samedi 26 mars 2011

Libye : les raids de la coalition ont tué 114 personnes

Libye : les raids de la coalition ont tué 114 personnes

Publié le 25.03.2011, 07h53 | Mise à jour : 22h4

Les raids de la coalition ont tué au moins 114 personnes selon le ministère libyen de la Santé

La coalition internationale a maintenu vendredi la pression militaire sur les forces du colonel , tout en commençant à chercher une issue politique à une opération qui risque de s'enliser. a en effet annoncé que la France et le Royaume-Uni préparaient une initiative commune en vue d'une solution politique au conflit, à l'approche du sommet de Londres prévu mardi.

Concernant la conduite des opérations, les pays de l'Otan avaient conclu jeudi un compromis laborieux selon lequel l'Alliance a pris le relais de la coalition pour la zone d'exclusion aérienne, en attendant de piloter d'ici quelques jours les frappes au sol.

De son côté, le régime libyen s'est dit prêt «à mettre en oeuvre» un plan de l'Union africaine (UA) qui propose la cessation des combats et l'ouverture d'un dialogue entre Libyens en préalable à une «transition» démocratique.

22h10. Les raids de la coalition ont fait au moins 114 morts et 445 blessés en 4 jours, selon le ministère libyen de la Santé qui n'a pas précisé la proportion des victimes civiles dans ce bilan. Selon Khaled Omar, un responsable du ministère, 104 personnes ont été tuées à Tripoli et dans sa banlieue et 10 à Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi, à plus de 600 km à l'est de Tripoli. Un premier bilan provisoire donné jeudi par le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, avait fait état d'«environ 100 morts» parmi les civils.

21h50. Violent pilonnage des pro-Kadhafi sur Misrata. La ville, contrôlée par les rebelles mais encerclée par les forces pro-Kadhafi, est soumise vendredi à des bombardements intensifs des forces loyales au dirigeant Mouammar Kadhafi, selon un témoin qui fait état de cinq morts au sein d'une même famille. «Ils tirent sur tout», ajoute ce témoin qui précise que les habitants sont terrés chez eux et n'osent pas sortir : «Il n'y a pas d'électricité, pas d'eau et tout commence à manquer dans la ville».

21h16. Première mission aérienne du Qatar. Deux Mirage 2000 qataris, accompagnés de deux autres Mirage 2000 français, ont réalisé vendredi la première mission aérienne du Qatar dans le ciel libyen, annonce l'état-major des armées français.

Un Mirage 2000 qatari. AFP/US NAVY

20h50. Armes lourdes récupérées par Aqmi. Des sources sécuritaires malienne et nigérienne affirment que Al-Qaida au Maghreb islamique a récupéré des armes lourdes à la faveur de l'insurrection populaire libyenne. «Aqmi se procure des armes de deux manières : des gens vont chercher les armes en Libye pour les livrer à Aqmi dans le Sahel, ou des éléments d'Aqmi vont eux-mêmes sur le terrain, pour se procurer ses armes. C'est dangereux pour des pays commes le Mali, le Niger et la Mauritanie», ajoutent ces sources.

20h45. Promotions. Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi promeut au grade supérieur tous les militaires, les officiers et les agents de sécurité, pour leur «lutte héroïque» contre la coalition internationale, selon l'agence officielle libyenne Jana, qui précise que cette promotion concerne aussi les fonctionnaires du ministère de l'Intérieur et les forces de sécurité. Cette décision intervient au lendemain d'un appel lancé par les Etats-Unis aux militaires libyens à «cesser de combattre» contre leurs propres compatriotes et ne pas obéir aux ordres du colonel Kadhafi.

20h30. Dans une interview à l'AFP, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, estime que l'opération aérienne internationale en Libye est «une mission de longue haleine» et soulignant que les pays occidentaux doivent faire preuve de patience.

19h30. Kadhafi fournit des armes à des «volontaires» civils pour aller combattre les rebelles, selon le Pentagone. Pour le vice-amiral Bill Gortney, c'est le signe de l'affaiblissement des forces libyennes. Un peu plus tôt, Washington avait affirmé que les autorités libyennes prenaient contact dans le monde entier auprès d'éventuels médiateurs. Pour Gene Cretz, ambassadeur américain en Libye, c'est le signe «d'une certaine forme de désespoir» du régime de Mouammar Kadhafi.

19h25. Le Canada annonce une aide humanitaire de près de 3 millions de dollars canadiens destinée aux étrangers bloqués aux frontières de la Libye et souhaitant regagner leur pays. Cette aide s'ajoute aux cinq millions de dollars d'aide humanitaire canadienne annoncés par le gouvernement début mars.

