudonné était antisémite. Je m’en suis ouvert à lui et on ne s’est plus jamais reparlé. Son attitude, ses réflexions, même à l’égard d’Élie, me choquaient. Élie, c’est Natascha Kampusch [rires], c’est le syndrome de Stockholm : il continue de lui parler et va même voir ses spectacles. C’est son droit. Si Dieudonné n’était pas devenu fou, ils auraient pu faire passer avec humour un message réconciliateur et être un puissant symbole de notre époque. Malheureusement, les positions de Dieudonné en sont devenues le triste reflet… », a-t-il déploré.

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