mercredi 30 mars 2011

La devise antiterroriste : fermeté, liberté, prospérité.


La devise antiterroriste : fermeté, liberté, prospérité.

Ce n'est pas par hasard que les organisations terroristes ont décidé de relever la tête en réchauffant le front avec Israël, trois bonnes raisons motivent leur nouvelle stratégie.

La première réside dans le changement de régime en Egypte, qui, sous la pression des Frères musulmans, permet la libre importation d'armes dans la bande de Gaza à partir du Sinaï, nous en avons eu la preuve avec l'arraisonnement du Victoria par la marine de Tsahal.

La deuxième provient de la surenchère dans la résistance face à "l'occupant sioniste" dans l'optique des futures élections; il s'agit de s'affirmer, de prouver à la population palestinienne que ce sont le Hamas et ses filiales qui passent à l'action, et non le Fatah et l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas qui "collaborent avec l'ennemi

La troisième motivation serait plutôt une réaction de panique face à la contagion du "printemps" des peuples arabes qui ébranle les dictatures, et le Hamas, à ce titre, est incontestablement un pouvoir dictatorial.
Là aussi, le seul "salut" du Hamas réside dans la course à la surenchère des attaques contre le sud d'Israël et des attentats à Jérusalem ou ailleurs dans le pays, afin de détourner l'attention de la population palestinienne de ses revendications sociales, de l'empêcher de porter un doigt accusateur sur le gouvernement terroriste d'Ismaïl Haniyeh qui maintient à dessein sa population dans la misère et l'ignorance, les deux terreaux fertiles du fondamentalisme islamiste.

Voilà pourquoi Israël se doit de réagir pour ne pas laisser à nos ennemis l'avantage de nous dicter le rythme de l'escalade et de la confrontation. Pour cela, nous disposons de trois modes opératoires, totalement compatibles et pouvant être actionnés de manière simultanée, avec des résultats à court, moyen et long terme.

Le premier, le court terme, a déjà été utilisé, il a fait ses preuves, et il faut malheureusement, comme un vaccin, faire des rappels réguliers, il s'agit du langage de la force. Une reprise de la politique des éliminations ciblées s'avère indispensable, non seulement contre les responsables des attentats, contre les tireurs de roquettes et missiles, mais, comme nous le fîmes pour le cheikh Yassine et Abdel Aziz el Rantissi, il faut frapper à la tête.
Il n'y a, en effet, aucune justification à ce que les chefs du terrorisme palestinien, dont nous avons toutes les coordonnées, puissent bénéficier d'une impunité que nous leur accorderions.
Et peu importent les condamnations, les indignations internationales, les vierges effarouchées. Un peu plus ou un peu moins, nous n'en sommes plus à cela près.

La deuxième action, avec un résultat à moyen terme, passe par l'axe des réseaux de communication. Internet, Facebook et les blogs sont les principaux vecteurs de ce "printemps des peuples arabes.
Nous disposons des meilleurs services de Renseignements du monde, nous avons la crème des techniciens, des informaticiens, nous serions à l'origine, selon les services étrangers, du virus Stuxnet, qui est à l'origine du ralentissement considérable, si pas de l'arrêt, du programme nucléaire iranien.

Pourquoi ne pas inoculer le virus "Prospérinet" aux Palestiniens, briser les chaînes de la misère en leur transmettant le goût à la prospérité, à l'éducation, au savoir, ces aspirations légitimes que tentent de concrétiser les Tunisiens, les Egyptiens, les Libyens, les Yéménites, les Bahreïnis et même les Syriens.
Ces peuples n'auraient pu se soulever sans le concours d'Internet qui se révèle être le véhicule de toutes les revendications sociales. A nous de faire un travail de fond, la dictature et le terrorisme craignant par-dessus tout la liberté de l'information.

Et c'est là qu'intervient le troisième axe de notre stratégie, l'investissement, le seul et unique nerf de la guerre, l'argent.

