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Mal nommer les choses ajoute au malheur du monde (Camus)
Le Dôme de fer confirme avec éclat (info # 010804/11) [Analyse]
Par Jean Tsadik © Metula News Agency
La région de Gaza a connu, ce vendredi, une nouvelle journée de combats, voyant, d’une part, les Israéliens poursuivre leurs raids aériens et terrestres contre des bases du Hamas et des unités de lanceurs de roquettes, et de l’autre, des tirs desdites roquettes et d’obus de mortier.
Depuis l’attaque, hier, d’un autobus scolaire, une vingtaine de Palestiniens ont été tués, en grande majorité des miliciens, tandis que les blessés se comptent par dizaines.
Ilan Tsadik rapporte toutefois depuis le front, que les frappes de Tsahal, pour vigoureuses qu’elles soient, visent des édifices déjà bombardés récemment, ainsi que des tunnels de contrebande, mais que les soldats israéliens prennent soin d’épargner les bâtiments et les postes de commandement abritant les responsables du Hamas.
Pour le gouvernement de Jérusalem, une ligne rouge a été franchie lors de l’agression du car d’écoliers au missile antichar. Il a ordonné à ses militaires de signifier aux islamistes, de la manière la plus intelligible par eux, que l’Etat hébreu leur fera payer au prix lourd ce genre de crime de guerre ; ce, toutefois, sans exagérer dans l’ampleur des représailles, afin d’ouvrir la voie à une désescalade, à moins de deux semaines de la grande fête juive de Pâque.
Car ce vendredi soir, les habitants des agglomérations et des kibboutzim du pourtour de Gaza demeurent calfeutrés dans leurs "chambres de sécurité" ; en fait, l’une des pièces de chaque demeure, dont les murs et le plafond ont été renforcés de manière à offrir une certaine protection contre les projectiles lancés par les miliciens.
L’autobus endommagé, que notre correspondant permanent dans le Sud a eu l’occasion d’approcher, a été touché par un missile antitank sophistiqué, tiré d’une distance de plusieurs kilomètres. Selon toute probabilité, il s’agirait d’un engin moderne de type Kornet, de fabrication russe.
Les chars Merkava déployés dans la région sont désormais tous équipés du système de protection "Manteau de pluie", ou Trophée, efficace contre cette menace, mais il est impossible, car beaucoup trop onéreux, d’en doter à la chaîne les véhicules civils [voir l’article Un Trophée pour le Merkava. Ndlr.].
A Gaza, le Hamas avait annoncé hier soir qu’il décrétait un cessez-le-feu unilatéral de toutes les milices de la Bande à partir de 23 heures. Une déclaration non suivie d’effet, puisque, dès l’aube, deux de ses commandos d’ "artilleurs" décochaient des salves de projectiles visant le territoire israélien. Quatre de ces miliciens, dont un commandant, ont été repérés et abattus peu de temps après leur méfait, alors qu’un civil qui se trouvait dans leur proximité immédiate perdait également la vie.
L’événement le plus marquant de la journée fut, cependant et sans conteste, une tentative de la part du Hamas de prendre à défaut la batterie du Dôme de fer assurant la défense de la ville d’Ashkelon. Pour y parvenir, la milice islamique a tiré six Grad simultanément, ce qui constituait un véritable défi pour le nouveau système.
L’une de ces super-Katiouchas s’égarait de sa trajectoire et explosait à proximité d’un élevage de poulets sur le territoire du Conseil régional d’Eshkol. Deux roquettes supplémentaires venaient s’abattre dans un terrain vague à l’écart de toute habitation, mais dans la périphérie d’Ashkelon, alors que les trois autres, qui se dirigeaient vers des quartiers d’habitation, étaient détruites en vol par les fusées Tamir.
Après le premier succès enregistré par le Dôme de fer jeudi, ces interceptions ont constitué une confirmation éclatante de l’efficacité du nouveau bouclier. Un rendement de 100% obtenu dans des conditions opérationnelles complexes, et qui s’est exprimé sous des formes diverses ; à commencer par la constatation que les Grad auraient pu occasionner des morts et des blessés dans cette conurbation de 120 000 habitants ; voir une véritable hécatombe, s’ils avaient atterri sur des lieux publics comme des magasins ou des écoles.
Ensuite, le Dôme a parfaitement géré l’incursion simultanée de cinq intrus dans son espace de déploiement, entendu que celui qui a touché le poulailler se situait hors du rayon d’action de ses radars. Cerise sur le gâteau, la Ména a appris que le système a automatiquement décidé de ne pas donner la chasse aux deux roquettes se dirigeant vers le terrain vague, afin d’économiser ses coûteux missiles Tamir. A 23 000 euros le Tamir, l’intérêt de cette option est incontestable [voir Une excellente nouvelle]. C’est, évidemment, la première fois que cette fonction "d’abandon des cibles ne présentant pas de danger" a été mise à l’épreuve, et elle a réagi de façon parfaite.
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Des soldats hébreux aux abords des missiles Tamir, dans la région d’Ashkelon
Suite à ces nouvelles réussites, l’engouement pour le système, dans les sphères politique et militaire a connu une journée de fièvre ; et pas uniquement à l’intérieur de nos frontières, puisque deux Etats feraient actuellement pression pour obtenir, à la plus proche échéance possible, soixante batteries de cette arme.
