Un otage agenouillé, la tête couverte, le journal du jour dans les mains et le couteau sous la gorge prête à être tranchée. Des jihadistes cagoulés et armés. Un enfant assis par terre, terrorisé – en tout 18 photos ont été découvertes sur la clef USB des animateurs de la colonie de vacances organisée par la ville au mois d’août sur l’île de Groix que le maire UMP de Colombes, Nicole Goueta, vient de découvrir.
Les scènes reprennent les scénarios des décapitations d’otages par l’Etat islamique comme celles que les jihadistes publient sur YouTube. Sauf qu’il s’agit d’une colonie de vacances municipale, que les auteurs sont des animateurs, et qu’ils avaient 45 enfants de 8 à 12 ans…
Un enfant au coin, assis par terre, le regard terrorisé
« Nous préparions une exposition avec les photos des séjours de colonie de vacances organisés par la ville au mois d’août sur lîle de Groix, explique le maire. Ils nous ont remis une clé USB avec ces photos, sur lesquelles ils simulent des actes de torture et de barbarie. Il y en a 18. Sur l’une d’entre elles, on voit un enfant au coin, assis par terre, le regard terrorisé. Mais on ne voit que le pied d’un animateur. »
Nicole Goueta: « Le séjour a eu lieu du 4 au 21 août. C’était une colonie avec 45 enfants de 8 à 12 ans, encadrée par dix animateurs. J’espère que les enfants étaient absents au moment des photos. Mais il s’agit d’animateurs, d’éducateurs. C’est à eux que les Colombiens confient leurs enfants. C’est une attitude inadmissible. »
Agés de 33, 22 et 23 ans, les animateurs et le responsable travaillaient à l’année dans un centre de loisirs de la ville. Ils ont immédiatement été suspendus.
Le maire a également porté plainte. « Nous avons porté plainte auprès du procureur de la République pour apologie d’acte de terrorisme. »
Et elle a également engagé une procédure disciplinaire.
Nicole Goueta: « La seule existence de ces photos m’oblige à agir avec fermeté. Je veux savoir dans quelle mesure les enfants de Colombes ont pu assister à de telles scènes. Pour le reste et vu le contexte international, il reviendra aux services de police et à la justice de savoir si ces agents sont perméables aux thèses de l’islamisme radical. »
Convoqués hier matin, les quatre jeunes fascinés par l’Etat islamique auraient refusé d’expliquer leurs actes.
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