samedi 3 avril 2010

Tout Ce Qui Brille......Entretien avec Géraldine Nakache et Hervé Mimran



On ne parle que de ça Tout Ce Qui Brille



Avec Tout Ce Qui Brille, Géraldine Nakache ne se contente pas de réaliser son premier long-métrage: la jolie brune pousse aussi la chansonnette avec sa copine, dans le film et désormais à la ville, Leïla Bekhti.
Véronique Sanson a écrit cette chanson en 72; Géraldine Nakache en a fait l'hymne de son premier film, Tout Ce Qui Brille: elle l'interprète avec la comédienne Leïla Bekhti

Entretien avec Géraldine Nakache et Hervé Mimran, réalisateurs de 'Tout ce qui brille'
Vous avez écrit et réalisé ce film ensemble. Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Géraldine Nakache : On s’est rencontrés sur le film de Lisa Azuelos Comme t'y es belle ! (2005) que Hervé a coécrit et dont il était également conseiller technique. C’était mon premier film en tant qu’actrice et comme j’étais tétanisée, je m’en suis remise à sa bienveillance. Une grande amitié s’en est suivie.


Hervé Mimran : Trois ans plus tard, quand Géraldine m’a montré une première version de son scénario, l’histoire m’a plu. Et j’ai eu envie de poursuivre ce travail avec elle.

Géraldine Nakache : C’est Lisa Azuelos qui m’a encouragée à écrire ce film. Et puis une mention spéciale à mon frère Olivier, qui est réalisateur et qui a été notre consultant de luxe. Il nous a fait bénéficier de son savoir-faire et nous a donné des clés précieuses à l’écriture.

Résumez-nous l’histoire.
Géraldine Nakache : C’est avant tout une histoire d’amitié fusionnelle entre deux filles, Lila et Ely. Elles habitent à Puteaux, à dix minutes de Paris, soit à une station de RER de la capitale. Une station de trop pour elles car elles ont l’impression d’être à dix minutes de leur vie. Dix minutes c’est beaucoup et ce n’est rien, mais juste assez pour créer une frustration. Pour elles, «tout ce qui brille», c’est visiblement de l’autre côté du periph’.

Hervé Mimran : Géraldine vient de Puteaux et moi, de Marseille. La province, c’est un peu comme la banlieue : quand on y habite, on a l’impression de rater quelque chose et que c’est à Paris que tout se passe.

Géraldine Nakache : Puteaux est une banlieue plutôt agréable à vivre. Hervé et moi, nous voulions montrer cette banlieue-là, parce que je la connais bien et qu’elle est une banlieue sans problèmes particuliers : sans drogue, sans tournantes, sans voitures qui brûlent. Une banlieue représentative de la majorité des villes de banlieue finalement. C’est aussi celle qui intéresse le moins les journaux télévisés. Puteaux, c’est comme une petite bourgade de province où tout se passe bien, où tout le monde se connaît mais qui peut s’avérer un peu sclérosante quand on est jeune et qu’on se sent à dix minutes de «là où ça se passe».


Hervé Mimran : Il y a une manière d’être à Paris qui est typique d’une société un peu élitiste. Quand on ne l’a pas, on est perdu. Comme Lila et Ely qui font mine d’avoir les codes alors que ce n’est pas du tout le cas.Avez-vous fait des recherches pour les personnages ?

Géraldine Nakache : Franchement non, car cette banlieue, on la connaît bien ! Pour le reste, c’est vrai que c’est un peu autobiographique mais je crois que les sentiments sont assez universels. Quand nous avons commencé à parler du film au début de l’écriture, nous nous sommes vite aperçu que ce sujet parlait à tous. Un ami nous a même confié que, lui, élevé dans le VIIème arrondissement de Paris, avait honte lorsque sa mère venait le chercher à l’école en vison ! Finalement, quand on est jeune, on voudrait toujours que ses parents soient différents de ce qu’ils sont.
Géraldine, pourquoi avez-vous choisi de jouer le personnage d’Ely plutôt que celui de Lila ?

