mardi 1 février 2011

Prêt-à-porter israélien : le défi de la collection de mode hiver...

Prêt-à-porter israélien : le défi de la collection de mode hiver



Dans un pays où l’hiver n’est quelquefois qu’un concept étrange, s’habiller avec des vêtements chauds n’est pas coutume. La pluie et les vents frais vont et viennent, balayés par d’autres journées ensoleillées qui chassent les grises pensées hivernales et les envies de gros pulls. Les designers israéliens ne se laissent pas pour autant déconcerter et misent sur des coupes, des matières et des couleurs originales et toutes saisons.
Alors que la fourrure et les bottes fourrées sont à la pointe de la mode en Europe, les plages de Tel Aviv sont encore ensoleillées et parsemées d’heureux promeneurs en plein cœur du mois de janvier. Les designers du prêt-à-porter israélien font face à une véritable gageure pour élaborer et tirer profit de la collection de vêtements d’hiver. En Israël, rares sont les fashion victimes qui investissent dans des pulls en cachemire et des manteaux 100% laine. Et si les bottes de pluie multicolores ou à petits pois reviennent à la mode, la pluie n’a pour le moment pas assez insisté pour qu’elles percent le marché. En réalité, l’hiver israélien pour ne pas être un véritable hiver est une période problématique pour l’industrie de la mode. Les israéliens ont le choix de s’habiller en hiver presque comme en été, avec une petite veste en plus peut-être mais le temps ne les y contraint pas. Si à l’échelle internationale, les collections des créateurs sont inévitablement prédéterminées par les saisons, la mode israélienne se rie des schémas de la mondialisation. Ici, la collection hiver est fleurie, colorée, légère, les pulls ne sont pas en laine et les manteaux sont de simples accessoires de mode… totalement accessoires.
De l’hiver, les créateurs n’ont retenu que son romantisme, ses couleurs un peu plus chaudes, ses matières un peu plus douces et ses manches un peu plus longues. Les grosses écharpes sont remplacées par des foulards en coton, des châles légers et des pashmina à pompons, à pois ou à carreaux. Le détail et l’originalité du vêtement feront toute la différence. La coupe surtout. Les créateurs israéliens ont une prédilection pour les coupes travaillées, asymétriques et design. Le vêtement, semble-t-il, doit devenir une œuvre d’art. Il suffit de se promener dans la rue Sheinkein à Tel Aviv pour pénétrer dans cet univers couture. Les matières sont souples. Amples ou prêts du corps, les robes ou les tuniques se portent avec ou sans leggings. Une poche ou un gros bouton signent souvent le vêtement avec originalité : Cette saison a été très attentive aux finitions et aux détails. L’influence vintage et rétro a également été très importante dans la conception, avec des inspirations venant des années 1940, 1950, 1950 et 1970 : avec ses broderie et ses garnitures en dentelles, la collection femme est romantique et très féminine. La petite robe noire, simple et classique a fait un retour en force, avec une coupe un peu plus design et une grosse fermeture éclair dans le dos par exemple. Elle se trouve dans les collections de Golf et de Renuar mais aussi parmi les créations les plus sophistiquées comme celle de Nitza Nofarber. De la minijupe à la jupe longue ou mi-longue, la longueur des jupes dépendra des humeurs et du style personnel de chacun à Tel Aviv, ou des coutumes religieuses à Jérusalem.
Sous le soleil israélien, le concept du vêtement comme nécessité a évolué et tend à devenir une œuvre d’art, un bijou, une inspiration. Les créateurs israéliens sont avant tout des artistes, généralement diplômés du Shenkar College of Engineering and Design ou de la Bezalel Academy of Arts and Design de l’Université hébraïque, ou de véritables autodidactes. La plupart d’entre eux ont commencé à dessiner des vêtements chez eux et à vendre leurs créations dans leurs appartements, situés le plus souvent à Tel Aviv. Après quelques succès en termes de ventes, ils ont loué ou acheté une petite boutique dans le centre à la mode situé en haut de la rue Dizingoff ou Gan Haschashmal. D’autres ont même commencé à avoir des vues au-delà de la Méditerranée auprès des riches consommateurs d’Europe et des Etats-Unis, comme les célèbres designers Ronen Chen, Mirit Weinstock, Kedem Sasson, Naama Bezalal et Dorin Frankfurt. Le label « made in Israel » est garant d’un style unique où le prêt-à-porter frôle de près la haute couture.


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