vendredi 22 août 2014

Morano : contre le foulard et pour la femme à poil...


Que Nadine Morano nous indique quelle plage elle fréquente. On évitera d’y aller, n’ayant aucune envie de la voir à poil.

Y a-t-il plus d’indécence dans le port d’un foulard ou dans les seins et les reins offerts d’un sex-symbol ?
C’est la question à se poser après le dernier non-événement qui agite depuis ce week-end la classe politique et les médias.
L’affaire, donc : Nadine Morano, en vacances, photographie de dos une femme en foulard assise sur la plage. Et publie aussitôt ce cliché sur son compte Facebook à côté d’un cliché de Bardot en bikini (en l’occurrence la une du Figaro magazine). 
Pas la Bardot qui fête ses 80 ans, bien sûr, mais la Bardot des années 50 qui faisait alors exploser toutes les braguettes à boutons.
Bardot, le « sex-symbol du septième art », comme son alter ego Marilyn, icônes d’un temps où l’on aimait les femmes en ravissantes idiotes. Elles ne l’étaient certes pas mais s’appliquaient fort bien à le paraître : cheveux platine, voix susurrantes, rires de chattes en chaleur, regards langoureux, langue mutine pointant entre les dents, lèvres pulpeuses et robes moulantes cousues à même le corps… 100 % sexe, 100 % drague.
Voilà donc l’image de référence de Nadine Morano : celle d’« une France fière de sa liberté des femmes », tandis que lui est insupportable la femme qui, à côté d’elle, porte le foulard. L’ignominie : son mari se baigne, pas elle. Un scandale. Au fait, quel âge a cette femme ? Est-elle – imaginons – victime d’une chimiothérapie qui la rend terriblement sensible à la lumière ? 
À moins qu’elle n’ait tout simplement pas envie de se mettre à l’eau ? On n’en sait, évidemment, rien. D’ailleurs, Morano s’en fout, occupée à dénoncer, dans son texte intitulé « Bardot en bikini et la dame voilée à la plage », « une atteinte à notre culture qui heurte ».
Nadine Morano, femme d’un âge qu’on disait autrefois respectable, devrait se souvenir que la France qu’elle prétend incarner est celle des ligues de vertu qui, hier, auraient volontiers conduit Bardot sur le bûcher. 
Se souvenir aussi que la vogue du « tout nu et tout bronzé » n’aura guère duré qu’un quart de siècle, l’injonction qui voulait que nous fussions toutes seins nus à la plage étant même passée de mode !
Quant au soutien inattendu d’Harlem Désir à l’ex-secrétaire d’État à la Famille, il n’est qu’une preuve supplémentaire de l’affligeante médiocrité du personnage, prêt à sauter sur tout ce qui pourrait le faire exister. Autrement dit, ces deux-là se sont bien trouvés.
Bref, si elle veut nous rendre service, que Nadine Morano nous indique quelle plage elle fréquente. On évitera d’y aller, n’ayant aucune envie de la voir à poil. En effet, comme elle le dit si bien, « voir cela sur le territoire des droits de l’homme est exaspérant » !

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