jeudi 17 juillet 2014

Offensive terrestre israélienne à Gaza : le fil des évènements......


par Gerard Fredj
Israel a lancé jeudi soir une offensive terrestre dans la bande de Gaza.

La mission qui lui a été assignée par le gouvernement est de "détruire les tunnels le long de la zone frontière".

Avec en corollaire la destruction des lanceurs de roquettes.
Ce qui laisse entendre que l'entrée des militaires israéliens pourrait ne pas se faire en profondeur mais se concentrer dans la zone de la frontière avec Israël.

La décision semble avoir été prise par le cabinet de sécurité israélien jeudi matin, alors que la journée bruissait de rumeurs de cessez le feu, et que le Hamas a finalement refusé en fin d'après midi, pour la deuxième fois. 

Mais le retour de la délégation israélienne du Caire en fin de matinée laissait déjà entendre au gouvernement que le Hamas ne souhaitait aucun arrêt des combats (constatant qu'il n'avait même pas respecté la trêve "humanitaire" décrétée pendant 5 heures).

Le principe de l'opération terrestre aurait été arrêté dès mardi, puis repoussé pour donner une chance à l'initiative égyptienne.

Le cabinet s'est à nouveau réuni jeudi soir dans le plus grand secret (alors que la prochaine rencontre était annoncée pour vendredi matin).

L' élément déclencheur de la décision israélienne a été la tentative d'infiltration dans le sud du pays mercredi soir, et l'idée qui, petit à petit faisait son chemin que les organisations terroristes de Gaza avaient élaboré un réseau de tunnels leur permettant de pénétrer en profondeur dans le territoire israélien et de commettre des enlèvements ou des attentats.

Le cessez le feu n'y aurait rien changé.


L'entrée des troupes israéliennes dans Gaza a été précédée dans la soirée d'un intense pilonnage de l'enclave : par les airs, par la mer, et depuis la terre.

Le gouvernement a immédiatement autorisé le rappel de 18 000 réservistes supplémentaires qui s'ajouteront aux 40 000 déjà mobilisés, un effectif quasiment équivalent à celui rassemblé pour l'opération Pilier de Défense en 2012.

L'Egypte a condamné la décision israélienne de manière très laconique, ajoutant que "le Hamas aurait pu décider de sauver la vie de palestiniens", une critique sans ambigüité du refus du Hamas se s'engager vers la fin des hostilités.

Montré du doigt, le Hamas apparaît de plus en plus en situation délicate.
il semble en effet que son aile militaire, les brigades el-Qassam aient refusé catégoriquement –poussées par l'Iran – de discuter d'un cessez le feu, alors que la direction politique infirmait les rumeurs de cessez le feu

Alors que l'organisation islamiste est coupée de ses financements, et dispose de capacités moindres à s'armer, son aile militaire regarde à nouveau vers Téhéran, avec qui la rupture était consommée depuis que le Hamas avait décidé de soutenir les opposants à Bashar El Assad, le Président syrien, pièce maitresse de la présence iranienne dans la région.

Les brigades al Qassam se rapprochent ainsi du Jihad islamique, financé et équipé par Téhéran.
Un grand écart qui fragilise encore plus l'aile politique du mouvement.
Dans l'après midi, L'ONU avait annoncé la découverte d'un stock de roquettes entreposé dans une école qu'elle gère.


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