jeudi 16 juillet 2015

François Hollande : moi l’audacieux…


Cher Président, votre intervention du 14 Juillet, comme tous vos discours ou interviews, nous ont fait regretter le 14 juillet 1789... Votre bien-aimé Emmanuel Macron n'a-t-il pas souhaité, récemment, voir un roi à votre place ?

Mais pour qui se prend-il, notre Président ? Après avoir été à nouveau sifflé et hué le long des Champs-Élysées dans un silence médiatique digne de l’ère stalinienne, il nous a dépeint un chef de l’État sauveur de la France, sauveur de l’Europe, sauveur de l’humanité. 
N’a-t-il pas écarté, à lui tout seul, avec l’aide de son ministre Fabius, la menace nucléaire que représentait l’Iran ? Il nous a même assené, avec le plus grand sérieux, qu’il n’y avait aucune raison de permettre à l’Iran d’avoir sa bombe alors qu’Israël et l’Arabie saoudite ne l’avaient pas… 
Euh, pardon, M. le Président… depuis 1963, Israël est une puissance nucléaire et doit, à l’heure actuelle, posséder plus de 400 ogives nucléaires… mais hélas, ni Pujadas ni Chazal n’ont relevé cette monumentale erreur, impardonnable bourde pour un homme ayant le pouvoir de déclencher le feu nucléaire.
Alors oui, Monsieur le Président, c’est vrai, vous être vraiment audacieux puisque vous nous l’avez affirmé. J’aurais non sans plaisir décliné une anaphore du style, moi l’audacieux… Car audacieux, vous l’êtes de nous avoir ainsi révélé qu’Israël n’avait pas la bombe. 
Audacieux de nous faire rire en nous affirmant qu’aucun Président n’avait jamais été aussi audacieux que votre modeste personne. Audacieux, culotté, impertinent de nous avoir appris, vous le démocrate, que vous aviez conseillé à Aléxis Tsípras de ne pas faire de référendum. 
Audacieux d’avoir oublié que, sous votre règne, notre dette atteint 98 % de notre PIB. Audacieux de nous affirmer que la croissance est là, même si elle est faible. 
Audacieux de répéter que l’ennemi c’est Assad, le massacreur de son peuple. Audacieux de nous confirmer que vous continuez à armer la fausse Armée syrienne libre. 
Audacieux, enfin, de nous faire croire que la France, c’est vous. « J’ai voulu », « je n’accepte pas », « j’ai », « je », « j’ai convaincu Merkel », « je fais en sorte que », « j’ai dégagé les crédits indispensables pour mobiliser 30.000 hommes », « je suis attentif pour lutter contre le terrorisme ». Je, je, je.

 J’avoue avoir décroché à la 25e minute de cette intervention.
J’ai sursauté quand, sur la fin, il a utilisé à nouveau l’adjectif « audacieux » :« J’ai toujours fait les choix les plus audacieux pour les entreprises et notre modèle social. » Mais soyons honnête. François Hollande m’a ému lorsqu’il a parlé de l’âme de la France. Encore aurait-il dû préciser de quelle âme il parlait. 
Mais j’ai aimé cette évocation de devoir défendre l’idée d’une France forte et ouverte. Ouverte… Hum… peut-être n’avons nous pas la même opinion sur cette ouverture. 

Car, M. le Président, pendant que vous enfumiez Claire Chazal et David Pujadas, vos faire-valoir, partout en France, vos gendarmes devaient faire face à des hordes de sauvageons qui ont incendié plusieurs centaines de voiture, de poubelles, et même une grande surface. 
Et vos policiers étaient à la recherche des terroristes qui ont mis le feu à deux citernes de pétrole et de naphta sur l’étang de Berre.


En fait, Cher Président, votre intervention du 14 Juillet, comme tous vos discours ou interviews, nous ont fait regretter le 14 juillet 1789… Votre bien-aimé Emmanuel Macron n’a-t-il pas souhaité, récemment, voir un roi à votre place ?

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