mardi 22 février 2011

Gaby Ashkenazi, un guerrier debout : « L’Amérique perd pied, pour la première fois en 60 ans, au Moyen-Orient »

Gaby Ashkenazi, un guerrier debout : « L’Amérique perd pied, pour la première fois en 60 ans, au Moyen-Orient »  

Ashkenazi, un guerrier debout : « L’Amérique perd pied, pour la première fois en 60 ans, au Moyen-Orient »
Par Marc Brzustowski
 
  Gabi-Ashkenazi.jpg
Pour © 2010 lessakele et  © 2010 aschkel.info
 
 
Le Pentagone et le Congrès US donnaient, le 17 novembre
une grande réception en forme d’épilogue pour rendre
un hommage appuyé à Gaby Ashkenazi, sur le départ
de l’Etat-Major israélien. L’Amiral Mac Müllen et son invité
 de marque se sont mutuellement portés témoignage
 de l’amitié indéfectible de 2 frères d’armes. Mais des alliés
 militaires de cette stature ne se réunissent pas pour
échanger quelques « private jokes » en ajustant leurs
épaulettes pour la photographie historique.
 
S’il est bien question d’histoire, le chef d’Etat-major israélien
 a dressé un sombre tableau de la région. Il relevait que ce
n’est pas tant lui qui s’en va,… que l’Amérique qui se retire
sur la pointe des pieds, ce qui constitue un précédent.
 
Gaby Ashkenazy a tenu à souligner que « c’est la première
 fois en 60 ans que les Etats-Unis perdent pied au
Moyen-Orient, pendant que l’Iran et la Turquie joignent
leurs forces pour forger leur nouvel agenda. La Syrie
renforce sans cesse ses activités au sein de cet
axe radical. L’implication du Hezbollah dans l’assassinat
 de l’ancien Premier Ministre libanais Rafik Hariri n’a fait
que provoquer l’agitation qui pourrait conduire Nasrallah
à ravir le pouvoir à Beyrouth».
 
La position de faiblesse américaine a donc accéléré
la défection d’un ancien allié de l’OTAN et rendu plus
hardi Bachar al-Assad, jusqu’alors plus discret. Un tel
 
environnement a toutes les chances de vouloir en finir
avec la fiction de la « souveraineté » du Liban. Or, c’est
bien cet élan d’agrégation résultant d’un effet d’aubaine
en entraînant un autre, qui n’entre absolument pas dans
les catégories de la pensée stratégique défectueuse de
l’Amérique. Elle n'en est que plus atteinte de compulsion
frénétique à ouvrir et serrer des mains et à se laisser
menacer du poing par d’anciens comparses, comme
le régime fourbe d’Erdogan ou le courtier des Mollahs,
tant courtisé à l'Ouest, l’ophtalmologiste à double-foyers
 incendiaires de Damas.
 
Le désaccord fondamental entre Israël et les Etats-Unis
s’exprime sur l’évaluation de l’impact des sanctions
économiques sur l’Iran : là où les seconds émettent le
 satisfécit qu’elles ont été plus rapides à produire leurs effets,
préparant le terrain à la négociation, le chef militaire israélien
n’a pu, de sa bonne bouille de Golani, que retourner
une moue empreinte du plus profond scepticisme : « Je crois
que l’Iran est en bonne voie pour achever son programme
nucléaire, ce qui ne manquera pas d’avoir des effets
extrêmement déstabilisants sur l’ensemble de la région ».
C’est le cœur du problème : puissance nucléaire, plus rien
ne s’oppose à Téhéran et les têtes couronnées de la région
courbent l’échine. L’Amérique isolationniste d’Obama ne
 comprend toujours pas.
 
