Abraham H. Miller
(professeur émérite de sciences politiques et ancien président de l'Intelligence Studies Section à l'International Studies Association)
Par Fabien MIKOL
Pour aschkel.info et lessakele.
Voici ce que l'on montre aux visiteurs- Emouvant ?

NDLR-Prochainement nous dresserons une liste des 19 camps de réfugiés administrés par l' Autorité Palestinienne et des 8 camps de réfugiés de la Bande de Gaza, et nous ferons la ventilation des sommes reçues directement par l'AP et le 'Hamas et par l'UNWRA pour ces mêmes camps......... A suivre donc dans Surtout à ne pas révéler !]
"Selon la sagesse commune, les négociations au Proche-Orient entre Benjamin Nétanyahou et Mahmoud Abbas n'iront nulle part, chaque camp étant engagé dans une comédie élaborée pour plaire à l'administration Obama.
Nétanyahou ne peut pas déplacer une centaine de milliers d'Israéliens hors de la "Cisjordanie", ni ne peut abandonner les hauteurs stratégiques du désert de Judée. Abbas ne peut parler pour la majorité des Palestiniens, et son manque de légitimité est accentué par la sixième année d'un mandat qui ne devait en durer que quatre. Comme Yasser Arafat, Abbas n'a montré aucune volonté de figurer dans l'Histoire comme le Palestinien qui abandonna le "droit au retour" des réfugiés.
Le problème des réfugiés est l'une des plus grosses pierres d'achoppement sur la voie de la paix. Et il mène désormais sa propre vie, les réfugiés étant devenus un gadget utile dans la comédie du processus de paix.
Selon l'auteur des estimations que vous pouvez lire, il y a quelque vingt ou trente mille "réfugiés" dans le camp de Balata en dehors de Naplouse. Balata est à la fois le plus peuplé et le plus petit des camps palestiniens de réfugiés - sa population croissante est confinée sur un kilomètre carré, en faisant une des places les plus densément peuplées et les plus misérables de la planète.
Tout régime avec une once de compassion aurait fait fermer Balata et aurait intégré sa population dans la communauté environnante. Balata est un endroit sans espoir, un bourbier désespéré, où la misère au jour le jour de ses habitants est partiellement améliorée par les bonnes oeuvres occidentales et l'UNRWA, tout en ancrant involontairement une culture de dépendance.
La création de Balata pourrait en apparence être mise à la décharge d'Israël, mais non sa perpétuation. Les résidents actuels de Balata ne sont des réfugiés que d'après un grossier remaniement du sens du terme. Ils n'ont eux-mêmes rien fui, et ne cherchent à se réfugier d'aucun danger. Ils sont les enfants, les petits-enfants et les arrières-petits-enfants de gens qui ont fui ou ont été expulsé pendant la guerre de 1948.
Si vous voulez utiliser le terme "apartheid" pour caractériser une dimension de la politique proche-orientale, alors Balata est le bon endroit pour l'appliquer. Il représente la réponse de l'Autorité Palestinienne (AP) à Soweto.
L'AP ne permet pas aux enfants de Balata de s'inscrire dans les écoles locales. Elle ne permet pas aux gens de Balata de construire en dehors du kilomètre carré. La population de Balata est interdite de vote aux élections locales, et l'AP ne fournit aucun des fonds nécessaires à l'infrastructure du camp - en incluant les égouts et les routes.
Balata et les autres camps de réfugiés sont les vitrines d'une misère artificielle. Ce sont des villages Potemkine à l'envers. Les naïfs militants pacifistes et le clergé simpliste d'Occident sont amenés dans ces camps pour contempler le drame des réfugiés, dans lequel Israël de manière pratique et évidente joue le rôle du vilain.
A l'origine, il y avait environ 700.000 réfugiés palestiniens. Mais parce que les Palestiniens ont redessiné les contours du terme "réfugié", créant des réfugiés qui transcendent les générations, ils sont maintenant 4,5 millions de réfugiés palestiniens.
Le nombre de réfugiés palestiniens d'origine est à peu près équivalent au nombre de Juifs mizrahi [orientaux] qui ont été expulsé de force du monde arabo-musulman après l'établissement de l'Etat d'Israël. Israël, et à un moindre degré l'Occident, ont absorbé ces réfugiés. En trois ans, ils ont cessé d'être des réfugiés. Aujourd'hui, ni eux ni leurs descendants n'habitent dans des camps lugubres et surpeuplés, comme un peuple à part et sans espoir.
Le monde arabe est supposé attentif au sort des Palestiniens. Mais les Arabes ont peu fait pour transformer les réfugiés palestiniens en citoyens. A l'exception de la Jordanie, les réfugiés palestiniens ont été traité à travers le monde arabe comme une population à part - une population à exposer, mais non objet du minimum de civilité et de compassion.
En 2007, Amnesty International a publié un rapport décrivant les conditions des Palestiniens dans les camps de réfugiés libanais. Pourtant il n'y a eu aucune flottille, aucune manifestations sur les campus, et aucune résolution des Nations Unies condamnant le rôle des nations arabes ou de l'Autorité Palestinienne qui ont maintenu des Palestiniens dans des camps de réfugiés pour les condamner à une vie de désespoir.
Ces derniers jours, le Parlement libanais - après six décennies - a finalement voté une législation ouvrant aux Palestiniens des métiers qui sont autorisés aux autres étrangers. La décision, après examen plus poussé, ne mérite pas la valeur qu'on lui a prêtée. Au Liban, les étrangers se voient interdire une longue liste de professions majeures. La diminution des souffrances palestiniennes est limitée, et les camps sont toujours des casbahs, des enclaves auto-gouvernées, généralement en dehors du domaine de la police et de la loi libanaises.
Alors que le dernier round des négociations s'oriente inévitablement vers un cercle continuel, voici un obstacle à la paix que les Arabes eux-mêmes pourraient éliminer en quelques années, sinon en mois, en fermant les camps de réfugiés et en intégrant leurs habitants dans les communautés environnantes. Cela signifierait, bien sûr, la fin des demandes de destruction démographique d'Israël et la fin de la culture de dépendance entretenue par l'UNRWA
Lorsque les Palestiniens et les pays arabes résolveront leur problème de réfugiés tout comme les Juifs l'ont fait, alors le monde saura que les Arabes sont véritablement intéressés à conclure la paix, et qu'ils ont repoussé l'un des plus redoutables obstacles à ce but."
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