De la démilitarisation au contrôle par l’ONU de la bande de Gaza, les dirigeants d’Israël ont chacun leurs propres idées sur la gestion de l’après guerre tandis que le premier ministre Benjamin Netanyahu, préfère gardé le silence.
Certaines des propositions sont novatrices tandis que d’autres sont des redites des mêmes propositions qui ont déjà fait partie des négociations entre Israël et les Palestiniens au cours des deux dernières décennies.
Il reste à voir si ces propositions sont réalisables, si elles sont acceptables pour Netanyahu, et si elles trouveront toutes une légitimité auprès des Palestiniens.
Le plan de l’ancien chef du Shin Bet: La création d’un Comité de démilitarisation
Peri propose la création d’un comité international en charge de la démilitarisation de la bande de Gaza et de sa remise en état .
« Nous avons l’opportunité de relancer le processus de paix. Cela est possible ici car un axe modéré s’est créé au Moyen-Orient -. L’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie et l’Autorité palestinienne, Israël doit savoir faire usage de cet axe modéré».
« Nous avons l’opportunité de relancer le processus de paix. Cela est possible ici car un axe modéré s’est créé au Moyen-Orient -. L’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie et l’Autorité palestinienne, Israël doit savoir faire usage de cet axe modéré».
Le plan de Livni: le plus consensuel
La ministre de la Justice, Tzipi Livni – qui a beaucoup travaillé sur les négociations avec les Palestiniens – a proposé son propre plan. La responsable des négociations du processus de paix pour Israël a présenté un certain nombre de propositions, qui sont susceptibles d’obtenir un large soutien dans le monde.- Une aide humanitaire immédiate aux résidents de Gaza,
- Le soutien économique en échange de la démilitarisation
- La reconnaissance de la législation et des forces de sécurité gérées par l’AP
- La fin du financement du terrorisme (sous le contrôle d’observateurs chargés de s’assurer que l’aide va aux résidents et non aux Hamas)
- La réhabilitation de la bande par le chef du Fatah Mahmoud Abbas
- L’ouverture du passage des frontières sous surveillance afin d’éviter le transfert d’armes ou de matériaux pouvant être utilisés à des fins terroristes
- La reprise du processus de paix entre Israël et l’AP
Le plan de Lapid en quatre points
Yair Lapid, ministre des Finances, outre la reprise de la proposition de son collègue de Yesh Atid, Peri, sur la création d’un comité international comprenant à la fois les pays du Moyen-Orient et de l’Occident en charge de la démilitarisation et de la réhabilitation de Gaza; propose un plan en quatre points:
- Rendre le contrôle de la frontière de Rafah à l’Autorité palestinienne
- Donner le contrôle à l’AP pour la réhabilitation de la bande afin d’empêcher les fonds d’être détournés par le Hamas
- Garantir la sécurité des civils israéliens comme condition du demarrage du processus de réhabilitation
- Définition de principes de bases devant permettre d’éviter le renforcement de la terreur – démilitarisation de la bande de Gaza, en supprimant la menace posée par les tunnels et les roquettes
Le plan de Lieberman: le contrôle de la bande de Gaza par l’ONU
Le Ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a évoqué la possibilité de placer Gaza sous contrôle de l’ONU. « Nous devrions considérer l’option de donner un mandat à l’ONU. Cela pourrait être l’une des idées qui pourrait effectivement être mises en œuvre», a déclaré Lieberman au comité de la Knesset.
Concernant la fin de l’opération militaire, Lieberman a déclaré « Nous ne devons pas terminer l’opération avant que les corps de nos soldats, le lieutenant Hadar Goldin et le sergent Oron Shaul, soient retournés »
Le ministre des Affaires étrangères a catégoriquement rejeté un certain nombre de conditions du Hamas pour un cessez-le feu prolongé. « Nous ne sommes pas d’accord pour une libération de terroristes, ni pour discuter de l’ouverture d’un port ou d’un aéroport à Gaza. »
Le plan de Herzog: La solution à deux Etats
Le président de l’opposition, le président du Parti travailliste, Isaac Herzog, a également présenté une proposition. Herzog
a déclaré qu’une nouvelle coalition ayant des intérêts similaires a emergé au Moyen-Orient. Elle comprend Israël, l’Egypte, la Jordanie et l’Autorité palestinienne – et a été soutenue par l’Arabie Saoudite et les Etats du Golfe.
a déclaré qu’une nouvelle coalition ayant des intérêts similaires a emergé au Moyen-Orient. Elle comprend Israël, l’Egypte, la Jordanie et l’Autorité palestinienne – et a été soutenue par l’Arabie Saoudite et les Etats du Golfe.
Herzog a fait une proposition en plusieurs étapes qui commence par un cessez le feu immédiat et une aide humanitaire d’urgence à Gaza.
La deuxième étape consisterait à un accord diplomatique qui comprenant l’intégration des forces de sécurité palestiniennes aux points de passage frontaliers et l’octroi a Abbas du pouvoir dans Gaza dans le cadre du gouvernement d’union formé avant l’opération.
La troisième étape consiste à lancer une convention de pays donateurs en Norvège au début de Septembre, pour lancer une campagne de collecte de fonds d’urgence pour la réhabilitation de Gaza.
Selon Herzog, une proposition politique doit être rédigée de manière à lever le blocus de Gaza en ouvrant les passages frontaliers et la construction d’un port maritime sous l’autorité d’Abbas – sur la base de la législation et de la supervision internationale – avec un accord international contraignant comprenant une résolution du Conseil de sécurité, qui exigerait la démilitarisation la bande et la fin au financement du Hamas.
La fin du processus en plusieurs étapes, selon Herzog, serait de permettre l’inclusion du Hamas dans la sphère politique. « Nous ne pouvons pas fonctionner que par la force, » at-il expliqué.
« Nous devons lancer un processus politique immédiatement dans le but d’élever un Etat palestinien. Israël doit présenter un plan de grande envergure en vertu de laquelle un État sera créé qui permettrait de maintenir nos intérêts de sécurité. Cela oblige l’administration à faire un geste audacieux. «
Le silence de Netanyahu
Et que dire du premier ministre? Jusqu’à présent, malgré les possibilités offertes - en premier lieu le renforcement de la relation avec Abbas – Netanyahu n’a pas présenté de plan politique.
Netanyahu est resté silencieux à l’exception de la demande d’Israël de la démilitarisation de la bande de Gaza.
Le bureau de Netanyahu a déclaré dans un communiqué que « l’opération se poursuit, c’est pourquoi nous ne parlons pas du lendemain » A noter toutefois, faites par le premier ministre il y a quelques jours, dans lequel il a évoqué des nouvelles opportunités qui apparaîtront après la opération. «
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