Mike Müllen s’est alors presque excusé en reprenant son hôte 
: « En ce moment, la focale se porte sur le dialogue et les
sanctions, qui ont atteint un niveau significatif. Nous avons
toujours été très clairs sur le fait que toutes les options sont
sur la table, y compris celle d’une intervention militaire »…
 
Ce serait sans compter avec les déclarations, la veille,
16 novembre, de son patron, Robert Gates, secrétaire
 à la Défense. Opposé à toute intervention militaire, il
défend la position officielle des Etats-Unis : une telle
ingérence aurait, selon lui, l’effet inverse de celui
souhaité, en raffermissant l’unité populaire autour
d’un pouvoir contesté et lézardé de l’intérieur. Le but
de Gates, actuellement, est de prouver à Khamenei
qu’Ahmadinedjad lui ment sur les effets réels des sanctions.
Mais que guide encore un Khamenei chevrotant, sinon
les missiles entre les mains de son Président? Selon
l’Administration Obama, le peuple iranien aurait
« pleinement conscience du danger que représenterait le
fait que la bombe atomique soit entre les mains
d’un régime despotique ». Après la théorie des dominos,
 celle du « château de cartes », dont les fondations sont,
chaque jour, raffermies par Ahmadinedjad, en Irak, au
Liban, en Syrie, Turquie, à Gaza, dans les zones tribales,
au Yémen…
 
Les banderilles peuvent-elles avoir raison du taureau fulminant,
lancé à pleine vitesse au milieu de l’arène explosive du
 Moyen-Orient ? Cette Administration qui aime tant le rodéo,
ne tient aucun compte de l’irrationalité de nature
« révolutionnaire » qui s’est emparée des rênes du pouvoir
en Iran. Elle demande aux politiques du mouvement vert
 assignés à résidence et aux citoyens en colère de se soulever
 contre l'étau pasdaran dans tous les pays environnants
et de faire, finalement, le travail des armées ou de
 la police internationale. Le peuple est pris en otage,
le moindre mouvement suspect vous envoie dans les basses
 
fosses de la prison d’Evin. Ne reste guère plus de recours que
la fuite, lorsqu’elle est encore possible et la critique au vitriol,
une fois que l’on est dehors, sous haute protection et qu’on a
pu mettre sa famille à l’abri.
 
Ce même jour, 17 novembre, à Paris, Behzad Massoumi
Legwan, pilote et lieutenant de l’armée de l’air iranienne
qui a fait défection, s’exprimait dans une conférence de
presse : « La vaste majorité des officiers de l’armée
régulière ne sont pas des serviteurs zélés du régime.
Au contraire, ils guettent la moindre opportunité où ils
pourront dévoiler leurs véritables sentiments pour se tenir
côte à côte avec le peuple d’Iran. Les officiers supérieurs
sont opposés à la République islamique et ne changeront
 pas de cap, avant que la nation ne soit libérée ».
 
Il a pu s’évader par le Kurdistan irakien, aidé en cela par des
réseaux de la « vague verte » et du Parti Démocratique
Kurde de Massoud Barzani. Des mois plus tard, sa famille
 pouvait enfin le rejoindre. Ils vivent désormais sous
protection policière. Son témoignage était soutenu à la
 tribune par Reza Heydari, ancien consul d’Iran en Norvège,
 qui a déserté son poste officiel en janvier, et Amir Hussein
 Jahanchahi, président fondateur de la « Vague Verte ».
 
Or, celui-ci n’a pas eu de mots assez durs pour le Régime,
 mais surtout pour les dirigeants occidentaux -c'est bien
 pourquoi vous n'en lirez pas un mot dans la presse,
notamment française, convoquée à "micros coupés"-    
et le principal d’entre eux, Obama, qui, selon lui,
ne comprend absolument pas la menace posée par celui
qu’il compare à Adolf Hitler : Ahmadinedjad : « L’Iran seul
est la racine de tous les problèmes au Moyen-Orient. Tous
 les conflits dans la région, à commencer par le conflit
 israélo-palestinien, l’instabilité au Liban, les guerres en
Afghanistan et en Irak, tous sont alimentés et dirigés en
sous-main par l’Iran ».
 
Concernant le programme nucléaire iranien, Jahanchahi
a souligné qu’Israël se trouvait dans une situation
« perdant-perdant » ou de double-contrainte :
« Si jamais Israël n’attaque pas, il y aura, de toute façon,
la guerre. Mais si Israël attaque effectivement, ce pourrait
être le plus beau cadeau offert à Ahmadinedjad, qui
entraînerait alors la région entière dans la guerre ».
 
