mercredi 14 septembre 2016

Où sont les femmes ? ©


Quand une femme = un homme…
On les attendait, elles sont là, mais elles étaient déjà là ! Les services de sécurité le savaient. En France, selon des sources gouvernementales, elles seraient 2.790 sur 11.000 radicalisés, hommes et femmes, confondus, dont aussi 16% de mineurs. C’est sans compter ceux et celles qui passent nos frontières… 

Seulement, on n’y croyait pas ou on ne voulait pas y croire…Les avait-on oubliées dans ce macabre défilé des candidates au Jihad, ces lanceuses de bombes, ces tueuses au couteau comme celles qui attaquent et malheureusement, tuent militaires et civils en Israël, ces adeptes de la kalachnikov, ces bardées de ceintures explosives en Russie par exemple, et autres femmes terroristes  qui, à l’image des hommes agis par la même haine et la pulsion de mort hétéro et auto meurtrière, ensanglantent depuis des années les pays qu’ils visent en tuant la maximum de juifs, de chrétiens et d’apostats.
Pourquoi les avait-on oubliées ? Parce que l’on croyait ou feignait de croire qu’une femme  ne  puisse  être, dans l’agir de l’horreur, l’égale de l’homme. Parce que pour « l’homme de la rue », une femme est un être pour la vie, pour la porter et pour la donner à un enfant qu’elle ne livrera pas en sacrifice. Qui peut encore penser qu’une femme ne peut pas aussi devenir un être pour la mort ! 
Nous savons qu’en Israël, des mères palestiniennes peuvent sacraliser la mort, s’en trouver exaltées, la célébrer, la souhaiter et en être comblées quand elles poussent leurs enfants  au « sacri-fils », lesquels, en miroir déformant de la pulsion de mort de leur mère, agressent, tuent des Israéliens, jeunes et moins jeunes, militaires, civils, ou se font sauter sur un barrage…Tous les coups sont permis ! Les terroristes sont des adultes, hommes ou femmes, mais aussi de jeunes adolescentes et adolescents…

Eux sont les candidats idéals au terrorisme quand ils sont à la recherche d’un absolu qui les soulagerait de ce que l’on appelle la castration, autrement dit de ce qui leur manque, de ce qu’ils doivent accepter comme manque à être, et ce manque, ce sont peut-être les jeunes filles qui en souffrent le plus, puisque c’est cela qu’elles doivent reconnaître, de manquer de quelque chose pour s’accepter comme être-pour-la-femme-mère à devenir…
Question de castration et de différence des sexes dont elles ne veulent rien savoir au point même de ne pas respecter les règles de l’Etat islamique qui jusqu’à présent ne voulait pas qu’une femme combatte…C’est tout de même au nom d’un Dieu, et pour servir le chef du Califat, substitut d’un père réel, celui de la jouissance, celui qui décide de la vie et de la mort, qu’elles sont prêtent à tuer et à se tuer, à faire le mal mais surtout, le mâle…
Faire le mâle !
Faire le mâle en faisant le mal. Voilà la question que posent ces femmes-terroristes. Seulement, ce n’est pas si facile. Quand on est une femme, on ne devient pas aussi facilement un homme, même à force de coups de bistouris. Pour contourner cette difficulté, ces femmes doivent, comme on dit, se phalliciser, c’est-à-dire s’identifier au phallus masculin. 
Les hommes ont l’illusion de l’avoir, ce phallus qui les rendrait tout-puissants. Les femmes si elles pensent être le phallus, c’est-à-dire, être celles autour desquelles tourne le désir des hommes, certaines d’entre elles veulent aussi l’avoir, avoir le phallus comme les hommes, autre illusion ! 