19 h20. Marche de soutien à Kadhafi à Bamako. Plusieurs milliers de personnes ont participé à cette marche, dénonçant l'engagement des Etats occidentaux, la France surtout, dans les bombardements d'objectifs militaires libyens. Parmi les slogans, on pouvait lire : «Sarkozy, quitte la Libye», «Non aux bombardements français» en Libye.

A Bamako, des milliers de personnes ont manifesté en soutien à Kadhafi. AFP/HABIB KOUTATE

19h18. Les USA jugent que l'opposition libyenne incarnée par le Conseil national de transition «a pris un bon départ». Le diplomate américain Gene Cretz salue notamment un document établi par l'opposition qui soutient les droits de l'homme et des femmes. Il précise qu'il reste encore des détails légaux à régler avant de savoir si Washington va reconnaître le Conseil national mais «que c'est en bonne voie».

18h45. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dit avoir rendu visite à 100 personnes détenues par l'opposition armée libyenne à Benghazi, dans l'est de la Libye. Conformément à son mandat, l'agence humanitaire ne communique jamais sur les conditions de détentions des personnes qu'elles visitent. «Nos conclusions seront transmises directement aux responsables de leur détention», souligne l'un des membres de l'équipe du CICR qui a fait la visite, Dany Merhy.

Un rebelle montre un prisonnier dans sa voiture, sur la route entre Ajdabiya et Benghazi AFP/ARIS MESSINIS

18h30. «La Libye s'engage à un cessez-le-feu, et la communauté internationale devrait imposer la même obligation aux autres parties» en conflit, ont estimé les représentants du colonel Mouammar Kadhafi présents lors d'une réunion de l'Union africaine à Addis Abeba. «Le gouvernement s'engage également à accepter une mission de vérification du cessez-le-feu par l'UA», mais demande en contrepartie «la cessation des bombardements aériens», la «levée» du blocus naval et de l'embargo économique. «Ce qui se passe aujourd'hui en Libye est un problème strictement africain qui ne peut être réglé que par la seule Union africaine», concluent les délégués de Kadhafi.

18h10. Un général canadien à la tête de la direction des opérations ? Selon le ministre canadien de la Défense Peter MacKay, c'est le général canadien Charles Bouchard qui devrait diriger les opérations de l'Otan en Libye. «Charlie est un meneur d'hommes formidable et j'ai confiance en son expérience et ses compétences», a ajouté le ministre.

18 heures. Tripoli dit être «prêt à mettre en oeuvre la feuille de route» de l'UA pour mettre fin aux hostilités en Libye. C'est ce qu'affirment les représentants du régime Kadhafi présents lors d'une réunion à Addis Abeba au siège de l'organisation africaine.

17h30. L'aviation alliée pilonne l'armée libyenne à Adjabiya. Profitant de l'appui aérien des aviations occidentales, les rebelles ont repris l'offensive et pénétré dans ce gros bourg du désert de Libye. Selon eux, la chute d'Adjabiya n'est plus qu'une question d'heures.

16h30. L'Alliance atlantique prendra le commandement des opérations militaires en Libye «dimanche ou lundi», selon le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini.

15h40. La Turquie demande à Kadhafi de partir. «Le président Kadhafi devrait autoriser le changement, devrait permettre ce changement et donc se retirer», estime le président turc Abdullah Gül, qui se félicite que «la tâche principale» en Libye soit «aux mains de l'Otan».

15h20. L'Union africaine demande de nouveau la cessation immédiate des hostilités. Réunie dans la capitale éthiopienne d'Addis Abeba, en présence d'une importante délégation gouvernementale libyenne, l'UA tente de trouver une issue négociée à la crise. Le président de la Commission de l'UA, le Gabonais Jean Ping, souligne «l'urgence» d'une «solution durable à la crise, dans le respect de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale de la Libye et dans celui des aspirations légitimes du peuple libyen».

15h15. Explosions près d'Ajdabiya. Deux grosses explosions ont retenti près de cette ville de l'Est libyen aux mains des forces pro-Kadhafi, alors qu'un énorme panache de fumée se dégage à l'horizon, selon un journaliste de l'AFP. Par ailleurs, des témoins rapportent que les rebelles menent des incursions de plus en plus fréquentes pour reprendre le contrôle de cette ville clé, située à 160 km au sud de Benghazi, le fief des insurgés.