En Israël, on parle maintenant de construire les treize unités nécessaires à protéger quasi-hermétiquement les zones situées à la frontière du Liban et dans l’aire de portée des fusées de Gaza. On envisage même de débloquer des crédits du budget de l’armée pour ne pas avoir à attendre l’arrivée des fonds que les Etats-Unis ont promis à cet effet.
Des voix critiques s’élevaient ce soir, pour demander pourquoi on n’avait pas construit d’autres batteries, plus vite et en plus grand nombre. La vraie réponse à cette interrogation est très simple : personne n’aurait pris le risque de dépenser des sommes très importantes – neuf millions et demi l’unité - avant de s’assurer des performances opérationnelles de ce bouclier. Maintenant qu’il a donné des gages de ses capacités, les langues et les bourses ont beau jeu de se délier.
Du strict point de vue stratégique, le Hamas a commis une erreur en tombant dans le piège à con que lui avait tendu le ministère de la Défense, lorsqu’il avait annoncé avoir déployé des Dômes autour d’Ashkelon et de Beersheva, et qu’il doutait encore de l’efficacité absolue de ce système. Erreur des islamistes, qui ont écouté leur ego surdimensionné plutôt que leur cervelle, en tentant de mettre à mal la nouvelle perle de la technologie militaire israélienne.
Ce faisant, ils viennent de remplir les carnets de commande de son producteur et de hâter considérablement son déploiement généralisé. Dans quelques mois, ils pourraient avoir à payer comptant cet enfantillage et ne plus avoir l’usage des milliers de roquettes qu’ils ont entreposées au péril de la vie de leurs miliciens.
Mais dans le califat, c’est la confusion qui règne. Principalement entre l’autorité politique, dirigée par Ismaïl Hanya, et la milice, sous les ordres du fantasque Ahmed Jaabri. Le second défie de plus en plus souvent l’autorité du premier, menant des opérations à sa guise, sans se soucier de l’avis et des ordres d’Hanya. C’est Jaabri qui a, par exemple, décidé seul de l’agression contre le bus d’enfants. Quelques heures plus tard, c’est encore lui qui faisait annoncer le cessez-le-feu unilatéral, pensant sans doute pouvoir échapper ainsi à la poursuite de la vengeance des Hébreux.
Jaabri se sent fort du soutien du chef suprême de l’organisation à Damas, Khaled Mashal, et des Iraniens. Il est en outre réconforté par les tonnes de matériel qu’il a pu obtenir par les tunnels, depuis le départ de Moubarak. Ca n’est un secret pour personne que le leader de la junte militaire de transition au Caire, le maréchal Hussein Tantawi, est nettement mieux disposé à l’égard du Califat que son prédécesseur renversé. Les contrôles à la frontière de Rafah sont encore plus lâches qu’auparavant, les "ministres" et les émissaires de l’organisation islamique vont et viennent en Egypte à leur guise.
L’entente active entre Jérusalem et le Caire a d’ores et déjà sauté, avec lui le verrou étanche autour du cou des islamistes de Gaza. C’étaient aussi les conseillers stationnés sur les bords du Nil, en particulier le regretté Omar Suleiman, qui faisaient pression sur Jaabri afin qu’il ne passe pas son temps à provoquer les Israéliens. Cette pression s’est estompée, et Jaabri cherche ses propres marques, notamment voir jusqu’où il peut aller avant d’aller trop loin.
La violence de la réponse israélienne l’a sans doute surpris, mais il rêve désormais d’entraîner l’Egypte et d’autres Etats arabes dans un conflit avec Israël, au cas où Jérusalem déciderait d’un nouveau Plomb Fondu. Il est vrai qu’il a été encouragé par des propos déraisonnables prononcés par Mohamed El Baradei dans ce sens. Baradei, candidat probable à la présidence de l’Egypte et ancien Directeur général de l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique, à Vienne. Un sinistre quidam, dont la Ména vous avait dit qu’il favorisait en sous-main le projet de bombe atomique iranienne.
Ismaïl Hanya est d’avis qu’il est préférable pour les Frères Musulmans de Gaza de ne pas forcer leur étoile pour le moment, car Israël, au vu de la dégradation progressive de la coopération avec l’Egypte est tenté d’en finir avec le Hamas une fois pour toutes. Et tout laisse à penser que Tantawi, qui n’est pas suicidaire, n’est pas intéressé par une reprise des hostilités avec les Hébreux pour sauver le Hamas.
Les Hébreux, qui réalisent des pas de géant en matière de technologie guerrière : ils sont déjà parvenus à protéger leurs chars des missiles et sont en passe de s’assurer du bouclage de leur ciel ; exactement comme dans les meilleurs bouquins de science-fiction. Aujourd’hui, il ne fait plus aucun doute que l’Etat hébreu occupe la pole position dans le domaine des missiles antimissiles. Et des drones. Et des… de tous les autres projets de nature à modifier les règles de la guerre dont il nous est interdit de parler. De quoi faire réfléchir les terroristes munis de leur seule haine, de leurs pétoires, et de leurs fusées de l’époque de Tintin.
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