Aujourd’hui jeudi 9 avril, un citoyen suisse a dénoncé le Centre islamique de Genève et plusieurs organisations musulmanes du Canton de Genève au procureur général, au motif qu’elles incitent « à la discrimination et à la haine contre des groupes de gens en raison de leur appartenance religieuse », en infraction à l’article 261 bis* du Code Pénal Suisse.
Dix-sept fois par jour, les musulmans pratiquants se rappellent que les juifs méritent la colère de Dieu et que les chrétiens sont égarés
« Dix-sept fois par jour au moins, les musulmans pratiquants, en récitant la partie obligatoire de leur prière, se rappellent que les juifs méritent la colère de Dieu et que les chrétiens sont égarés », précise la dénonciation, envoyée par recommandé au procureur général et que Dreuz a pu consulter en exclusivité.
« Il s’agit du 7e verset de la première sourate du Coran, dont la récitation doit intervenir à chaque génuflexion, soit au total 17 fois lors des cinq prières quotidiennes », poursuit le document.
L’auteur du dépôt de dénonciation joint à sa plainte un livret, La Fatiha et la culture de la haine
* de Sami Aldeeb, qui cite 87 exégèses du verset, et expose « le sens consensuel de cette prière, depuis plus de mille ans », que « les imams doivent savoir – ces exégèses [faisant] partie de leur formation. »
« Je souhaite donc dénoncer les responsables des organisations musulmanes et des mosquées, poursuit le déposant, dont je dresse la liste ci-après, qui contribuent, par leurs activités et leur communication, à répandre cette pratique illicite et dommageable à la bonne entente dans notre pays … je ne condamne pas la présence de ce verset dans le Coran: il s’agit simplement à mes yeux d’un vieux livre et qui ne fait guère ici que traduire des croyances qui n’ont plus ou ne devraient plus avoir cours. »
Je dénonce une action qui incite les musulmans pratiquants à haïr des gens en fonction de leur appartenance à une religion
« Je dénonce ici une action … répéter ou encourager à répéter, quotidiennement, des affirmations qui, par leur teneur … incitent les musulmans pratiquants à discriminer et haïr des gens sans raison valable, en fonction de leur simple appartenance à une religion. »
Est joint à la dénonciation une liste non exhaustive d’organisations accusées de se rendre coupables, dans le canton de Genève, des actes décrits à l’article 261bis du Code pénal suisse :
- Fondation islamique et culturelle de la porte du savoir
Route de Colovrex 14 bis
1218 Grand-Saconnexhttp://fica.12imam.ch - Fondation culturelle islamique
Chemin COLLADON 34
1209 Genèvehttp://www.mosque.ch - Communauté Ahmadiyya de Genève
Avenue du Mervelet 13
1209 Genèvehttp://www.ahmadiyya.ch/cms - Centre Culturel Islamique Albanais Dituria
Route du Nant-d’Avril 12
1214 Vernierhttp://www.dituria.ch - Centre islamique de Genève
Rue des Eaux-Vives 104
1207 Genèvehttp://www.cige.org - Confrérie soufie Naqshbandi
Rue de Fribourg 5
1201 Genèvehttp://soufi.ch - Centre culturel islamique sunnite
Route des Acacias 18
1227 Genèvehttp://www.ccisg.ch - Association Touba Genève (confrérie mouride)
Rue du Vieux-Billard
1205 Genèvehttp://toubageneve.com - Fondation Communauté musulmane-Genève
Route de Saint-Julien 120
1228 Plan-Les-Ouateshttp://www.fcmge.ch - Association Islamique Ahl-El-Bayt
Route des Acacias 6
1227 Carougehttp://www.12imams.ch
* Article 261 bis du Code Pénal Suisse
- Celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse ;
- celui qui, publiquement, aura propagé une idéologie visant à rabaisser ou à dénigrer de façon systématique les membres d’une race, d’une ethnie ou d’une religion ;
- celui qui, dans le même dessein, aura organisé ou encouragé des actions de propagande ou y aura pris part ;
- celui qui aura publiquement, par la parole, l’écriture, l’image, le geste, par des voies de fait ou de toute autre manière, abaissé ou discriminé d’une façon qui porte atteinte à la dignité humaine une personne ou un groupe de personnes en raison de leur race, de leur appartenance ethnique ou de leur religion ou qui, pour la même raison, niera, minimisera grossièrement ou cherchera à justifier un génocide ou d’autres crimes contre l’humanité ;
- celui qui aura refusé à une personne ou à un groupe de personnes, en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse, une prestation destinée à l’usage public, sera puni de l’emprisonnement ou de l’amende.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire