Pessah 5771 Une nuit à ne pas manquer...
L ‘événement principal de cette fête de
Pessah est le fameux soir du Seder :
c’est une occasion unique de transmettre
à nos enfants les valeurs de la Emouna.
Dans le livre Habayit Hayéoudi (la maison juive),
le Rav Aaron Zakay Shlita explique qu’il
faut exploiter chaque instant de cette soirée à
raconter la sortie d’Egypte et d’en rajouter même
car il est écrit que celui qui s’étend sur les
discussions autour de la sortie d’Egypte, est digne
de louanges. Donc, l’essentiel de cette mitsva
est de rappeler la force d’Hakadosh Baroukh
Hou et aussi de quelle façon spectaculaire il
nous a libéré du joug égyptien. Le but ? Faire
entrer dans le coeur de nos enfants et des membres
de notre famille la Emouna en Hashem. Cela
ne suffira pas d’expliquer en général tous les
miracles et merveilles qui sont ramenés dans la
Agada, mais il faudra entrer dans les détails et
expliquer chaque miracle à l’aide des nombreux
livres à disposition du public. De cette façon,
nous comprendrons combien est grand l’amour
d’Hashem envers Son peuple.
Selon le Rabbi de Kotsz, voici d’une façon simplifiée
la clé du judaïsme résumée en 5 mots :
Kadesh, Ourekhats, Karpass, Ya’hats, Maguid.
קדש (sanctifier) : sanctifie toutes tes pensées
ורחץ (laver) : purifie tous tes traits de caractère et
ta façon de te comporter
כרפס : si l’on prend les initiales cela fait : כלל ראשון
פה סתום (premier principe, fermer la bouche) :
faire attention à sa bouche du Lashon Ara et des
propos futiles
יחץ, מגיד (couper la Matsa et raconter la Haggadah) :
Même ce qui est nécessaire de dire, n’en dit que la
moitié et parle peu.
Il est écrit dans le Zohar Hakadosh : « Celui qui raconte
la sortie d’Egypte dans la joie et dans l’allégresse,
aura le mérite de profiter de la Shekhina
(Présence Divine) dans le Olam Aba. Hakadosh Baroukh
Hou se réjouit grandement lorsque Ses enfants
racontent les péripéties de la fin de l’esclavage
égyptien : au moment où l’on commence { réciter la
Haggadah, IL réunit tous Ses anges et leur dit :
« Ecoutez mes enfants chanter Ma gloire et Ma
puissance ! Ecoutez comme ils se réjouissent de la
sortie d’Egypte ». Alors, ils se joignent à nous et
écoutent tout au long de la nuit les histoires que les
membres de la famille racontent tout au long de
cette magnifique soirée. Ensuite, ils remontent vers
Hashem et louent Sa grandeur et Lui disent combien
est Saint ce peuple qu’IL a mis sur Terre, les
Bneï Israël. Ainsi, la puissance d’Hashem grandit
dans les mondes supérieurs, les histoires que les
juifs racontent sur la sortie d’Egypte montent dans
des sphères très hautes et les Anges de Service
chantent la Gloire d’Hashem en haut et en Bas ».
C’est pour cela qu’il faut faire bien attention en
cette nuit de Seder : ne pas raconter de blagues à
table ou de parler de politique et d’économie, de
ne pas se comporter de façon légère tant cette soirée
est Sainte et primordiale.
Le Yetser Ara connait bien son travail. Il sait pertinemment
que cette nuit est particulière, que les
familles sont réunies autour de la table, c’est alors
qu’il fait son entrée : il va essayer de les faire fauter
en les faisant discuter de bêtises jusqu’{ même
provoquer des sujets interdits. Alors celui qui
craint Hashem et voit ce spectacle, devra tout de
suite tenter de regagner l’attention des invités en
parlant de la sortie d’Egypte. Combien est méritant
celui qui se ramènera ces personnes dans le
droit chemin. (…)
Une nuit à ne pas manquer
Pour l’élévation des âmes de Meyer Ben Nina & Myriam Bat Esther
Pour l’élévation de l’âme de Haïma Bat Ida
Il est important de rappeler tout cela car durant
cette soirée, le Yetser Ara saute dans tous les
sens , danse et cherche par tous les moyens de
provoquer des disputes. Il n’y a pas de doute que
tous les préparatifs qui ont duré environ un mois
créent des tensions. Et puis arrive ce fameux soir
et juste à ce moment précis tout peut voler en
éclat pour une petite embrouille insignifiante : colère,
énervements, tensions ...
C’est pour cette raison que chacun d’entre nous
révisera comme il se doit Haggadah durant l’après
midi et surtout cherchera des histoires pour le Seder
et ainsi remplira son obligation de raconter à
ses enfants la sortie d’Egypte.