Des rebelles libyens prient sur la route d'Ajdabiya AFP/ARIS MESSINIS

15 heures. La France «hors circuit». Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan estime que le transfert prochain du commandement des opérations militaires internationales à l'Otan va mettre la France «hors-circuit», ce qu'il qualifie de «positif».

14h50. Tripoli ne manque pas de carburant. Les autorités libyennes affirment que les compagnies de distribution d'hydrocarbures disposent de «grandes quantités» de carburant, pour couper cours à des rumeurs circulant à Tripoli sur une pénurie d'essence. Ces dernières «suffiraient à couvrir la totalité des demandes», rapporte l'agence officielle Jana. Des files d'attente interminables se forment devant les stations-services.

14h45. Premier pays arabe à participer à l'opération militaire. Le Qatar a annoncé vendredi que certains de ses avions de combat avaient survolé la Libye, devenant le premier pays arabe à participer à l'opération militaire internationale.

14h30. Aqmi aurait pillé des armes en Libye. Le président tchadien Idriss Deby Itno affirme, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a profité du soulèvement en Libye pour s'emparer de missiles sol-air. «Les islamistes d’Al-Qaïda ont profité du pillage des arsenaux en zone rebelle pour s’approvisionner en armes, y compris en missiles sol-air, qui ont été par la suite exfiltrés dans leurs sanctuaires du Ténéré (NDLR : partie centrale du Sahara)», ajoute-t-il. «C’est très grave. Aqmi est en passe de devenir une véritable armée, la mieux équipée de la région», estime Idriss Deby, en assurant qu'il est certain «à 100%» de ses affirmations.

14 heures. 16 Tomahawk lancés. D'après l'agence Reuters citée par la BBC, un porte-parole militaire américain indique que 16 missiles Tomahawk ont été tirés ces dernières 24 heures.

13h50. Londres estime que l'Otan va prendre le commandement complet des opérations «d'ici quelques jours». Les pays de l'Otan ont conclu jeudi un compromis laborieux, selon lequel ils vont prendre dans l'immédiat le relais de la coalition pour assurer le respect de la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, tandis que les frappes au sol restent jusqu'à nouvel ordre sous contrôle de la coalition. Les négociations sur ce sujet très controversé doivent se poursuivre.

13h15. Une solution politique commune à la France et la Grande-Bretagne. Nicolas Sarkozy annonce que Paris et Londres préparent une initiative en vue d'«une solution politique et diplomatique» pour la Libye, à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles. Selon lui, cette «voie commune» sera proposée avant le sommet de Londres prévu mardi.

13 heures. Encore des ambiguïtés sur qui commande. La confusion et les ambiguïtés sur la conduite de l'intervention en Libye demeurent en raison de clivages de fond sur le rôle de l'Otan, même si l'Alliance atlantique est appelée à prendre progressivement en charge les opérations militaires. C'est l'impression qui domine ce vendredi au lendemain du compromis laborieux et provisoire trouvé par les pays de l'Otan jeudi. L'Otan va prendre dans l'immédiat le relais de la coalition pour la zone d'exclusion aérienne, mais pas tout de suite pour les frappes au sol. Des négociations sur ce sujet très controversé doivent se poursuivre dimanche en vue d'un accord lundi, selon un diplomate.

11h15. Manif contre la coalition en Inde. Des militants du parti communiste indien se rassemblent et brûlent le drapeau américain pour manifester leur désapprobation de l'intervention militaire de la coalition en Libye.

AFP/NOAH SEELAM

11 heures. La rébellion libyenne absente de la réunion de l'UA. Aucun délégué de la rébellion libyenne n'est présent en milieu de matinée à la réunion au siège de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba pour tenter de trouver une solution négociée à la crise en Libye. Une délégation gouvernementale libyenne est elle présente. Des représentants de l'Union européenne et de la Ligue arabe participent à la réunion, ainsi que les ministres des affaires étrangères des pays membres du comité de l'UA spécialement mis en place pour suivre la situation en la Libye (Afrique du Sud, Congo, Mauritanie, Mali et Ouganda). Cette rencontre a pour but de «favoriser un échange de vues orienté vers l'action sur la situation en Libye et de rechercher les voies et moyens d'une sortie de crise rapide (...)», explique le président de la Commission de l'UA, Jean Ping.

10h40. Les avions des Emirats vont patrouiller. «La participation des Emirats aux patrouilles va commencer dans les prochains jours», déclare le ministre émirati des Affaires étrangères, cheikh Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane. Les Emirats arabes unis, un important allié des Etats-Unis, ont annoncé avoir engagé douze avions de combat, six F-16 et six Mirage, pour contribuer à l'imposition de la zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye, malgré des réserves liées aux troubles à Bahreïn.

