Dans un courrier adressé mardi au président François Hollande, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, M. Roger Cukierman, a dénoncé le « caractère disproportionné » des termes « carnage » et « massacre » pour qualifier les opérations de l’armée israélienne à Gaza, utilisés lundi par le chef de l’État français à Liège, en Belgique.
« Le caractère disproportionné de ces termes a suscité de l’incompréhension et une vive émotion chez les Juifs français. », a déploré M. Cukierman qui estime que le Président de la République et le Ministre des Affaires étrangères n’ont ni tenu compte « des exactions commises par le Hamas sur la population palestinienne de Gaza, utilisée comme bouclier humain dans des écoles et des hôpitaux où sont stockés armes et missiles » ni « des enlèvements, des assassinats de civils israéliens, des tunnels creusés pour tuer, des milliers de missiles lancés sur la population israélienne depuis 10 ans par les terroristes du Hamas ».
Le président français François Hollande a appelé lundi la communauté internationale à « agir » pour mettre fin aux « massacres » à Gaza en marge d’une cérémonie de commémoration de la Première Guerre mondiale, à Liège en Belgique, employant pour la première fois lui-même le terme de « massacres ».
« Quand je vois ce qui se passe pour les Chrétiens d’Irak, les minorités en Syrie, les massacres tous les jours. Ce qui se produit également comme massacres à Gaza.
Vingt-six jours de conflit, nous devons agir », avait déclaré le dirigeant français à des journalistes l’interrogeant à la fin de la cérémonie, alors que lors de son discours officiel, M. Hollande avait utilisé le terme de « massacres » pour qualifier uniquement la situation en Syrie et en Irak et n’avait employé que le terme de « conflit meurtrier » pour qualifier la situation en Israël et à Gaza.
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