A cet effet, un sondage très révélateur vient d'être publié cette semaine par le Centre palestinien de Recherche politique sur l'impact des bouleversements dans les pays arabes au sein la "rue" palestinienne. Et ce qui rend cette étude encore plus intéressante, c'est qu'elle différencie la population de Gaza de celle de l'Autorité palestinienne. 36% des habitants de l'AP souhaitent des manifestations pour un changement de régime, alors que 67% des Gazaouis y sont en faveur. 46% sont satisfaits de Mahmoud Abbas et 23% seulement estiment le gouvernement d'Ismaïl Haniyeh "légitime".

Si des élections avaient lieu aujourd'hui, Abbas obtiendrait 56% et Haniyeh 35%.
Si Marwan Barghouti se présentait, 66% des Palestiniens de l'AP voteraient pour lui, contre 28% à Haniyeh. A Gaza, Barghouti obtiendrait 59% et Haniyeh 36%.
Pour 28% des Palestiniens, la préoccupation prioritaire est la spirale de la pauvreté et du chômage. Pour un pourcentage similaire, c'est l'absence d'unité nationale.
Les problèmes de "l'occupation" et des localités juives de Judée-Samarie n'inquiètent que 22% d'entre eux, 11% estiment que le souci majeur est la corruption et seuls 8% pensent que le blocus de Gaza constitue le souci majeur.*

A la lecture de ce sondage, il est clair que s'impose la nécessité de gigantesques investissements dans les territoires de l'Autorité palestinienne et de Gaza.
Il ne s'agit pas d'injecter des fonds, qui seraient immédiatement confisqués par le pouvoir en place, d'un côté pour nourrir des comptes en Suisse et de l'autre pour l'achat d'armes. Non, il s'agit d'investir sur des projets économiques bien précis, de fabriquer des logements, de construire des routes, des écoles, d'amener l'eau potable et l'électricité partout, bref d'améliorer concrètement le niveau de vie en donnant du travail, en permettant aux familles de sortir de la misère qui est la mère de toutes les frustrations et qui conduit au terrorisme.

Il ne s'agit pas d'accorder une faveur aux Palestiniens, mais lorsqu'on travaille, on ne pense pas au terrorisme. Et on n'a pas envie de perdre les avantages du travail et de l'éducation, on ne veut pas retourner à la misère. Ce sera long, ce sera difficile, mais cela finira par être payant.

Demandez à un Arabe israélien s'il est prêt, en dépit sa solidarité avec ses frères palestiniens et des récriminations à l'égard des "Sionistes", à renoncer à sa nationalité, à la couverture sociale, aux soins et à tous les autres avantages que lui procure cette carte plastifiée, frappée d'une ménorah. Vous connaissez la réponse.

Binyamin Netanyahou a annoncé à Bar Ilan qu'il était prêt à reconnaître un Etat palestinien. Soyons réalistes, nous savons très bien que l'avènement de cet Etat, déjà reconnu par de nombreux pays, est inéluctable. Prenons tous ces pays au mot.
Qu'ils financent, sous la conduite d'Israël, tous les projets absolument indispensables au bon fonctionnement de cet Etat.

Inoculons le ver "Prospérinet", le pire ennemi des terroristes et tapons sur la tête, par des éliminations ciblées sur les récalcitrants.

Il est de notre intérêt, il y va de la sécurité d'Israël de concourir à l'élévation du niveau de vie des Palestiniens ne fut-ce que pour leur transmettre le virus de la prospérité et surtout la peur de tout reperdre en écoutant les chimères du terrorisme.

*Sondage effectué du 17 au 19 mars 2011 par le Centre palestinien de Recherche politique de Ramallah avec le soutien de la Fondation Konrad Adenauer sur un échantillon de 1270 adultes interrogés dans 127 localités palestiniennes, avec une marge d'erreur de 3%.

Nos pensées, vont ce soir, à Guilad Shalit, détenu depuis 1735 jours par le Hamas. Ses parents sont toujours sans nouvelles. Les visites, même celles de la Croix-Rouge, lui sont interdites…

Marc Femsohn



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