samedi 4 juin 2016

Je ne peux me rendre en Israël et je suis en colère...


J’avais prévu de me rendre en Israël avant de partir pour plusieurs mois aux Etats-Unis.

Je devais donner une conférence à Jérusalem samedi 4 juin. J’y tenais d’autant plus que toutes les recettes étaient destinées à des Israéliens dans le besoin. J’y tenais parce que j’avais donné ma parole aux organisateurs, et je n’ai qu’une parole. J’y tenais parce que j’aime Israël et le peuple israélien, et parce qu’il y a trop longtemps que je ne suis pas allé en Israël.
Je dois renoncer parce que je suis malade, et je suis malade parce que la France est ce qu’elle est présentement. Je me suis rendu à une conférence à Paris le 2 juin au soir, et Paris étant une ville où la guerre a été déclarée aux automobilistes, j’ai dû me garer à près de deux kilomètres de l’endroit où la conférence avait lieu. Deux kilomètres à pied aller retour, donc quatre kilomètres en tout, avec un temps digne d’un mois de novembre et des pluies abondantes m’ont valu des conséquences. Et je dois me soigner.
Je suis malade et je suis en colère. Je songe à tous les gens dont on entrave la liberté de circuler et de se déplacer. Je songe aux vieilles personnes à faible mobilité qui se trouvent assignées à résidence de manière forcée. Je songe aux gens malades qui, à la différence de la nomenklatura gouvernementale, ne peuvent se payer le taxi. Je songe à ceux qui doivent s’entasser de force dans les transports en commun, et qui rentrent épuisés chez eux le soir. Je songe à ceux qui ne peuvent emprunter les transports en commun parce qu’ils ont des difficultés physiques, des enfants en bas âge ou des objets lourds et encombrants à transporter.
Le rôle légitime d’un gouvernement est de garantir les libertés élémentaires des habitants d’un pays, pas de détruire ces mêmes libertés : les gouvernements français détruisent les libertés les plus élémentaires. Et parce qu’une propagande médiatique essore les cerveaux, il y a nombre de gens qui en redemandent.
J’ai connu un temps où il était possible de circuler et de se garer à Paris et dans les grandes villes de France. J’ai connu un temps où l’obsession des dirigeants politiques n’était pas de couler du béton, de poser des parpaings, des grilles, des poteaux métalliques par milliers.
Paris est enlaidie par tout cela. Les autres grandes villes de France sont enlaidies aussi.
Même les Parisiens et les habitants des autres grandes villes qui en redemandent ont sur leur visage une mine grise et lugubre digne de celle qu’on pouvait voir à Moscou au temps du communisme. Ils ne s’en rendent pas compte, je sais.
Parce que je suis souvent dans des contrées plus ouvertes, je m’en rends compte.
Les Français me paraissent trop résignés.
Je vois très peu autour de moi une colère semblable à celle qui m’imprègne.
Je vois une volonté de chasser les socialistes estampillés socialistes du pouvoir l’an prochain. Mais je ne vois pas de dirigeants à même d’incarner une alternance effective et digne de ce nom.
Je vois un pays présentement sclérosé, asphyxié, déchiré, lacéré par des grèves qui pourrissent l’existence de millions de gens, mais approuvées néanmoins par des millions de gens, attachés semblent-ils à des « acquis sociaux » qui multiplient les pauvres et les chômeurs, et broient l’économie française.
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Je vois un pays en proie à des inondations catastrophiques, et dirigé par un Président inepte qui vient de dire que la vague de froid actuelle, les pluies incessantes, les crues des rivières et des fleuves sont les effets du réchauffement global créé par l’homme : à ce degré de crétinisme, on ne se demande pas si Hollande est un Président normal, mais s’il reste à cet homme quelques neurones dans le cerveau.
Je vois un pays où il semblerait qu’il n’y a plus de gouvernement, où on commémore les morts de la Première Guerre mondiale en profanant les sépultures, mais où des ministres prétendent néanmoins régler les problèmes du Proche-Orient et déguisent une opération de racolage anti-israélien des voix musulmanes sous les apparences d’une « conférence de paix ».
Je vois un pays qui, même s’il n’y tombait pas des trombes d’eau glaciale, serait néanmoins en train de sombrer.
Je me rendrai en Israël cet automne, en septembre ou en octobre. J’y donnerai la conférence que je devais donner à Jérusalem. Je me rendrai aussi à Ashdod, Netanya, Tel Aviv, Raanana. Je me rendrai chez mes amis de Judée-Samarie, en évitant soigneusement les territoires occupés par l’entité terroriste appelée Autorité Palestinienne. Je viendrai de Los Angeles, une ville où je ne suis jamais malade et où, même s’il y a des embouteillages (et présentement la construction d’un métro !) nul politicien ne coule du béton sur les routes. Si je fais escale, ce sera à Londres, à Madrid, pas à Paris. Les contrôleurs du ciel sont souvent en grève à Paris, et l’aéroport de Roissy ne me semble pas très sûr.
Je présente mes excuses à mes amis israéliens. Je leur dis que ce n’est que partie remise. Et je suis en colère, oui. Très en colère.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

2 commentaires:

  1. bravo pour votre article , revenais parmi nous bien vite

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  2. Vos réflexions sont on ne peut plus justes ! Ne vivant plus en Europe depuis près de 30 ans et n' y ayant jamais remis les pieds .. J' avoue me demander au vu des reportages si réellement j' ai vécu là-bas ! Comment peut-on tomber si bas sans rien dire, sans rien faire ... L' anesthésie est générale ! Y aura-t-il un réveil ? Je l' espère, mais j' en doute ! ... Invasion, "mixages", laisser aller ... J' abandonne cette partie de la terre à sa connerie !

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