D’une façon générale, les femmes, agies par une force qui les dépassent peuvent être sujettes à la passion, jusqu’au débordement, jusqu’au crime passionnel. L’histoire est pleine de ces femmes criminelles. Dans les cas qui nous occupent, elles vont jusqu’au meurtre terroriste. Du coup, elles se mettent aussi en position de toute-puissance du désir. Cela peut commencer pour certaines  par le simple port du voile. C’est ce que remarquent après coup leurs proches, leurs amis et leurs voisins. 
Certaines, à n’en pas douter, sont terrorisées, terrorisées par leur mari, leur entourage au point qu’elles acceptent de se voiler. Elles, sont plutôt soumises, victimes des mâles. Mais parfois, sans le savoir, elles font de « la pub » passive mais visible pour l’Islam politico-religieux. Mais pour d’autres le voile à une  fonction plus active, justement, la fonction contraire de la soumission. Il a alors une fonction phallique, de défi. Là, nous sommes très éloignés de cet excès de pudeur et de tradition accordé au port du voile, mais au contraire, dans le cas des femmes candidates au terrorisme, le voile sert de phallus imaginaire. 

Elles le désirent car il organise leur désir de se démarquer, de s’affirmer phalliquement et contrairement à ce qu’elles montrent ou contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, avec le voile, ainsi imaginairement phallicisées, elles ne sont plus complètement femmes et peuvent enfin faire comme le mâle et même plus, faire le mal… Loin de les féminiser ou de les protéger des regards, par le port du voile, elles franchissent imaginairement  la barre de la castration, de la différence des sexes qui les encombrent  tant et alors là, tout leur devient possible, jusqu’au meurtre individuel ou collectif…Et c’est parce qu’elles ne se sentent plus psychiquement femmes qu’elles s’autorisent enfin à faire comme l’homme et à répondre ainsi aux nouveaux ordres de Daech, que les femmes puissent tuer. 
Car enfin, en tant que femmes, elles sont dites « impures », mais devenant chacune un mâle, elles atteignent enfin la pureté et deviennent les égales de l’homme, à égalité avec le mâle et avec le mal. Tout est alors possible, même l’horreur…
La castration toujours !
 Pour faire court, c’est le cas de le dire, la psychanalyse nous apprend que ce qui nous fait homme ou femme, autrement dit, inscrits un tant soit peu dans le symbolique, c’est-à-dire dans le lien social œdipien, c’est l’acceptation de la castration, du pas-tout-est-possible ou du pas-tout-est-permis. Aidé par le sur-moi, et contraint par la réalité, le moi est donc le plus souvent limité, pas tout-puissant, c’est ce qui fait que la vie reste tenable et acceptable, bien qu’un peu triste et routinière…Mais rien de tout cela pour les terroristes. Ils ont la certitude, l’inébranlable certitude que rien n’est plus possible dans ce monde corrompu et que seule une action meurtrière, gage de leur pureté retrouvée, peut les sauver…Aussi, ils tuent, ils meurent. Seulement voilà, le monde continue après la mort des terroristes,  qu’ils soient hommes ou femmes…Que deviennent alors les femme-martyres ?
Une fois leur propre mort accomplie après leur meurtre, ou leur tentative de meurtre, elles iront, pensent-elles au paradis des femmes terroristes-martyres musulmanes y trouver, non pas 72 vierges comme pour les hommes, mais 72 hommes vierges, (le Coran propose d’ailleurs plusieurs sorties possibles de la vie pour les femmes-martyres) autrement dit, des éphèbes, c’est-à-dire des adolescents purs, non encore marqués par la sexualité, par la différence des sexes, et donc, non encore complètement soumis à la castration…Mais la castration on ne s’en débarrasse pas aussi facilement que cela sinon radicalement, dans le réel biologique de la mort, d’autres et de soi. 

C’est dire combien au bout de leur course meurtrière, il y a la promesse que là aussi dans leur illusoire paradis-retrouvé-musulman, au contact de ces éphèbes, les femmes-terroristes pourraient encore éviter la castration, celle-là même qui les encombre, qui les empêchent, celle-là même qu’elles refusent et qui les a poussées à commettre le pire…C’est-à-dire encore, qu’en perdant tout, la vie surtout, et en provoquant la mort d’innocents, elles penseront, mais en se trompant, avoir tout gagné…

Par ©Jean-Marc Alcalay

http://jforum.fr/ou-sont-les-femmes.html

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