lundi 21 avril 2014

Le porno, dernier argument pour vendre l’Europe....


Joseph Daul, le président du Parti populaire européen (PPE), a une façon désopilante de vanter aux jeunes les avantages de l'Union européenne !

Joseph Daul, le président du Parti populaire européen (PPE), a une façon désopilante de vanter aux jeunes les avantages de l’Union européenne ! L’Union, ce fut d’abord le porno à portée de main !
On ne se rend pas compte, nous autres, mais dans les années soixante, les films porno français étaient si nuls que pour en voir un bon – interdit en France –, c’était la croix et la bannière. 
Les jeunesAlsaciens devaient se taper plusieurs heures de queue à la douane de Kehl – la ville frontalière de Strasbourg – pour parfois arriver le film terminé. 
Et puis, une fois sur deux, se remémore le député européen, il avait oublié son porte-monnaie avec les marks. Quelle poisse, non mais quelle poisse c’était, les frontières, quand, en plus, la monnaie unique n’existait pas !
« Quand on leur explique les choses comme ça, aux jeunes, ils voient tout de suite à quoi sert l’Europe. »
À l’heure où, d’un clic sur la Toile, des jeunes de plus en plus jeunes ont la possibilité de se faire la main sans faire la queue et pour pas un rond, le sémillant député européen ne serait-il pas resté coincé à la frontière franco-allemande ?
Une enquête IFOP révèle sur ce sujet que 55 % des jeunes de 15 ans affirment avoir déjà regardé un film X, et plus des deux tiers des garçons entre 15 et 24 ans et 1/3 des filles ont déjà surfé sur des sites porno. Activité qui, vécue très jeune, donne une vision totalement déformée de l’amour, dénonce la psychanalyste Claude Halmos. 
Et des troubles psychoaffectifs loin d’être anodins. Le comportement d’un enfant de 8 ans devient inquiétant ? Il traite sa sœur de salope ou de pute, il se masturbe avec ses peluches ? Il avoue, ingénu, avoir regardé un film porno.
D’aucuns rétorqueront que, dans le temps, les gosses pouvaient aussi chiper les revues du grand frère planquées sous son matelas. 
À la différence près que regarder en catimini en craignant la raclée s’il se faisait surprendre – parce que les adultes ne rigolaient pas avec la morale, un enfant devait rester un enfant – et l’encouragement actuel de l’école à travers des programmes de « santé sexuelle » et de « mise en œuvre de l’éducation à la sexualité » dès la maternelle ne façonnaient pas du tout les cerveaux de la même façon. 
D’un côté la morale avec ses repères, de l’autre plus de morale, plus de limites : tous esclaves de leurs pulsions.
Alors, qu’un député européen âgé de 67 ans se permette de faire gober un argument aussi saugrenu n’est, au fond, pas si surprenant compte tenu des nouveaux publics auxquels il s’adresse, issus d’une école où l’éducation a arbitrairement supplanté l’instruction. 
Dans des cerveaux gavés de stéréotypes et dressés depuis la maternelle au baccalauréat à faire les amalgames idoines, la vision idéale de la pornographie sans frontière – dût-elle être erronée – d’un député européen rentre comme dans du beurre. 
Porno ou pas porno, mark ou plus mark, l’essentiel est de créer le bon amalgame : l’absence de frontières, c’est bien.
Il était temps que Joseph Daul – qui ne brigue plus de mandat européen – regagne ses pénates dans la ferme familiale de Pfettisheim, près de Strasbourg.
Et ça tombe bien : il y a belle lurette qu’il n’y a plus à se taper la queue à la frontière.

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