Brasillach et la pensée française ? Ou, Brasillach l’auteur d'articles torchons, l'épouvantable antisémite («Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas garder les petits»), fusillé à la Libération, indigne et traitre.
Ils sont encore une légion d’ailleurs, à admirer le maître, le traitre. On se souvient à cet égard que Jean-Marie Le Pen avait conclu une allocution à Lille, en 2012, en citant un poème du collaborationniste Robert Brasillach.
Le saviez-vous ? Alain Soral du haut de sa fachosphère n’a pas le moindre complexe. Il se revendique comme « national-socialiste » (2) et affirme sans honte : « l’assassinat de trois enfants dans une école juive par Mohamed Merah résulte d’une "opération conjointe franco-israélienne, dans le but de diaboliser les musulmans. »
Sa construction du monde est un énorme phantasme. Il voir le Juif partout, mais bénéficie d’une renommée vénéneuse sur le Web, peut-être parce que justement… il voit le Juif partout. Cela plaît.
Dans le Point, le pédopsychiatre Marcel Rufo résume : « ses positions sont un mécanisme de défense : je démolis l'autre pour exister. Le doute de soi n'est pas permis : il diminuerait le mépris pour l'autre. Dans l'extrême droite, l'empathie est vue comme une faiblesse... (3) »
Le saviez-vous ? Noël Gérard, dessinateur antisémite proche de Dieudonné, a été mis en examen le 29 janvier 2014 pour provocation à la haine raciale, par écrits et images diffusées par voie électronique. L'homme de 32 ans est soupçonné d'avoir diffusé sur internet la photo d'un individu faisant une «quenelle» juste devant l'école juive Ozar Hatorah de Toulouse.
C'est dans cette école, rebaptisée depuis Ohr Torah, que Mohamed Merah avait assassiné de sang-froid trois enfants et un enseignant, le 19 mars 2012. Joe le Corbeau (Noël Gérard) s’illustre sur la toile par des caricatures antisémites que Je suis partout aurait publié en leur temps.
Comme le dit très justement Franz-Olivier Giesbert dans son éditorial (le Point, 6 février 2014) : « Notre époque n’est pas sans rappeler celle de la fin du XIXe siècle et de la deuxième révolution industrielle, sur fond de restructuration, licenciements de masse ou agonies agricoles et provinciales.
D’où un besoin de boucs émissaires. » « Au train où vont les choses, la liste risque de s’allonger encore au cours des prochaines années. »
Pauvre France.
Notes :
1.Voir à ce sujet : Pierre Pellissier, 6 février 1934. La République en flammes, Paris, Perrin, coll. « Une journée dans l'histoire », 2000, p.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire