lundi 29 août 2016

L’Europe est-elle la victime de son faux témoignage contre Israël ?


Qu’arrive-t-il à l’Europe, et notamment à la France? Le Français qui s’emporte ne crie plus : «vive la république», mais assassine une faible femme en lançant son cri de guerre islamique. La presse est unanime, et c’est le sens de ce qu’elle titre à travers le monde quant à l’attaque terroriste récente sur le sol australien où un sombre musulman illuminé par la haine assassine une innocente.

La logique dépassée de l’attribution de la nationalité à la naissance

Une logique désuète qui n’a plus cours depuis bien longtemps pousse l’opinion à trouver normal ce qui ne l’aurait pas été si le changement s’était opéré de façon brutale au lieu de se poursuivre sur quatre décennies ; une logique qui a pourtant connu ses heures de gloire. Cette logique de l’intégration ou de l’absorption se fonde sur le principe physique de dissolution ou dilution. C’est l’élément infinitésimal qui se dissout dans la quantité, et non la quantité dans une goutte.
Vous mettez une pincée de sel dans une pâtisserie sucrée. Si vous avez la main lourde et en mettez deux kilos, vous mangerez du sel. Un plongeur effectuant une figure artistique aérienne sera absorbé dans le bassin de quatre mètres de profondeur où il s’engouffrera, c’est une évidence. Qu’arrivera-t-il si le bassin est remplacé par un verre d’eau? Non seulement le verre sera brisé, mais le plongeur ne profitera plus de l’effet protecteur et accueillant de l’élément liquide.
Il fut un temps où le bon sens de l’attribution automatique de la nationalité française à tout natif de son sol, quand bien même ses parents éprouveraient d’énormes difficultés à s’adapter à la langue et à la culture locale, était indiscutable. Scolarisé dès la maternelle, le fils de l’immigré faisait l’acquisition des mêmes valeurs, des mêmes réflexes sociaux et de la même langue, que les fils de l’autochtone, accent paroxyton et intonations compris. L’enfant né français de parents étrangers, voyait en quelque sorte le jour dans une civilisation moderne et raffinée tout en étant directement issu d’une génération déphasée qui aurait subi un prodigieux voyage à travers les âges. Age récent pour les civilisations proches, tel l’hibernatus coécrit par de Funès, et âge de bronze voire de pierre pour les plus lointaines.
En ces temps bénis, la question d’une meute de loups dont la louve de mère aurait mis bas dans une bergerie ne se posait pas encore. A un Ahmed contre trente Benoît, Ahmed apprenait le français. Mais à trente Benoît pour un Ahmed, le système baisse les bras et impose l’arabe à l’école, apparemment en seconde langue, bien que ce ne soit pas explicite.
La loi surannée n’est pas remise en question, ni à jour. Tout s’est passé en douceur. La presse titre qu’un Français assassin au nom d’une doctrine que l’on ne lui connaissait pas a banalement décrété qu’une femme qui ne lui plaisait pas méritait tout simplement la mort. C’est presqu’un fait divers. Et du moment qu’une société de plus en plus superficielle s’arrête à la superficialité d’un papier qui n’est plus l’expression de tout un peuple et de sa culture, l’assassin est français, tout comme le pyromane du train suisse est suisse. Tout au plus, on s’autorisera à se dire que le Français n’est plus ce qu’il était.

La nationalité ne peut se résumer à une simple formalité

C’est cette fixation sur la superficialité du papier d’identité qui a déjoué la vigilance citoyenne.  Jamais le système, toutes tendances politiques confondues, emporté par l’invocation hors-sujet de principes démocratiques et humanitaires, n’a accepté de considérer que la population globale pouvait être composée d’un noyau national d’une part et de minorités d’autre part.
Le système a volontairement fait l’amalgame entre identité et papier d’identité.
Les statistiques officielles n’ont jamais pu que considérer la question d’une présence étrangère ou de ses proportions, toujours fondée sur le strict principe administratif des papiers. Ainsi, un ressortissant étranger versé dans la culture française se distinguait en tant qu’étranger tandis qu’un bénéficiaire du traitement de faveur du regroupement familial pouvait ne pas comprendre un traître mot de la langue de Maupassant et se fondre dans la masse. Un jour, Marchais s’était targué, pour donner du poids à sa représentativité du public immigré ou d’origine étrangère, de la présence dans le pays de quatre millions d’Arabes. S’il voulait plus précisément parler de populations musulmanes originaires de maints pays, et si ces populations avaient entretemps réussi, en sus de leur natalité nettement supérieure au taux local, à ramener leurs proches d’autres continents, nul n’est besoin d’être mathématicien ou statisticien pour comprendre qu’en plus d’une trentaine d’années, elles peuvent aujourd’hui avoir triplé ou quadruplé. Or, puisque inversement, le taux de natalité des populations ancrées de longue date dans le paysage s’est nettement effondré, on peut se lancer assez peu hasardeusement dans une évaluation des rapports statistiques entre les populations, sachant que d’ores et déjà il est permis de constater que la population d’origine autochtone est minoritaire dans les écoles publiques.

