lundi 14 juillet 2014

14 Juillet, pauvre armée française.


Par le passé, les chefs d’état invitaient leurs homologues étrangers à assister aux défilés militaires pour les impressionner, leur faire montre de leurs forces et leur faire craindre leur puissance et leur possible courroux. C’était aussi un moment fort de communion entre la France et ses armées, entre le peuple et ses soldats.
Malheureusement, notre puissance est aujourd’hui réduite comme peau de chagrin, loin des prétention guerrières de nos chefs politiques toujours prompts à servir fidèlement les exigences de l’oncle Sam, en Irak, en Afghanistan, en Lybie ou en Syrie…
Comment faire croire encore au monde à notre capacité d’engagement quand nos forces de projection tiennent toutes entières sur un stade de football et que notre complexe militaro-industriel est quasi détruit ? Les budgets militaires sont depuis longtemps des variables d’ajustement budgétaires, les uniformes viennent de Chine, nos avions ne se vendent pas, nos navires sont à quai en attendant l’autorisation d’être livrés.
Comment faire croire à nos partenaires notre possibilité d’avoir une libre politique étrangère puisque depuis la réintégration de l’OTAN voulue par Nicolas Sarkozy, la France a abandonné sa souveraineté militaire, les choix du pays sont plus contraints encore et les ordres viennent de Washington via le commandement intégré à Bruxelles.
La souveraineté nationale et les démonstrations militaires sont d’un autre temps me direz-vous…
Désormais, la manifestation patriotique s’est changée en une cérémonie qui se joue « par habitude », sans autre intérêt que de respecter une tradition désuète aux yeux de l’assistance officielle qui attend avec la plus grande impatience la garden party qui suivra dans les jardins de l’Elysée…
Aux oubliettes de l’histoire les grands défilés qui rassemblaient la foule en liesse, qui à Longchamp, comme dans la chanson de Bourvil, venaient « le cœur à l’aise, voir et complimenter l’armée française ». Aujourd’hui, on agresse les soldats qui auraient eu l’audace de se promener en uniforme dans Paris et par endroits, on marque tant que faire ce peut un irrespect digne de celui que l’on destine à une armée d’occupation.
Certes, nos « élites » sont à des années lumières de l’amour du drapeau, de l’esprit de sacrifice, de l’engagement, du service de la nation qui prévalent au sein de l’institution, tant occupés qu’elles sont à préparer leur prochaine réélection et à protéger leurs privilèges.
Il fût un temps où nos aînés proclamèrent la fin de ces privilèges et traquèrent ceux qui pactisaient avec les puissances étrangères. L’histoire est parait-il un éternel recommencement. Que les aristocrates de la République corrompue prennent garde à leurs têtes, il n’y en a plus pour longtemps…

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