Depuis le début de l'état d'urgence, les alertes sont partout plus fréquentes, et les démineurs sans cesse sollicités.
"TOUS LES CAS SONT PRIS AU SÉRIEUX"
La RATP indique à france info qu'elle a enregistré en moyenne sept alertes pour des bagages abandonnés chaque jour en juin 2016.
Selon la direction de la régie des transports parisien, cela représente une augmentation de 60 % du nombre de signalements par rapport à juin 2015. "Le nombre de colis suspects a été multiplié par deux après les attentats de janvier 2015 et a quadruplé après ceux du 13 novembre", explique la RATP. Un tiers de ces alertes concernent des colis suspects sur la ligne A du RER.
Un constat similaire est dressé par la SNCF, qui évoque "une hausse significative des signalements de colis suspects depuis le début de l'état d'urgence [en novembre 2015], de l'ordre de 20 %".
La plupart de ces signalements sont toutefois de fausses alertes. Les démineurs n'ont fait exploser que dix colis sur les 2 200 considérés comme suspects en 2015, selon les chiffres de la sécurité civile. "La plupart du temps, les équipes de déminages parviennent à effectuer une levée de doute grâce à une radiographie du bagage abandonné", explique la DGSC.
Ce phénomène ne concerne pas que la capitale. Le chef de l'antenne strasbourgeoise des démineurs, Nicolas Dominiak, a lui aussi constaté une augmentation des alertes aux colis suspects, qui concernent la plupart du temps l'aéroport ou l'Eurométropole. "Avant, on tournait à 60 ou 70 interventions par an, explique-t-il aux Dernières Nouvelles d'Alsace, vendredi 30 septembre. On est déjà à 165 [depuis le début de l'année]."
Si les autorités saluent la vigilance accrue des passagers, les interventions des équipes de déminage ont un coût conséquent. "Il faut compter en 1 000 et 5 000 euros par intervention, en prenant en compte le matériel utilisé et le temps de travail des démineurs", précise la sécurité civile, qui invite les passagers à "être plus attentif aux bagages qu'ils laissent derrière eux".
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