lundi 3 août 2015

Monde réel et monde spirituel......


« Chaque aspect de l’existence humaine est constitué de matière et d’esprit« . C’est bien ce qu’on peut découvrir dans « l’étude des livres sacrés« , nous dit Rabbi Adin Steinsaltz.

« Le monde physique dans lequel nous vivons, l’univers que nous pouvons « observer objectivement » autour de nous, tout cela n’est qu’une faible partie d’un « système de mondes si vaste que l’esprit humain ne saurait le concevoir« .
« La plupart de ces mondes sont « d’essence spirituelle » et ressortissent à une « autre catégorie de l’être » que celle que nous connaissons. Cela ne signifie pas nécessairement qu’ils existent quelque part, mais plutôt qu’ils « existent dans d’autres dimensions de l’être« .
« De plus, chaque monde est ainsi le reflet ou la projection des autres, avec toutes les modifications, les altérations et les distorsions qui résultent d’une telle interaction. »
« C’est la somme de ces échanges, infiniment complexes, et d’influences réciproques entre différents domaines, qui « modèle la réalité » spécifique que nous expérimentons dans notre vie quotidienne ».
C’est pourquoi Josy Eisenberg nous dit, à propos de l’étude des livres sacrés : « Il est des cas où « persévérer » est le contraire de « diabolique » !
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*, Albin Michel,© 1989).
On peut lire dans l’introduction à La cabale
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*, d’Alexandre Safran : « La Bible parle toujours « le langage de l’homme« . Pour cette raison, la Cabale ne doit pas rester l’apanage exclusif de quelques initiés.
« L’aristocratie religieuse ne bénéficie pas, dans le judaïsme, de privilèges héréditaires. »
« Les pouvoirs spirituels et sociaux, très étendus, des grands chefs religieux du peuple juif, depuis les prophètes jusqu’aux pères du hassidisme moderne, n’ont pas été transmis héréditairement. »
« Si les prêtres éduquent la « fleur de la prêtrise », si les prophètes instruisent les « enfants de prophètes », si les sages forment leurs « disciples », ils ne les délient pas pour autant de l’obligation de « réaliser eux-mêmes » leur itinéraire spirituel et moral. »
« Aucune caste, de prêtres ou de magiciens, ne s’est établie dans le judaïsme afin de monopoliser les secrets divins. Dieu révèle ses secrets aux prophètes pour qu’ils les communiquent à tous : le peuple doit connaître le chemin à suivre, la conduite morale à adopter ». (Alexandre Safran, la Cabale, Payot, © 1972)
Schalom ben Chorin a décrit la figure de Jésus de Nazareth, dans son livre : « Mon frère Jésus« .
« Des chrétiens de toutes confessions… ont cherché à se représenter qui était Jésus. Du côté juif, il faut attendre une époque… récente pour assister à la renaissance d’une interrogation sur la figure de Jésus. »
La raison n’est pas difficile à saisir. Les chercheurs juifs ne pouvaient pas se ménager une place tant que la censure ecclésiale condamnait toute représentation de Jésus qui s’écartait du dogme.
C’est au XIX ème siècle que le protestantisme libéral émancipe la théologie des entraves de l’Inquisition et de l’orthodoxie protestante.
« Pour les disciples de Bultmann, l’objet de la recherche et de l’exposé, ce n’est plus Jésus historique, mais le (Christ) Seigneur annoncé dans le kérygme (prédication) de la communauté primitive, et attesté par la prédication évangélique… »
« On ne peut totalement renoncer à développer une réflexion sur les faits extérieurs d’une vie de Jésus et sur son contexte spirituel… Quant aux faits eux-mêmes, ils échappent en grande partie, excepté l’itinéraire qui a conduit (le Jésus historique) de la Galilée à Jérusalem, (et sa) prédication… »
« Les évangiles n’entendent pas présenter un « récit historique« , mais porter un témoignage missionnaire sur le (Christ) ressuscité… Ainsi enseigne-t-on aujourd’hui… communément que ces écrits missionnaires ne sauraient servir de base à la reconstitution d’une quelconque image historique. »
Rapportons ici l’une des rares citations du Talmud où Jésus est cité nommément (Aboda-sara 11 b) :
« Dès que Onkelos se fut écarté, il interpella Jésus et l’adjura en disant : « Quel est le plus important en ce monde ? » Il lui dit : « Israël ». Il demanda alors : « Et si je m’y rallie ? » Il lui dit : « Recherche son bien et ne lui fais pas de mal ; qui y porte atteinte ressemble à celui qui blesserait la pupille des yeux de Dieu ».
« Il lui demanda : « Et quel est son châtiment ? » Il lui dit : « Le feu de la Géhenne ».
Comme le rapporte une barayta (une tradition omise dans la Mishnah, mais conservée dans un autre recueil) : « Celui qui se moque de la parole des sages, sera puni du feu de la Géhenne. Viens et vois combien diffèrent les pécheurs d’Israël et les prophètes des nations du monde ». Cette citation montre qu’il existe des affirmations sur Jésus auxquelles « on ne peut attribuer la moindre valeur historique« .
Dans le Talmud, on lit des témoignages sur Jésus qui dénotent des « visées apologétiques« . Ainsi rapporte-t-on que 40 jours après la condamnation de Jésus, un messager se manifesta « en son nom » pour demander à tous de produire des éléments en vue de sa défense, mais il ne trouva personne pour se déclarer témoin à décharge (b. Sanhedrin 43a)… À l’évidence, ces notations ne sont pas utilisables du point de vue de l’historien, dans la mesure où aucun document ne contient le témoignage d’une telle procédure de révision…
(Il est écrit 
Smile
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« Au cœur de cette sphère de pureté, je hais la fabulation débridée comme étant une sorte de licence
« Des « thèses »… feront toujours sensation, sans se montrer capables de révéler la véritable image de Jésus… Selon une parole de Jésus, tous les péchés seront remis, sauf celui contre l’Esprit Saint (Mt 12, 31 ; Mc 3, 29). Cette affirmation, comme beaucoup d’autres attribuées à Jésus, est susceptible de lectures fort diverses. Il semble que le sens littéral simple et direct (indique) ici, comme « péché contre l’Esprit« , toute interprétation arbitraire ou équivoque de la tradition sacrée, c’est là un péché qui ne peut être pardonné… »
(Schalom ben Chorin, Mon frère Jésus
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*, © Le Seuil, 1983)
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