dimanche 29 novembre 2015

Suicide français...


Guy Millière – Il y a un an, le livre d’Eric Zemmour, Le suicide français, connaissait un immense succès de librairie.

Je n’en partageais pas toutes les analyses, loin de là, mais Eric Zemmour avait raison au moins sur un point, général : la France est en train de se suicider. Et encore devrais-je peut-être nuancer ce point. Il me semblerait plus exact de dire que la France est suicidée, autrement dit, qu’on déguise en suicide ce qui est en réalité un processus d’assassinat.
Les atroces attentats du 13 novembre sont l’un des multiples fruits pourris de ce processus d’assassinat. Ils sont le fruit d’une immigration de masse de populations auxquelles nul n’a demandé de s’assimiler, au nom de l’idée que toutes les cultures sont égales et doivent coexister, et au nom du fait que la France devrait se repentir de son passé colonial.
Ils sont le fruit de politiques sociales qui ont peu à peu détruit l’intégration par le travail et ont développé des systèmes d’assistance sociale qui ont permis à des populations de vivre pendant des décennies dans la marginalisation, en touchant des chèques du gouvernement chaque mois.

Difficile de sortir de plusieurs années de cours d’histoire sans avoir l’idée que l’Occident est coupable de tous les maux de la terre, l’islam un immense apport à l’humanité et que le capitalisme est impitoyable envers les pauvres

Ils sont le fruit d’un système d‘éducation où le multiculturalisme, les accusations contre la colonisation, contre le capitalisme et contre la civilisation occidentale font l’objet d’une inculcation lancinante aux allures d’essorage des cerveaux : il est difficile de sortir de plusieurs années de cours reposant sur les manuels d’histoire et de géographie en vigueur sans avoir dans la tête l’idée que l’Occident est coupable de tous les maux de la terre, que l’islam a été un immense apport à l’humanité, que la colonisation a été un pillage, et que le capitalisme pollue et est impitoyable envers les pauvres.
Les attentats du 13 novembre sont aussi le fruit d’un système de justice profondément perverti où le châtiment n’est plus en adéquation avec le crime, où des gens qui sont des criminels endurcis peuvent se retrouver aisément en liberté, où la perpétuité n’est plus jamais ou presque une perpétuité réelle. Ils sont le fruit d’un système carcéral délabré où les prisons sont souvent des centres de formation et de recrutement de djihadistes, et où, au nom du respect des religions, des imams peuvent venir prêcher et distribuer des exemplaires du Coran, qui n’est pas du tout un livre de paix et de fraternité, et n’a rien à voir avec la Bible, n’en déplaise aux adeptes du politiquement correct.
Le résultat est là : des populations non intégrées qui, souvent, détestent la France et le monde occidental, une culture plus large du ressentiment, des zones de non droit qui grandissent, des systèmes sociaux en déficit de manière abyssale, des millions de pauvres et de chômeurs, des collèges et des lycées devenus depuis longtemps, selon le titre d’un livre publié il y a plus de dix ans des « Les territoires perdus de la République »*, des mosquées où on transmet la haine et des imams qui pratiquent la takiya (pour un imam imprégné de valeurs de type mutazilite, combien d’imams proches des Frères Musulmans), des réseaux djihadistes désormais transnationaux, des policiers qui voudraient faire davantage, mais, dans nombre de cas, ne le peuvent.
Ajoutez des décisions de politique étrangère ineptes : le renversement de Kadhafi en Libye a livré le pays à des bandes barbares, le soutien au terrorisme « palestinien » a permis à celui-ci de disséminer une propagande haineuse, payée aux frais des contribuables français.
Ajoutez des interventions militaires dont les effets n’ont pas été mesurés : bombarder l’Etat Islamique sans s’imaginer que celui-ci va agir en représailles est digne d’un stratège de café du Commerce. Ajoutez quelques « migrants » venus de l’invasion de l’Europe depuis la Libye et la Turquie.

Le gouvernement français parle d’une guerre qu’il n’a pas les moyen de gagner. Il n’est pas même capable de définir la guerre et de désigner l’ennemi

Et vous avez la situation actuelle. Le gouvernement français parle d’une guerre qu’il n’a pas les moyen de gagner. Il n’est pas même capable de définir la guerre et de désigner l’ennemi, qu’il appelle Daesh, par peur de dire Etat Islamique.
Un autre gouvernement pourrait-il gagner la guerre ? J’en doute. J’attends 2017. Le temps d’ici là sera très long. Et le travail de redressement, s’il est entrepris, très difficile.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
Adapté d’un article publié sur les4vérités.com
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