mardi 7 juillet 2015

Coran : l’abrogeant et l’abrogé ou la stratégie du caméléon -


Lorsque les « infidèles » non musulmans font appel aux versets 9:5 et 9:29 pour dénoncer la violence et l’incohérence du message coranique, les oulémas et les imams dans l’embarras font appel à la doctrine arbitraire de l’ « abrogeant » et de l’ « abrogé » présente dans le Coran (s2:106 et s16:101).

Ils ont presque tous pour même réponse qu’ils sont « abrogés », c’est-à-dire qu’ils sont de l’époque pré-Hégire. « Annulés » par d’autres versets médinois post-Hégire plus récents et « abrogeants » (Mansukh) de la Révélation à Muhammad à Médine.

Sinon, dans un déni implacable, ils tentent de nous égarer dans des interprétations de diversion dont ils ont le secret.
Cette stratégie est de l’ordre du mensonge autorisé par le Coran et la charia (taqiyya), puisque ces versets sont souvent de l’époque de l’Hégire/post-Hégire, celle qui a vu agir un Prophète en tant que chef de guerre dans le contexte de la naissance de l’État islamique impérialiste. Cette époque voit l’apparition de la notion du jihad offensif, faussement défensif (voir : Bat Ye’Or (1)).

Elle inaugure une temporalité perpétuellement renouvelée de conquêtes belliqueuses et hégémoniques dont on connaît les méfaits historiques des « futuhât », des guerres saintes dévastatrices et des persécutions séculaires des non musulmans.

Une question subsidiaire ultime nous laisse songeur : ce Dieu Allah des musulmans ne serait donc pas omniscient et omnipotent, car il se trompe ou se ravise régulièrement, abrogeant ce qu’il a révélé précédemment ?
« Si nous abrogeons un signe [un verset] ou que nous le fassions oublier, nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu’Allah est puissant sur toute chose ? » (Coran 2: 106).

Comment Allah s’avise-t-il régulièrement de rectifier ce qu’il a fixé précédemment de toute éternité ? Comment placer l’ « abrogeant » qui a un début et l’ « abrogé » qui a une fin dans l’éternité qui, par définition, est sans commencement et sans fin ?

C’est impossible… à moins de …

À moins de ne pas croire à un Coran révélé de toute éternité, et d’admettre qu’il s’agit plutôt de manipulations humaines, et de cette stratégie du caméléon des premiers califes : Abou Bakr, Omar, Othman, puis Abd Al-Malik, afin d’asseoir leur pouvoir politico-religieux absolu et totalitaire, justifier par un texte sacralisé leur soif de conquêtes, et s’assurer la soumission totale des peuples non musulmans d’Orient.

De nos jours, cette stratégie de duplicité herméneutique et de manipulation des champs sémantiques et des champs lexicaux du Coran est adoptée par les imams pour tromper les infidèles occidentaux, comme les musulmans « soumis » (islam veut dire soumis) à la dictature du déterminisme fataliste dénué de tout libre-arbitre et de toute rationalité objectivée.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © François Sweydan pour Dreuz.info.

Références bibliographiques et liens :
(1) Bat Ye’Or, L’Europe et le spectre du califat*, 2014 [2010].

Anne-Marie Delcambre, Soufi ou mufti ? : Quel avenir pour l’islam ?*, Desclée de Brouwer, 2007.
Edouard-Marie Gallez, Le Messie et son Prophète*, 2 volumes, Éditions de Paris, 2005-2010.

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