samedi 22 mai 2010

Ligue des Champions - L'Inter tient son Graal...INTER-BAYERN MUNICH : 2-0...

Après 45 ans d'attente, l'Inter Milan est à nouveau sur le toit de l'Europe. Les hommes de José Mourinho ont logiquement dominé le Bayern Munich (2-0) en finale à Madrid samedi grâce à un doublé de Diego Milito. Après le championnat et la Coupe d'Italie, les Nerazzurri signent un triplé monumental.

BAYERN MUNICH - INTER : 0-2

Buts : Milito (35e, 70e)
"Les finales ne se jouent pas, elles se gagnent". L'auteur de cette formule, inconnu célèbre, ne pensait évidemment pas à José Mourinho le jour où il l'a prononcée pour la première fois. Pourtant, le Portugais incarne mieux que quiconque cette maxime qui pourrait avoir valeur de devise officielle. Samedi à Madrid, là où il devrait poursuivre sa carrière, The Special One, qui transforme en or tout ce qu'il touche, avait mis un plan sur pied. Comme d'habitude, l'Inter s'y est tenue et, avec le talent et la froide précision de Diego Milito, a fait plier le Bayern Munich (2-0).
Ce succès, le troisième des Nerazzurri en C1 et le premier depuis quarante-cinq longues années, récompense un club qui domine son championnat depuis cinq saisons mais qui continuait, assez inexplicablement, à faire des complexes sur la scène européenne. Tout le contraire du voisin rossonero, vainqueur de deux Ligues des Champions lors de la dernière décennie. Aujourd'hui, l'Inter tient sa revanche et, auteur d'un fabuleux triplé, peut bomber le torse. Définitivement.
Elève de Louis van Gaal à la fin du siècle dernier, José Mourinho a dépassé le maitre samedi. Vainqueur de sa deuxième Ligue des Champions avec deux clubs différents, un exploit que seuls Ernst Happel (Feyenoord 1970, Hambourg 1983) et Ottmar Hitzfeld (Dortmund 1997, Bayern 2001) avaient réussi avant lui, le Portugais entre au Panthéon des techniciens de génie. Pour cette finale évidemment mais également l'intégralité du parcours de l'Inter. Au fil des tours, Chelsea, le CSKA Moscou et Barcelone ont plié devant l'organisation lombarde et la discipline des joueurs de Mourinho.

Milito, Argentin au sang froid
Même le Bayern Munich, modèle de sérieux, n'a rien pu faire. Trop impuissant, trop dépendant de Robben et trop peu inspiré durant cette finale, le club allemand n'a jamais trouvé la faille. Les champions d'Allemagne ont possédé le ballon la majeure partie du temps (67% de possession), comme en demi-finale face à Lyon, mais n'ont cette fois jamais su quoi en faire et se sont finalement fait poignarder par un certain Diego Milito.

Si les Interistes érigent une statue en l'honneur de Mourinho, ils pourront également construire un petit quelque chose pour Milito. Argentin au sang froid, l'ancien buteur du Genoa a concrétisé les efforts de ses coéquipiers en réussissant un doublé. Sur son premier but, El Principe a parfaitement combiné avec Wesley Sneijder et battu Hans Jorg Butt du droit, après une feinte de tir bien sentie (1-0, 35e). Sur le second, il a enrhumé Daniel van Buyten d'un crochet intérieur, avant de terminer le travail du plat du pied droit (2-0, 70e). Imparable. Comme l'Inter.

Maxime DUPUIS / Eurosport

L'Inter a une histoire pleine de succès, mais qui remonte à loin. Le président [de l'Inter] Massimo Moratti est un homme formidable, je le remercie de m'avoir engagé, je serai très heureux de le voir pleurer de joie." Encore une fois, José Mourinho a réussi son coup : l'Inter de Milan et son entraineur portugais ont remporté la Ligue des champions, samedi à Madrid, en prenant le meilleur sur le Bayern Munich (2-0). C'est l'Argentin Diego Milito, véritable homme du match, qui a offert la victoire aux intéristes avec un doublé splendide, point d'orgue d'une finale décevante en terme de spectacle.

Comme contre Barcelone, que l'Inter avait sorti en demi-finale, les Italiens ont construit leur succès avec patience, confiance et une grande maîtrise de leur football. Leur recette est simple : une défense en béton armé, un milieu de fer, une attaque de feu. Fidèle à la théorie "mourinhienne" du "posséder le ballon n'est pas gagner", l'Inter a laissé le contrôle du cuir au Bayern, et s'est contenté de placer ses habituels contres dévastateurs. Le trio Sneijder-Eto'o-Milito a fonctionné à plein, et cette fois c'est l'Argentin qui a ébloui Santiago Bernabeu de sa classe. Après 35 minutes d'une partie fermée, Milito profitait d'un une-deux parfait avec le Néerlandais pour aller tromper le portier allemand Butt, et ouvrir la marque (1-0). Le duo remettait le couvert quelques minutes plus tard, mais Sneijder butait sur le gardien du Bayern.

LE TRIPLÉ POUR L'INTER
Un Bayern en souffrance, qui vivait la même frustration que le Barça : avoir le ballon, approcher de la surface adverse... mais se trouver incapable de se créer la moindre occasion franche. Robben tentait quelques déboulés, Altintop se démenait, mais rien de suffisant pour fissurer le mur italien. Il fallait attendre la reprise pour voir les Bavarois croire au miracle. Mais le jeune Müller perdait son duel avec Julio Cesar, un avertissement que l'Inter retenait. Le rideau se refermait. Altintop et Robben alertaient à nouveau le portier adverse, mais Cesar trouvait la parade. Soucieux de rendre une copie parfaite, les Italiens appuyaient pour finir le boulot : Pandev manquait de réussite, avant que monsieur Diego Milito ne vienne clore les débats. A la 70e minute, l'Argentin se jouait de Van Buyten pour marquer le 2e but milanais, et signer un doublé décisif (2-0).

La fin de match ne laissait guère de suspense, comme si tout était écrit pour que l'Inter de Mourinho soulève la Coupe aux grandes oreilles. Le club du président Moratti gagne sa troisième C1 après le doublé de 1964 et 1965, et son entraîneur sa deuxième personnelle après sa victoire en 2004 avec le FC Porto. Il a battu Van Gaal, dont il était l'adjoint au début de sa carrière à Barcelone. Samuel Eto'o, admirable de détermination au service de son équipe, réalise aussi le doublé, après sa victoire avec le Barça en 2009. Vainqueur du championnat et de la Coupe d'Italie, l'Inter Milan est bien le roi du football européen. Et le football devient d'une simplicité désarmante grâce à José Mourinho : il suffit de ne pas prendre de buts et d'en marquer un ou deux pour gagner.

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