Quand le creuset s’émousse

Certes, on aimerait objecter que la France est un creuset, un pays de brassage de populations. Mais on ne peut nier que son projet national est un défi constant. Transposer sinon sauver des ressortissants de pays où sévissent la guerre et l’irrespect le plus effarant des droits de l’homme, peut se traduire par le plus beau succès humanitaires ou se solder par le plus cuisant échec civilisationnel : soit les individus sont sauvés de leur condition et deviennent profondément  européens, soit ils deviennent bourreaux sur l’inspiration de leurs bourreaux d’origine dont ils reproduisent à une échelle plus ou moins grande le modèle. En cas d’échec, le temps ne colmatera pas les brèches mais ne fera que les creuser davantage. Le ressortissant d’un pays totalitaire se comportera d’une façon d’autant plus totalitaire qu’il mettra à profit les libertés démocratiques à mauvais escient, et transmettra en un accroissement démographique exponentiel ce totalitarisme aux générations futurs. Nous sommes loin ici de prévisions pessimistes ou alarmistes. A l’heure où sont écrites ces lignes, les zones de non-droits font légion et réduisent comme peau de chagrin le territoire restant.

La nationalité, superficialité ou aboutissement ?

L’obtention de la nationalité doit être un aboutissement, tout comme peut l’être l’entrée dans le cercle privilégié des anciens d’une grande école, et à plus forte raison quand il s’agit non pas seulement de connaissances théoriques mais d’une école de la vie. Etre français doit représenter un aboutissement méritoire, quel que soit le lieu géographique où l’on a pu voir le jour. En termes simples, le titulaire de la nationalité doit pouvoir se dire : «Avant, je vivais dans un pays où le chômeur volait ou mourait de faim, où les femmes étaient battues, où en l’absence de forces de police il était normal de s’approprier le bien de son imprudent voisin qui aurait laissé sa porte non verrouillée ou ses fenêtres sans barreaux. Mais ça, c’était avant…» ou : «Je suis très heureux de n’avoir pas vu le jour dans un pays où idem. Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que mon pays ne leur ressemble pas.»
Que le candidat à l’appartenance au cercle réduit des pays qui sentent bon la liberté et les droits de l’homme ait eu au départ les qualités de l’huile d’olive ou les défauts des immondices, il doit finir par rayonner. La beauté de la flamme du candélabre émane de l’excellence cachée du combustible. Une huile nauséabonde ne produira qu’une flamme vacillante et une épaisse fumée noire. En revanche, dans le domaine de l’agriculture, ce sont les immondices qui produisent les meilleures récoltes. Le tout est de ne pas se tromper dans les manipulations, ni dans les dosages.

Subir soi-même pour finir ce que l’on présageait pour son prochain

Ce qui précède ne répond pas en profondeur à la question posée au début de cet exposé. La recrudescence de la violence d’inspiration musulmane contre la France, violence pour laquelle les Français non-juifs ont cessé d’être innocents depuis longtemps (c’est-à-dire dans le pire des cas victimes accessoirement quand des Juifs sont visés), a poussé certains observateurs et dessinateurs à imaginer un Nétanyahou s’adressant à un Hollande en lui signifiant que pour faire la paix avec l’Etat islamique, revendicateur des crimes contre l’humanité perpétrés sur l’Hexagone, il devrait renoncer à la moitié de son pays[1]. C’est bien imaginé, car le Premier ministre israélien a, dans les faits, tout au plus exprimé l’idée selon laquelle la désolidarisation de l’Europe vis-à-vis de l’Etat d’Israël et sa complaisance envers le terrorisme finirait par faire de celle-ci la cible de ce dernier. Par contre, d’autres dessinateurs ont le bonnet près de la tête, quand ils font circuler sur deux images en regard le dessin d’une femme juive marchant avec son enfant dans les années quarante et le même avec une femme arabe aujourd’hui. Car en réalité, c’est une femme d’origine française qu’il faudrait dessiner près de cette femme juive pour bien restituer le contexte actuel.