10h10. Réunion de l'Union africaine. Une réunion vient de débuter au siège de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba en Ethiopie, pour tenter de trouver une solution négociée à la crise en Libye, en présence d'une délégation gouvernementale libyenne. Ils doivent notamment discuter d'un cessez-le-feu.

9h50. Nuit plus calme à Tripoli. Selon un correspondant de la BBC, la nuit a été plus calme que les précédentes dans la capitale, Tripoli, même si des bombardements de la coalition ont été entendus en banlieue.

9h30. Londres salue le rôle de l'Otan et la contribution des Emirats. La capitale britannique qualifie d'«importants développements» la décision de l'Otan d'assumer le contrôle de la zone d'interdiction de survol au-dessus de la Libye, et la participation de douze avions des Emirats arabes unis à la coalition militaire internationale. C'est «la preuve d'un rôle réel et tangible» des pays arabes dans la coalition internationale en Libye.

8h50. Raids britanniques sur Ajdabiya. Des avions de combat Tornado de l'armée britannique ont tiré des missiles dans la nuit de jeudi à vendredi sur des véhicules blindés libyens qui «menaçaient» des civils dans la ville d'Ajdabiya, dans l'est de la Libye, annonce le ministère britannique de la Défense.

8h40. Les Français détruisent une batterie d'artillerie. L'amiral Guillaud, Chef d'Etat-Major des armées, interrogé sur France-Info, annonce que dans la nuit de jeudi à vendredi, des raids aériens de la coalition ont encore eu lieu. Il indique notamment qu'un avion français a détruit une batterie d'artillerie, grâce à une bombe guidée laser, près de la ville d'Ajdabiya. Il a par ailleurs affirmé que l'espace aérien libyen était sous contrôle de la coalition.


2h44. Une réunion des alliés mardi. La secrétaire d'Etat américaine annonce qu'elle participera mardi 29 mars à Londres à la réunion du groupe de contact politique sur l'opération militaire en Libye. Le porte-parole du Département d'Etat Mark Toner a indiqué que la crise libyenne, l'application des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi que les besoins humanitaires pour les personnes victimes du conflit seront abordés au cours de cette réunion dans la capitale britannique.

1h25. L'Otan pilotera aussi l'opération militaire. Un «accord politique» intervient entre les 28 membres de l'Otan pour que l'Alliance commande d'ici quelques jours toute l'opération militaire en Libye, et pas seulement la zone d'exclusion aérienne, affirme un haut responsable américain. Un peu plus tôt dans la soirée, le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen avait cependant évoqué une autre nuance : l'Alliance prend en charge le commandement de la zone d'exclusion aérienne mais les frappes aériennes pour protéger les populations restent du ressort des pays de la coalition chapeautés par un «groupe de contact».

Vidéo. Les derniers développements diplomatiques de la nuit


0h30. Sarkozy justifie l'opération militaire. «L'action militaire a évité des milliers et milliers de morts», lance-t-il en marge du sommet de l'UE.

Un Rafale de retour de mission dans le ciel libyen sur la base aérienne de Solenzara en Corse. Photo AFP/STEPHAN AGOSTINI

0h20. Intervention de Nicolas Sarkozy. Le président Nicolas Sarkozy intervient à Bruxelles à l'issue de la première journée du sommet de l'UE. Il souligne que la coordination de l'intervention militaire en Libye doit «rester éminement politique», même si «elle reposera sur la machinerie de l'Otan». Il explique que certains pays, comme les Emirats arabes unis et le Qatar, participent à l'intervention mais «ne sont pas membres de l'Otan».
«Il faudra bien qu'ils participent à la coordination politique de la coalition».


Photo AFP/LIONEL BONAVENTURE


0h10. Recul des forces loyalistes. Les forces de Kadhafi ont reculé mais restent une menace, estime la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton, qui rend hommage aux contributions arabes à l'opération militaire engagée en Libye.

0 heure. Nouvelles sanctions de l'UE contre le régime libyen. Importante décision au sommet de l'Union européenne : l'UE est prête à bloquer tous les revenus pétroliers et gaziers qui pourraient profiter au régime de Mouammar Kadhafi.

LeParisien.fr

Antisionisme, Autorité Palestinienne, Conflits Israélo-Arabes, Egypte, Etats Unis, Europe, France, Hamas,libye

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