A ce sujet, le Peer Israël ramène cette parabole :
Un jour, un villageois tomba malade. Sans attendre,
les membres de sa famille allèrent chercher un médecin
à son chevet. Ce dernier diagnostiqua un état
sérieux et qu’il fallait commence d’urgence un traitement
approprié. Il fit une ordonnance et expliqua
à sa femme et ses enfants : « vous lui donnerez cela
trois fois par jour pendant une semaine, il guérira
certainement. Ils firent comme le médecin avait demandé
et au bout de quelques jours l’état du malade
empira. Ils s’empressèrent de rappeler le médecin
afin qu‘il constate que son traitement n’était pas
efficace. Il arriva sur les lieux et fut très étonné de
trouver son patient dans un état pareil.
Pourtant il était certain de ne pas s’être trompé
dans son dosage. Sa femme était très remontée
contre lui. Il lui demanda alors : « Avez-vous respecté
à la règle ce que je vous ai dit ? ». « Bien entendu,
répondit-elle, vous nous avez bien dit de lui donner
cette ordonnance, c’est exactement ce que nous
avons fait : nous l’avons découpée en plusieurs petits
morceaux afin qu'elle dure 7 jours.
Puis chaque matin, midi et soir nous la diluons dans
de l’eau et malgré son refus, nous l’avons forcé {
boire. Je vous assure que ce n’est pas simple ! Et
pourtant, il n’est pas du tout guéri ! ». « Imbéciles !
Dit le médecin, qui aurait l’idée de donner un morceau
de papier à un malade en guise de médicament
? Je ne vous ai pas demandé de lui donner à
boire l’ordonnance en guise de médicament, mais ce
qu’il y avait d’inscris dessus ! Si vous aviez respecté
ce que j’avais prescris, il serait déj{ guéri ! ».
Cette parabole est claire : le récit de la sortie d’Egypte
de nos ancêtres est extrêmement important.
Nous avons le devoir de sanctifier cette nuit car il
y a là : la main d’Hashem dans son intervention
sur la Création, les mérites et les punitions, l’amour
que porte Hashem à Son peuple et la preuve
qu’IL ne nous laissera jamais tomber.
Ne bâclons pas cette soirée en une simple récitation
de la Haggadah en avalant les mots, comme
on avalerait une ordonnance ! Au contraire, efforçons
de comprendre ce qu’elle renferme en expliquant
chaque étape de la sortie de l’exil égyptien
afin de vivre et profiter pleinement de cette expérience
unique que nous avons chaque année. Réunissons
nous autour de ce plateau de Seder, faisons
participer tout les convives et que le Nom
d’Hashem soit sanctifié en cette soirée.
Ainsi, si cette soirée ne se résume qu’en une
réunion de famille, nous aurons manqué
l’essentiel de la fête : transmettre à toutes
les générations combien Hashem nous chérit,
Nous protège et Nous montre le chemin
vers la Délivrance finale qui arrivera très
bientôt. AMEN.
Tiré du Sefer Or Daniel,
du Rav Daniel Ohayon
LE SEDER
1. Le Rav Haïm Falagi écrit dans le Kaf Ha’hayim : chaque veille de Shabbat et de fête, le Yetser Ara essaie de créer
des disputes à la maison, et rapporte les Pirké Avot : Qui est appelé un homme ? Celui qui domine son Yetser Ara.
Donc on fera particulièrement attention de ne pas se mettre en colère ce soir là.
2. Il sera bon que l’après midi avant le Seder, on se repose afin d’arriver le soir en forme pour cette longue soirée, et
en particulier il faudra que les enfants fassent une sieste. Il est bon de se tremper au Mikvé.
3. Maran dans le Shoulkhan Aroukh écrit qu’il faudra dresser la table dès l’après midi afin de commencer le Seder
tout de suite en rentrant de la Synagogue. Il faudra y mettre la plus belle vaisselle (chacun selon ses moyens) et de
préparer des coussins afin de pouvoir manger accoudé sur le côté gauche
4. Il faudra distribuer aux enfants quelques douceurs avant de commencer le Seder afin de les garder éveillés et
qu’ils puissent poser les questions de Ma Nishtana et participer le plus possible au Seder
5. Celui qui désire faire la mitsva de boire les 4 verres de la meilleure façon possible prendra du vin rouge, non pasteurisé,
non cuit sans ajout de sucres. Celui qui ne peut pas, sera quitte avec du vin cuit (mévoushal). Celui qui ne
supporte pas du tout le vin (en particulier les femmes) prendra du jus de raisin.
