lundi 23 mars 2015

Un antisémite à la Maison Blanche ?


Guy Millière – La gauche israélienne a, depuis la réélection de Binyamin Netanyahou montré son dépit, et révélé un peu plus son vrai visage.

Et ce visage n’est pas beau à voir : il montre un mépris du peuple, et une forme de haine du pays. Les Israéliens n’ont pas voté comme des gens auraient voulu qu’ils votent : ils ont donc mal voté. Un chroniqueur de Haaretz qui ne mérite même pas que je cite son nom, a souhaité qu’Israël change de peuple. Un autre chroniqueur, ailleurs, dans le Jerusalem Post, a dit que le pays tel qu’il devenait ressemblait à une dictature d’extrême droite.
Le dépit de la gauche israélienne a pour pendant celui des intellectuels de la gauche juive américaine qui de Peter Beinart à Joe Klein ou Thomas Friedman crachent plus que jamais sur Netanyahou et Israël, qu’ils prétendent défendre, mais en réalité détestent, réagissant comme des enfants gâtés dont le jouet serait récalcitrant, et qui décideraient, dès lors, de le jeter après l’avoir piétiné.
Ce qui est inquiétant dans tout cela est que, tant la gauche israélienne que les intellectuels de la gauche américaine donnent ainsi des arguments à tous ceux qu’imprègne la haine d’Israël, à tous ceux qui veulent diaboliser Israël et à ceux qui veulent concrètement détruire Israël.
Ce qui est plus inquiétant encore est qu’ils le font en un moment où un ennemi résolu d’Israël est à la Maison Blanche et est destiné à y rester encore vingt deux mois.
J’ai, à longueur d’articles, exposé tous les actes et propos anti-israéliens de Barack Obama depuis plus de dix ans. J’ai dit que Barack Obama était un Président anti-américain, anti-occidental et anti-israélien.
Présentement, il se surpasse, avec une forme de frénésie.
Après avoir investi des sommes qui se chiffrent en millions de dollars dans une campagne sans précédent destinée à faire battre Binyamin Netanyahou, il a, dans la lignée de ses chantages à la livraison d’armes et de munition au cours de l’été 2014, décidé voici peu de ne pas renouveler un accord, vieux de plusieurs décennies qui prévoyait la livraison de carburant à Israël par les Etats Unis au cas où Israël serait agressé.
Il a déclaré que, prenant acte, des positions du gouvernement israélien, il devait « réévaluer » les positions des Etats Unis concernant Israël aux Nations Unies : ce qui est une façon à peine voilée de dire que les Etats Unis ne se comporteront plus nécessairement comme des alliés d’Israël à l’échelle internationale et pourront ne plus user à coup sûr de leur droit de veto face aux résolutions anti-israéliennes présentées à l’ONU par l’Autorité Palestinienne et les alliés européens de celle-ci.
Son porte-parole s’est fait plus précis encore et a laissé entendre que les Etats Unis étaient prêts à reconnaître un « Etat palestinien » dans les « frontières » de 1967 et ne s’opposeraient sans doute pas aux plaintes que l’Autorité Palestinienne compte déposer à la Cour Pénale Internationale.
Voir ainsi Obama et son administration faire glisser de façon de plus en plus flagrante de la colonne « ami des Etats Unis » à la colonne « ennemi des Etats Unis » a quelque chose de nauséabond et de scandaleux.
Voir qu’Obama et son administration font cela après avoir montré leur sympathie pour le Hamas à de multiples reprises, après voir retiré le Hezbollah de la liste des organisations terroristes, et après avoir refusé des livraisons de matériel militaire non seulement à Israël, mais à l’Egypte du Président Sisi, est clairement répugnant.
Voir qu’en parallèle, Obama vient d’envoyer un message d’ « amitié fraternelle » au « peuple iranien », destiné en fait au régime crapuleux et fanatique qui dirige l’Iran est tout aussi répugnant et dessine une ligne politique. Cette ligne politique était présente dès 2009 lorsqu’Obama a montré son « amitié fraternelle » au peuple iranien en détournant le regard lorsque les ayatollah et Ahmadinejad faisaient tirer dans la foule.
Voir que cette ligne politique se dessine avec l’assentiment de la gauche israélienne et des intellectuels de la gauche juive américaine est infiniment plus que scandaleux.
Obama a une préférence pour l’islamisme et l’islamo-terrorisme. Il a une préférence pour les ennemis des Etats Unis et pour les ennemis de la liberté, du droit et de la démocratie. Divers commentateurs conservateurs américains, de Mark Levin à Sean Hannity voient en lui un antisémite déguisé en « antisioniste ».
La gauche israélienne et les intellectuels de la gauche juive américaine se conduisent en complices.
Il reste vingt deux mois de présidence Obama. Ce seront vingt deux mois très longs, très délétères, et sans doute très dangereux.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.

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