lundi 28 juillet 2014

Après vingt jours de conflit, la trêve tacite fait long feu...


Vingt jours après le lancement de l'opération militaire israélienne « Bordure protectrice », la trêve tacite qui semblait s'appliquer dans la bande de Gaza a fait long feu. Alors que le monde musulman fête lundi 28 juillet l'Aïd el-Fitr, célébration qui marque la fin du mois de ramadan, les hostilités ont repris lundi midi entre Israël et le Hamas, après un bref répit de 12 heures.


Un enfant de 4 ans a été tués par un tir de char israélien qui visait sa maison dans la ville de Jabaliya, ont annoncé les services de secours palestiniens. Le quotidien israélien Haaretz a de son côté signalé qu'une roquette avait visé la ville israélienne d'Ashkelon dans la matinée, et que plusieurs sirènes d'alarme avaient retenti dans des villes proches de la bande de Gaza.

Cette trêve non déclarée intervient après que le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence, dans la nuit du dimanche au lundi 28 juillet, à New York. Les 15 pays membres du Conseil ont adopté une déclaration commune appelant à « un cessez-le-feu humanitaire immédiat et sans conditions » dans la bande de Gaza.

« RESPECTER LE DROIT HUMANITAIRE »

Selon le texte élaboré par la Jordanie – seul membre arabe du Conseil –, l'ONU appelle Israël et le Hamas à faire durer ce cessez-le-feu pendant toute la journée de lundimais aussi « au-delà ».

Les Nations unies demandent aux deux camps de « respecter pleinement le droit humanitaire international et notamment celui concernant la protection des civils. »Le Conseil souligne aussi « la nécessité de fournir immédiatement une assistance humanitaire », notamment en augmentant les contributions à l'UNRWA, l'office de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.

Le représentant palestinien à l'ONU, Ryad Mansour, a ensuite dit regretter que le Conseil n'ait pas adopté une résolution, au lieu d'une simple déclaration, et qu'il n'ait pas appelé à la levée du blocus de Gaza par Israël. 


BARACK OBAMA APPELLE NÉTANYAHOU
Dimanche soir, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait appelé « dans les termes les plus fermes » à étendre pour vingt-quatre heures la « trêve humanitaire » observée samedi par Israël et le Hamas dans le territoire palestinien.

Barack Obama et Benyamin Nétanyahou, à la Maison Blanche, le 5 mars 2012.

Des termes similaires ont été utilisés par le président des Etats-Unis, Barack Obama, qui s'est entretenu avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, dimanche. Après avoir constaté l'échec des différents appels à la trêve, le président américain lui a déclaré qu'un cessez-le-feu immédiat et sans conditions à Gaza était un « impératif stratégique ».

Ceci alors que John Kerry, le responsable de la diplomatie américaine, a multiplié ces derniers jours les tentatives pour établir un cessez-le-feu de plusieurs jours à Gaza.

Voir aussi l'analyse d'Alain Frachon, directeur éditorial du Monde : Gaza-Israël : pourquoi une telle indifférence diplomatique ?

Dans une interview diffusée par la chaîne américaine CNN, dimanche après-midi, Benyamin Nétanyahou a assuré cependant que son pays « fera[it] tout ce qui est nécessaire pour défendre son peuple » :


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