Ils subiront ce qu’ils fomentent à l’intention de leur prochain

Il est édifiant d’assister à grande échelle à un recul territorial des nations européennes devant l’expansion islamique. Il n’y a plus aujourd’hui ne serait-ce qu’un pays européen qui n’ait pas cédé peu ou prou une portion de son territoire. Et pourtant, ils feignent de ne pas le voir, ne mettent pas en garde les touristes asiatiques qui se font détrousser par cars entiers près de Roissy comme s’ils étaient entrés par mégarde à Ramallah. Car sur les guides touristiques, il est toujours écrit notamment que St-Denis est le lieu de la sépulture de bien des rois de France. Il faut croire que leur repos, s’il peut être respecté, ne présage rien des changements opérés en surface.
Il se trouve comme par coïncidence extraordinaire que lesdits pays ont nié à Israël son droit sur le cœur de sa terre. Dans le meilleur des cas, ces pays exercent une pression en contradiction totale avec le droit international pour qu’Israël cède ses régions récupérées lors de la guerre des Six jours. Dans le pire des cas, ils avouent en passant que l’existence d’Israël n’est pas pour eux indispensable. Quant aux actes, ils exercent sur le plan concret une pression via un travail de fourmi et des sommes fabuleuses pour nourrir des associations hostiles de l’intérieur et attaquer en justice tout auteur d’un acte citoyen ou de bravoure contre la haine vouée aux Juifs par des Arabes.

De Gaule, premier travail de sape officiel

De Gaule, déjà, avait trahi Israël en retenant les vedettes de Cherbourg. Heureusement qu’il y a dans ce pays quelques justes pour en redorer autant que faire ce peut le blason. Giscard le méprisant avait observé Israël du haut de sa paire de jumelles quand les hauteurs de Jérusalem étaient occupées par le roitelet Hussein. Mitterrand avait sauvé le criminel Arafat et son successeur idéologique serait sur le point d’accorder la légion d’honneur qui n’est plus elle non plus ce qu’elle était à l’une de ses acolytes. Chirac a fait son numéro dans la Vieille Ville et Sarkozy affirmé devant un public conquis, sur la pelouse de l’hôtel David Ha-Mélekh, que les Juifs devaient faire cadeau de la moitié de leur patrie aux Arabes. Nous ferons l’économie des dizaines voire des centaines de résolutions anti-israéliennes votées par l’Onu ou Bruxelles, de la focalisation sur la moindre foulure de petit orteil dont on peu accuser les Juifs d’être les auteurs, quand des centaines de milliers de civils se font massacrer en Syrie sans que ne  filtre la moindre image.

Le faux témoignage selon la Bible

La Torah parle d’une façon assez particulière de la notion de faux témoignage. Le Talmud est plus explicite. La Torah se contente d’ordonner de faire subir aux faux témoins le châtiment qu’ils avaient prévu d’imposer à leur victime. Le Talmud vient nous expliciter la manière à laquelle le témoignage est invalidé. «Comment pouvez-vous témoigner contre cet homme alors qu’au même moment vous étiez avec nous à un autre endroit», vient nous dire la nouvelle paire de témoins. Une particularité de l’application de la loi des faux témoins consiste dans le fait que si la punition a déjà été appliquée, les nouveaux témoins ne sont plus effectifs.
L’Europe fait un faux témoignage quant au lien irréversible d’Israël à sa terre. Ils viennent dire : «Cette terre n’est pas à vous. Vous n’êtes pas palestiniens, vous l’avez volée aux Arabes.» Sur le plan stratégique, leur tactique consiste à faire pression sur Israël pour qu’il leur cède la moitié de sa terre, vu qu’il serait difficile de le convaincre de se suicider directement. Et nous voyons sous nos yeux étonnés une Europe qui subit le démantèlement qu’elle veut faire subir à son innocente victime, quand la moitié de leur terre est cédée au profit des mêmes bénéficiaires.
[1] Dessin du caricaturiste israélien Shaï Sharka (http://shaycharka.blogspot.co.il/2016/08/blog-post.html)

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