Géraldine Nakache : Ely me ressemble un peu. Le parcours que nous lui avons «dessiné» est semblable à celui que je connais. Et surtout, la relation qu’elle entretient avec ses parents est similaire à celle que j’ai eue avec les miens. Interpréter avec du recul quelque chose qui a été en moi était une sorte d’exutoire aussi.

Comment définiriez-vous son personnage ?
Hervé Mimran : C’est une jeune fille qui, comme tous les post-adolescents, a envie de s’émanciper. Elle est tiraillée entre des valeurs familiales et culturelles très fortes et l’envie de ne pas ressembler à ses parents et de ne pas avoir leur petite vie, certes confortable, mais un peu étriquée.

Et Lila ?
Géraldine Nakache : C’est une meneuse. Elle incarne le charme, la beauté, le charisme, l’humour, mais aussi le danger. C’est la moins stable des deux parce que, chez elle, il n’y a pas de règles, pas de structure parentale forte. Donc, elle se permet tout. Alors qu’Ely a des valeurs et des repères familiaux plus importants.

Le fait que Lila ait été abandonnée par son père est-il un élément très important dans la construction du personnage ?

Hervé Mimran : C’est un élément psychologique comme un autre, mais qui peut expliquer ses relations avec les hommes et pourquoi elle tombe amoureuse de Maxx qui n’est pas aimable au sens premier du terme. Il représente une sécurité masculine qu’elle n’a pas et l’ascenseur social qu’elle cherche.


Géraldine Nakache : Lila et Ely ont le même but : couper le cordon et aller de l’autre côté du periph’. Sauf qu’elles ne sont pas prêtes aux mêmes «sacrifices» pour y parvenir.

Hervé Mimran : Lila est une fonceuse qui ne réfléchit pas. Ely, même si elle se fait un peu manipuler, avance toujours dans le sens où elle veut aller. C’est une fausse suiveuse. Elle a des limites que Lila n’a pas. Son but est de vivre à Paris et elle y arrivera.
L’une est musulmane et l’autre juive et cela n’est jamais évoqué entre elles.


Géraldine Nakache : Parce que c’est aussi comme ça que cela se passe dans la réalité. Nous n’en parlons pas, comme nos personnages n’en parlent pas. C’est leur quotidien.
Avez-vous pensé à Leïla Bekhti en écrivant le rôle de Lila ?

Géraldine Nakache : Oui, très vite. On ne la connaissait pas personnellement, mais on appréciait son travail. Hervé pensait qu’on se ressemblait trop. Puis il l’a rencontrée et il a compris que c’était évident. Leïla a cru au projet très tôt. Aujourd’hui, elle est devenue pour nous comme une «petite soeur». La diriger était un grand plaisir : elle est passionnante et on peut l’emmener très loin. De plus, jouer avec elle m’a fait grandir. Son écoute, son regard... C’est peut-être un peu mièvre de dire ça, mais partager un premier film, celui que l’on a dans le ventre depuis longtemps, avec des gens que l’on porte dans le coeur, c’est un immense cadeau.


Parlons des autres personnages : Agathe d’abord, interprétée par Virginie Ledoyen.

Géraldine Nakache : Agathe est une rédactrice de mode issue de la petite bourgeoisie qui s’est faite seule. Elle a pris sous son aile un ancien top, Joan (Linh-Dan Pham), une fille un peu perdue, qui parle peu et préfère observer. Joan a un enfant qu’elle n’élève pas puisque c’est Agathe qui s’en occupe.


Hervé Mimran : Contrairement à Ely et Lila, Agathe et Joan sont un peu paumées parce qu’elles n’ont pas de but dans la vie. Elles vivent la galère de certaines trentenaires, célibataires, déçues par plein de choses, en manque affectif, etc. Elles utilisent autant Ely et Lila que celles-ci les utilisent.


Géraldine Nakache : Nous ne voulions pas en faire des pestes, mais seulement des filles avec quelque chose de désespéré. Elles ne jugent jamais Ely et Lila sur leur condition sociale. Pour elles, la question n’est pas là. Elles s’en foutent en fait. Et d’ailleurs aucun personnage parisien ne le fait dans le film.

