Il est crucial d’avoir des yeux et des oreilles sur place.
Les résultats de la phase terrestre de l’Opération Bordure Protectrice vont surtout être déterminés essentiellement par la bataille invisible qui se joue actuellement, autant par la destruction de dizaines de tunnels et d’infrastructure terroristes.
Ce combat clandestin ne peut pas être mené ni gagné même par les gadgets high-tech électroniques les plus sophistiqués. Il requiert de conduire des manœuvres minutieuses, souples et perspicaces, parmi la population locale – et par-dessus tout, de disposer d’hommes sur le terrain – pour recueillir de telles données fondamentales permettant la localisation des ouvertures de tunnels et d’autres secrets de l’ennemi.
Ce type d’interactions avec les résidents locaux sont menées sous la direction des services HUMINT. Tsahal obtient ses yeux et ses oreilles sur le terrain, soit grâce à des volontaires, par inadvertance ou en interrogeant les prisonniers.
Les agents du Shin Bet sur le terrain, les unités de recueil de renseignements en combat de Tsahal et les unités de terrain de l’AMAN, entraînés aux opérations clandestines en environnement arabe, peuvent tirer une mine d’or de données, auprès de gens ordinaires en zone de guerre, qui peuvent vouloir se mettre à parler pour divers motifs :
Financier : contrairement à leur élite dirigeante, les Gazaïotes ordinaires, sont en détresse financière désastreuse. On peut les persuader de participer à donner des informations de valeurs, contre une récompense en liquide ou un permis d’entrer en Israël.
Par vengeance. Les clans de Gaza sont profondément fragmentés selon les rivalités personnelles et l’appartenance à des factions. Certains éléments peuvent offrir des informations dans le but des régler des comptes avec leurs opposants.
Pour obtenir des garantir de sécurité : Un Palestinien de Gaza peut vouloi vendre des secrets essentiels dans le but d’obtenir de Tsahal une assurance pour sa sécurité et ne pas être lui-même attaqué, ni sa famille ni ses biens, pendant la durée du conflit militaire entre Israël et le Hamas.
Acheter les services de collaborateurs par des récompenses financières ou médicales correspond à une des opérations fondamentales de l’HUMINT, qui est menée sous la couverture de l’incursion terrestre de Tsahal.
Un traitement un peu moins aimable pour obtenir des informations est appliqué aux dizaines de terroristes du Hamas capturés qui se sont faits « grillés » sur des lieux de combat.
Contrairement aux hypothèses conventionnelles, les interrogateurs israéliens ne trouvent pas que la violence soit la méthode la plus productive pour extorquer des secrets de sujets qui ne les donnent pas volontairement. Ils obtiennent leurs meilleurs résultats par des ruses et subterfuges et en établissant les concordances entre les informations obtenues et d’autres sources, humaines ou autres.
Ils agissent aussi à partir du postulat que leurs sujets resteront tout à fait fidèles à leurs idéaux nationaux et religieux, mais que, pour certains et l’être humain étant ce qu’il est, ont leurs ambitions personnelles, une femme, des parents âgés ou des enfants malades, qui ont besoin d’assistance médicale ou de toute autre nature.
Par conséquent, un aperçu détaillé du CV du sujet, obtenu par avance, apportera à l’enquêteur l’avantage de savoir sur quoi faire pression, pour obtenir l’information.
Ce genre de pression est apte à fournir une mine d’or, la pièce maîtresse d’information permettant d’ouvrir des secrets tels que la localisation d’ouvertures de tunnels terroristes – les premiers de ceux que Tsahal a découvert, en fait, vendredi dans la nuit, l’ont été dans des écoles, des maisons privées et des serres.
Peuvent aussi provenir de prisonniers des données de première importance, comme les détails des pièges explosifs que le Hamas prépare contre toute invasion, les identités des intermédiaires de contact, la chaine de commandement du Hamas, ses systèmes de combat, ses ressources technologiques ety ses centres de commandement et de contrôle.
DEBKAfile Reportage Exclusif
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