6. Selon le Zohar, on mettra une bassine d’eau en dehors de la table afin de pouvoir nettoyer les coupes de vin { chaque
fois que nous buvons
Pour l’élévation des âmes d’Avraham Ben Esther & Helene Bat Haïma
Pour l’élévation des âmes de Raphael Ben Myriam et Ra’hel Bat Rzala
Kadesh
1. Chaque homme, femme et enfant bar/bat Mitsva ont l’obligation de boire les 4 verres de 81 g chacun
2. Il sera aussi obligé de manger 4 Kazayits de Matsa Shemoura faites { la main tout au long du Seder
3. Il y a des gens qui ont le minhag de s’habiller d’une autre façon avant le Seder et chacun fera selon son habitude
4. Les 4 verres et les 4 kazetims de Matsots devront être consommés accoudé sur le côté gauche. Si on a oublié de le
faire, on les remangera accoudé comme il se doit (mais une femme ne recommencera pas)
5. Maran dans le Shoulkhan Aroukh dit que chaque Mitsva demande une kavana (pensée particulière). C’est pour
cela qu’avant de commencer le Kidoush le chef de famille prendra son verre de vin dans la main et chaque convive
fera de même. Ce dernier en disant le Kidoush devra penser à rendre quitte les personnes autour de la table.
Après la fin de la Berakha, on s’assoit, s’accoude sur le coté gauche et boit la totalité du verre.
Ourehats (lavage des mains)
Chaque convive devra se laver les mains sans Berakha
Karpass
On prend moins d’un Kazayits de céleri soigneusement vérifié que l ‘on trempe dans de l’eau salée citronnée
ou du vinaigre et l’on récite la bénédiction boré péri aadama : on le consommera sans s’accouder
Yahats (coupe de la Matsa du milieu)
Des 3 Matsots qui se trouvent sur le plateau du Seder, on prend celle du milieu que l’on casse en deux : on
remet le plus petit morceau entre les deux autres tandis que le plus gros sera caché sous la nappe et gardé
pour l’Afikoman (pris en fin de repas)
Pour l’élévation de l’âme de Mariem Bat Hanina zal
Maguid (récitation de la Hagaddah)
Raconter { ses fils et { ses filles le récit de la sortie d’Egypte est une mitsva de la Torah : il faudra le faire
dans les détails et s’étendre sur cette narration. Il faudra choisir des sujets qui captiveront l’auditoire
Il est défendu de parler au milieu de la Hagadah sauf pour un véritable besoin. D’ailleurs il est aussi préférable
de s’abstenir de fumer. On soulèvera la Matsa en disant Matsa zo, de même que pour le Maror en disant Maror
zé, mais il est défendu de soulever le bras (qui symbolise le sacrifice Pascal) car on donnerait l’impression de
l’apporter en sacrifice : on se contentera de le regarder
Rohtsa (lavage des mains)
Chaque convive devra se laver les mains avec Berakha al nétiltat yadaïm
Motsi Matsa
On prend les Matsots comme elles se présentent dans le plateau, celle qui est brisée au milieu, et l’on récite
le Motsi, puis on lâche la Matsa inférieur et l’on récite al akhilat Matsa
On prendra un kazayith (29 g) de la Matsa supérieure et un kazayith de la Matsa brisée que l’on trempera
dans le sel avant de les manger en s’accoudant sur le côté gauche
On distribuera de même un kazayith de chaque Matsa aux convives (que l’on aura bien sur complété avec la boite de
Matsots afin de donner la quantité suffisante à chacun)
Il faudra bien mastiquer la Matsa et l’avaler sans parler
Maror
On prendra un kazayith de Maror que l’on trempera dans le ‘harosset, chaque convive aura le sien devant
soi. Puis, on fait la bénédiction al akhilat Maror sans s’accouder
Korekh
On prendra un kazayith de Maror et un kazayith de Matsa que l’on trempera dans le ‘harosset et avant de
le consommer on dira la phrase zekher la mikdash ...
Shoulkahn Orekh
On sert le repas. Il devra se faire dans la joie et l’allégresse sans légèreté et avec des divrei Torah
Tsafoun
On prend un morceau de Matsa cachée en dessous de la nappe et on en distribuera un morceau à chaque
convive. On complétera avec d’autres Matsots afin que chacun ait devant soi un 27g de Matsa. C’est le dessert.
Apres il sera interdit de manger, mais autorisé de boire du café ou du thé. On s’accoude sur le côté gauche.
Barekh
On fait le Birkat Hamazon. Si au moins trois hommes ont mangé à table on fera le Zimoun.
A la fin, on boit la troisième coupe de vin accoudé sur le côté gauche.
Hallel
On sert la quatrième coupe de vin et on récite le Hallel complet dans la joie. A la fin on boit la dernière
coupe de vin accoudé sur la gauche et on récite les chants de Pessah Had Gadya ou Ehad Mi Yodéa. On
racontera la sortie d’Egypte jusqu’a que le sommeil nous gagne....
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