dimanche 19 septembre 2010

Vive le jeunisme ! par Pierrot le Foot",

Vive le jeunisme !



"Pierrot le Foot", alias Pierre Ménès fait désormais partie de l"équipe du Canal Football Club sur Canal+. Depuis la Coupe du Monde 2006 il suit toute l'actualité du foot sur son blog.


Vive le jeunisme !
Même si l'info de la soirée, c'est la place de leader occupée par les Verts pour la première fois depuis 30 ans, ce qui m'a frappé dans les résumés des matchs de cette 6e journée de Ligue 1, c'est de voir à quel point les jeunes attaquants de notre championnat se sont illustrés. A commencer par le duo stéphanois Payet-Rivière, qui a explosé une défense montpelliéraine n'ayant pourtant encaissé que deux buts lors des cinq premières journées.


Ca fait un moment qu'on sait que Dimitri Payet a du talent. A Nantes, il était déjà capable de coups d'éclat qui ne laissaient aucune place au doute. Mais ce talent, encore faut-il savoir l'utiliser et l'exprimer sur un terrain. Et avec régularité. Alors qu'il entame sa quatrième saison chez les Verts, le Réunionnais semble avoir enfin trouvé la constance qui lui manquait et est tout simplement euphorique depuis début août.


Déjà auteur d'un triplé face à Lens il y a trois semaines, Payet a signé un magnifique doublé ce soir. Son raid solitaire et son coup-franc qui attrape la lunette de Jourdren ont fait rugir de plaisir Geoffroy-Guichard et ont probablement séduit Laurent Blanc, présent dans les tribunes. Pas inutile de sortir ce genre de match sous les yeux du sélectionneur. Rivière est sans doute moins doué techniquement, mais lui aussi est en train de confirmer après une saison passée où il avait fait naître quelques promesses.


Mais il n'y a pas qu'à Sainté que les jeunes ont brillé. Dans le genre, le quatuor offensif sochalien a frappé très fort en passant quatre buts à Nice, dont trois absolument incroyables. Entre la volée supersonique de Boudebouz, le petit lob piqué de Martin et le stupéfiant slalom de Maïga, il y en avait pour tous les goûts. Si c'est Ronaldo ou Messi qui inscrit ce genre de but, les images font le tour de la planète... Alors ça ne marchera pas toutes les semaines, mais si Gillot peut aligner ce quatuor régulièrement dans la saison, Sochaux va passer une saison tranquille, et pas en bas de classement.


90 % de has-been


Depuis le début de cet exercice 2010-2011, il y a eu six matchs joués sur des pelouses synthétiques. Résultat : cinq défaites pour les équipes qui recevaient. Pour le moment, on peut toujours soutenir la thèse de la coïncidence, mais si cet état de fait venait à perdurer, Lorientais et Nancéiens pourraient commencer à se poser des questions. Les Merlus ont en effet subi une inquiétante défaite face à Caen et on ne peut pas invoquer le manque de réussite puisque les Normands ont touché du bois à trois reprises (dont deux fois sur la même action).


Quant aux Lorrains, il faudra un jour leur expliquer qu'en général, il est plus facile de gagner chez soi, sur un terrain où l'on a ses repères et devant son public, qu'à l'extérieur dans un contexte a priori plus défavorable. Trois matchs à la maison : trois défaites, zéro but marqué. Trois matchs à l'extérieur, deux victoires et un nul. Un bilan contre nature qui défie l'entendement. En face, Brest a joué le coup comme il le fallait et, avec des ressources pas beaucoup plus importantes que son camarade de promo d'Arles-Avignon, réalise un joli début de saison. Mais les Bretons ont conservé une grande partie de l'effectif qui avait conquis la montée l'an passé.


Tout le contraire de l'ACA. Après un été rocambolesque et les soubresauts qui ont encore secoué le club cette semaine, on attendait de voir si Arles-Avignon allait réagir face à son prestigieux et omniprésent voisin. On a vite eu la réponse. Je crois que l'ACA est en train de repousser les limites du ridicule cette saison. Avec un recrutement inepte constitué à 90 % de has-been et la mise à pied du mec qui a "fait" cette équipe, l'ACA est un résumé vivant de tout ce qu'il ne faut pas faire.


Pas fini de nous faire rire...


Et pourtant, sur le pré tout n'est pas à jeter. La première mi-temps des hommes de... - de qui déjà, ah oui, Jean-Louis Saez - a même été très bonne face à un OM pas en place. Celui qui n'a pas vu le match et qui regarde le score à la mi-temps sur son iPhone (ou son Blackberry, peu importe) se dit : "ouais, tranquille". Moi, je l'ai vu et je peux vous dire que le 2-0 est très bien payé pour des Marseillais qui ont dû effectuer trois sauvetages sur la ligne (dont deux par Gignac).


Fort de cet avantage, les hommes de Didier Deschamps ont beaucoup mieux géré le second acte et ont assis leur domination en inscrivant un troisième but signé Ayew. Le jeune Ghanéen a beau être critiqué pour son manque de simplicité ou de clairvoyance dans le jeu, il est l'un des attaquants marseillais les plus percutants depuis le début de saison et j'espère que ce premier doublé sous le maillot olympien va lui donner confiance pour la suite.


Mais encore une fois, ne vous y trompez pas. Malgré l'ampleur du score, cette victoire marseillaise est loin d'être rassurante au vu de la manière. Vous me direz que le réalisme, après le pathétique tir aux pigeons de mercredi face au Spartak Moscou, était cette fois au rendez-vous. De ce point de vue, l'OM est indéniablement en net progrès. Mais dans le jeu, ce n'est toujours pas ça. Ce qui est sûr en revanche, c'est qu'Arles-Avignon n'a sans doute pas fini de nous faire rire cette saison...


Pierrot


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