Il a accusé Obama de naïveté aveugle en soulignant à
quel point « les dirigeants occidentaux n’avaient
aucune idée du nombre d’agents iraniens opérant rien
qu’à Paris, et qui n’étaient ni iraniens ni chi’ites ». Il
ajoutait que ces dirigeants ‘ne faisaient pas assez pour
aider le peuple iranien à provoquer un tel changement,
qui serait et devrait être effectué à l’intérieur
par le peuple d’Iran ».
 
L’Amérique a choisi de faire comme si une solution
était possible avec la seule Autorité palestinienne qui
joue la montre en attendant les résultats de la
prochaine guerre ; comme si la Justice internationale
pouvait empêcher Nasrallah de se saisir définitivement
d’un Liban qu’il contrôle déjà et de déclencher la guerre
avec Israël ; comme si un retrait sans garantie
sécuritaire d’Irak n’attisait pas les appétits des trois
compères de l’axe radical. Obama a ouvert un abîme sous
les pieds des pays du Moyen-Orient. Combattre en
Afghanistan, où le Pentagone achemine des tanks,
en laissant grand ouvert le couloir du Levant, conduit
les différents Jihad à se faire, chaque jour, plus virulents.
 Israël, mais désormais, la France, l’Allemagne en
savent quelque chose, à qui Ben Laden n'en finit pas de
distribuer des diktats et d’envoyer des bombes-test.
 
Le Hamas et le Hezbollah, via la Syrie, ont reçu et converti
des tonnes de roquettes aux frappes aléatoires en
missiles guidés, selon le Général de Brigade Doron Gavish.
La Syrie équipe ses Scud-D, transférables au Hezbollah,
d'ogives chimiques. Uzi Rubin, ancien chef de l'organisation
de défense anti-missile d'Israël confirme : tous les
Fateh-110, d'une portée de 300 kms sont pleinement dotés
de systèmes de guidage, avec une marge d'erreur de
200 m sur un objectif situé à 90 kms. Autrement dit,
Ahmadinedjad et ses acolytes ont transformé leurs milices
 terroristes et insurrectionnelles en véritable armée de choc,
capable de prendre la suprématie aérienne sans même
disposer d'un seul avion. Ce qui peut expliquer les
défections d'une armée de l'air iranienne sous-équipée
et devenue inutile.
 
A travers ces différents mouvements alimentés et utilisés
 
en fonction de son seul agenda, Ahmadinedjad donne un
échantillon de l’irrationalité dans laquelle il plonge
l’ensemble de la région et au-delà, par les aéroports
et les villes européennes. Il est résolu à sacrifier des
milliers d’Iraniens à son programme de festivités préparant
la venue du Mahdi. Face à lui, Obama réitère qu’il n’a aucune
stratégie constructive de politique étrangère, sinon de rendre
la vie plus difficile au peuple iranien, sans lui donner
les armes suffisantes à décapiter la bête immonde.
 
Sachant qu’Israël aura, de toute façon, la guerre à ses
frontières dans quelques mois, quels sont les judicieux
 conseils prodigués par ses amis aux critiques du chef
d’Etat-Major, Gaby Ashkenazy ? Sinon de rester un guerrier
debout, sur le pied de guerre, prêt à résoudre, quoi qu'il en
coûte, une partie déterminante des dilemmes en série laissés
derrière lui, par l’Administration de l’Inconséquence face aux
enjeux du XXI ème siècle… 
 
Il n'y a ni paix ni trêve ni retraite pour les braves.
Par M.Brzustowski - Publié dans : EDITOV - Communauté : L'Equipe J.A.G - TOP NEWS -
Par catger - Publié dans : TOUT SUR ISRAEL - Communauté : Les Tendance des news. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La grandeur de Binyamin Netanyahou....

Binyamin Netanyahou était en visite aux Etats-Unis pour la conférence annuelle de l’AIPAC. Cette visite devait être triomphale. Elle a ...