Absolument pas ! La dictature théocratique iranienne des ayatollahs reste un régime monstrueux, qui ment en permanence et qui opprime son peuple. Le régime de Khamenei voulait (et veut probablement toujours) construire l’arme atomique, avant tout pour détruire Israël, sur lequel le régime chiite a fait une fixation. Il y a des dizaines de milliers de prisonniers politiques et de condamnations à mort pour raisons politiques en Iran. Le pays vit au ralenti, durement touché par les sanctions internationales depuis 2006, même si ces sanctions ont été partiellement levées en 2014.
L’Iran vient de signer un accord avec les négociateurs occidentaux (+ la Chine et la Russie) à Vienne. En Iran, la joie éclate ; non seulement chez les fidèles de la dictature des ayatollahs, mais aussi chez les jeunes, en majorité hostiles au régime. Pour l’Iran, cela va permettre de récupérer les dizaines de milliards d’avoirs gelés dans le monde. Le régime des ayatollahs est gagnant sur toute la ligne.
Revenons en arrière: l’Iran, en installant des milliers de centrifugeuses dans des usines secrètes, enterrées aux 4 coins du pays, à Natanz et Fordow notamment, a menti pendant des années aux inspecteurs de l’Agence internationale chargée de les surveiller. Le seul et unique but de ces investissements était l’enrichissement du combustible (uranium hautement enrichi et plutonium) leur permettant d’arriver à produire la bombe atomique. Dans le même temps, ils préparent des missiles balistiques. Le programme nucléaire civil, développé par les russes pour l’Iran, dans la centrale de Bouchehr et remis aux iraniens en 2013, n’avait nul besoin de ces usines secrètes et des centrifugeuses. Les négociations, qui durent depuis 14 ans, ont été gérées par les iraniens pour gagner du temps et arriver à leurs fins. Aujourd’hui, les responsables iraniens continuent de mentir comme ils respirent.
Malheureusement, le gouvernement Obama est d’une faiblesse insigne sur le dossier. Et les pays occidentaux du groupe des 5+1, notamment la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne salivent à l’idée de voir se concrétiser une réduction du prix du pétrole au moment où la levée des sanctions permettra à l’Iran de revenir sur les marchés. Ils voient aussi une manne d’investissements pour les industriels qui vont devoir rééquiper l’Iran. Quant à la Russie et la Chine, ils mènent une politique anti-occidentale. Pas étonnant vu les relations d’un froid polaire entre Est et Ouest.
Il est déjà incroyable que cette annonce intervienne au terme de 21 mois de négociations et d’un round final de plus de 17 jours de négociations acharnées pour solder le dossier ! Quelles négociations acharnées ? Les iraniens devaient arrêter leurs centrifugeuses et les centres d’enrichissement devaient être démantelés. Ce devrait être le point de départ; ne varietur ! Ces discussions « interminables » montrent clairement que les iraniens ont gagné.
L’objectif de l’accord est « de garantir que le programme nucléaire iranien ne peut avoir de débouchés militaires, en échange d’une levée des sanctions internationales qui étouffent l’économie du pays ». Le texte autorise l’Iran à poursuivre son programme nucléaire civil et ouvre la voie à une normalisation des relations économiques et diplomatiques de l’Iran avec la communauté internationale, une perspective qui hérisse Israël et les puissances régionales sunnites au Moyen-Orient.
Pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l’accord de Vienne est une « erreur historique ». Le Premier ministre israélien a ouvert un compte twitter (@IsraeliPM_Farsi) en persan pour attaquer l’accord et tenter d’en faire comprendre les raisons aux jeunes iraniens qui sont soumis à une désinformation permanente par la dictature du leader Khamenei et du Président dit « modéré » actuel, Hassan Rohani. « Le but est d’établir une communication directe avec les Iraniens qui ont été endoctrinés à haïr Israël depuis la révolution islamique de 1979 », a déclaré un responsable israélien des services du bureau du Premier ministre.
« Nous voulons dire, en persan, la vérité aux Iraniens sur l’accord sur le nucléaire en leur expliquant que les milliards de dollars que le régime iranien va obtenir à l’issue de cet accord vont servir au financement du terrorisme et des armes et non pas à la construction d’écoles ou d’hôpitaux », a-t-il ajouté.
Le discours de Barak Obama a été retransmis en direct par la télévision iranienne, le président des Etats-Unis a notamment affirmé que ce texte « démontre l’efficacité de la diplomatie ». Pour Obama, cet accord sera fondé sur les vérifications et non pas « la confiance » (encore heureux !), mais il a montré les dents au Congrès de Washington, dominé par les républicains, dans leur grande majorité opposés à cet accord. Obama a promis de mettre son veto à toute décision du Congrès n’allant pas dans son sens. Le président a prévenu : « Pas d’accord signifie de plus grandes chances de guerres au Moyen-Orient. »
Pour beaucoup d’observateurs, c’est exactement l’inverse. Le régime des ayatollahs est conforté et va retrouver une manne financière de 100 milliards de $ qui permettra de nourrir l’Iran tout en contrôlant la population. L’opposition démocratique iranienne est muselée pour au moins 10 ans. Le régime va serrer la vis de la « moralité »; la police religieuse continuera à pourchasser les femmes maquillées ou mal voilées. Les opposants seront enfermés. Plus grave, l’Iran a désormais libre parcours pour préparer la destruction d’Israël, qu’il annonce depuis toujours comme un de ses buts premiers.
La faiblesse du président Obama se confirme à chacune de ses décisions. Quant à Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, il annonce que son pays n’est pas lié par cet accord et se défendra par lui-même, s’il le faut. Il compte beaucoup d’amis au Congrès américain et ne se gênera pas pour mettre Obama en difficulté. A la télévision iranienne, le président iranien Rohani a déclaré que cet accord, fruit d’un « investissement constructif », allait permettre de « démanteler le mur de méfiance, brique par brique ». Il a également affirmé que l’Iran « ne cherchera jamais à avoir l’arme nucléaire ». Aussi menteur que Pinocchio !
L.R.
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