samedi 1 août 2015

Les autres fous de Dieu......


Les guerres illégales menées par les États-Unis - guerres terroristes, donc, puisque menées hors des conventions internationales - auraient causé entre quatre et cinq millions de morts civils en près de trente ans, à en croire plusieurs ONG américaines…

Décidément, le vocable de terrorisme est désormais accommodé à toutes les sauces possibles et imaginables. C’est même devenu un slogan : lutte contre le « terrorisme »… Ce qui nous en fait oublier que le terrorisme le plus mortel demeure le terrorisme d’État ; les guerres illégales menées par les États-Unis – guerres terroristes, donc, puisque menées hors des conventions internationales – auraient causé entre quatre et cinq millions de morts civils en près de trente ans, à en croire plusieurs ONG américaines…
Il n’empêche que dans la vulgate officielle et médiatique, le terrorisme ne saurait être qu’arabe ou musulman ; voire arabo-musulman, histoire de varier. Comme la réalité est toujours un brin plus complexe, cette information de ce vendredi matin et de la sorte relayée par Libération : « Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi, lorsque des colons israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie occupée. » 
Attaque tenue pour « acte de terrorisme » par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, lequel a évidemment dénoncé le crime, mais sans toutefois parvenir à véritablement convaincre ses interlocuteurs palestiniens. Le contraire aurait été un peu étonnant ; il est vrai que ces derniers, jouant à domicile, savent ce qu’il en est du « Grand Remplacement » cher à Renaud Camus.
Au passage, ce même quotidien révèle que « depuis des années, des activistes de l’extrême droite israélienne ou des colons se livrent en Israël et dans les Territoires palestiniens, sous le label du “prix à payer”, à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens et des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, ou même des soldats israéliens. La plupart des agressions sont restées impunies. »
Il est un fait que le 18 juin dernier, au nord-ouest du lac de Tibériade, en Galilée, l’église de Tabgha a été quasiment réduite en cendres. Il ne s’agissait pas d’une église comme les autres, puisque c’est sur ces lieux saints que le Christ a multiplié pains et poissons, tel qu’écrit dans les Évangiles.
Sur les lieux de la profanation, ces graffitis rédigés en hébreu : « Les fausses idoles seront détruites ! » Déjà, en avril 2014, quelques jours avant la visite officielle du pape François, de jeunes juifs s’en étaient violemment pris aux moines bénédictins, chargés depuis des siècles de la gestion de ce joyau du patrimoine catholique, après avoir caillassé croix et autel et craché dessus au passage.
Seize jeunes activistes juifs d’extrême droite ont été arrêtés dans la foulée, après que Benyamin Netanyahou a ordonné une enquête « rapide et complète ». Ils ont été relâchés quelques heures plus tard. Que l’enquête ait été rapide, on n’en doute pas. Qu’elle ait été complète, c’est une autre histoire. Mais il est un fait que l’extrême droite, vomie dans le monde entier, peut tenir le haut du pavé dans l’État hébreu, siégeant même en son gouvernement depuis plusieurs décennies.
D’où ce qu’on peut lire dans le quotidien de référence, The Times of Israel : « Des extrémistes de droite juifs ont, dans le passé, perpétré de nombreux incendies et attaques aux graffitis contre des sites chrétiens, ainsi que contre des propriétés arabes en Cisjordanie et Jérusalem sous le slogan “prix à payer”. Le terme “prix à payer” est utilisé par des extrémistes juifs pour décrire le vandalisme ou les attaques généralement menées contre des non-Juifs ou contre leurs biens, apparemment en représailles à des attaques palestiniennes ou des actions du gouvernement israélien jugées contraires aux intérêts des habitants des implantations. »
Dans la foulée, et à croire que le bonheur et le vivre ensemble sont denrée trop rare en la région, un autre terroriste, lui aussi issu de la mouvance des fous de Dieu, a poignardé six personnes lors de la Gay Pride de Jérusalem.
Comme il fallait bien dire quelque chose, Benyamin Netanyahou, a déclaré que cela était « très grave ». Et Libération de rappeler : « La communauté gay israélienne avait déjà été endeuillée en 2009 lorsqu’un homme avait ouvert le feu dans un centre d’aide aux jeunes homosexuels à Tel Aviv. Deux personnes avaient été tuées et une quinzaine d’autres blessées. L’auteur de l’attaque n’a toujours pas été arrêté. »
Ils sont peut-être Charlie… Mais les crétins des Alpes et les fous de Dieu, eux, sont partout !

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