Pour Agathe, avez-vous tout de suite pensé à Virginie Ledoyen ?

Hervé Mimran : Oui, très vite en tout cas, car dans la vie, Virginie est cette très belle femme que l’on cherchait : cultivée, subtile, fascinante et, en même temps, complètement normale.


Comment avez-vous trouvé Linh-Dan Pham qui joue le personnage de Joan ?

Géraldine Nakache : On avait fait un look-book pour chaque personnage, et pour Joan, c’est l’image de Kate Moss qui revenait. Quelqu’un que l’on voit partout, mais qui ne donne jamais d’interview. Une icône de la mode, sur laquelle on ne sait finalement rien. Joan porte du Balenciaga, mais elle est certainement fauchée. C’est un oiseau de nuit comme on en croise pas mal à Paris. C’est mon frère Olivier qui nous a parlé de Linh-Dan. C’est un vrai rôle de composition pour elle car dans la vie, elle est plutôt sage. On s’est amusé à la «salir». Perruque blonde, elle a une cigarette aux lèvres et un verre jamais très loin. Linh-Dan s’est vraiment amusée avec le rôle.

Et Carole (Audrey Lamy) ?

Hervé Mimran : La banlieue, c’est aussi des Français de souche comme Carole. Elle est blonde, sportive, veut devenir prof de sport et n’est pas du tout attirée par ce qui brille. Le casting a été long avant de rencontrer Audrey Lamy car on avait une idée très précise du personnage qui devait parler avec un débit très rapide. Pour elle aussi, c’est un énorme rôle de composition. Mais aujourd’hui, Carole c’est Audrey.


Géraldine Nakache : Ce film c’est avant tout un film de comédiens. Le secret d’une comédie, c’est d’abord un bon casting et avec l’aide d’Emmanuelle Prevost nous sommes parvenus à avoir des comédiens qui répondent totalement à nos attentes. Tous ont enrichi leur personnage. Danielle, la mère d’Ely jouée par Nanou Garcia que j’avais remarquée dans La crise (1992) , a su donner plus de chair au rôle. Quand Danielle va faire son marché à Neuilly - parce qu’à Neuilly c’est plus beau et qu’on vend plus de choses - elle met sa fourrure. Neuilly, c’est «tout ce qui brille» pour elle. C’est pour cela qu’elle comprend sa fille. En revanche, Danielle, elle, n’est jamais dans la frustration car, en faisant ses courses à Neuilly, elle «en est» et ça lui va très bien comme ça !


Et la mère de Lila, Nadia (Fejria Deliba ) ?


Géraldine Nakache : Nadia a une petite folie, elle attend depuis toujours le retour du père de Lila. Tous les vendredis soirs, elle va au karaoké où elle l’a rencontré en espérant le voir revenir. Fejria Deliba qui interprète Nadia nous a aussi bluffés tant elle pouvait, en trois séquences, nous faire rire et nous émouvoir.


Hervé Mimran : Nadia refuse la réalité et, dans l’attente de ce prince charmant qui ne viendra forcément jamais, elle délaisse sa fille. Lila a dû se débrouiller toute seule très tôt. Elle est devenue la mère de sa mère.


Géraldine Nakache : Et quand on voit la facilité de Lila à s’inventer une vie, on se dit qu’elle a eu un bon exemple sous les yeux.


Quand on vous entend parler des personnages, on sent qu’ils ont un passé très fouillé et que rien n’est dû au hasard.

Hervé Mimran : Il faut dire qu’on a passé quatre ans avec eux ! À réfléchir au moindre détail qui les concerne, jusqu’à l’intérieur de leur placard ou de leur frigidaire !


Le personnage de Maurice (Daniel Cohen), le père d’Ely ?


Géraldine Nakache : Maurice, il ressemble à mon père et à celui d’Hervé. Mais en fait, c’est le père de beaucoup de gens. Hervé a pensé à Daniel Cohen en le voyant dans Coco (2008) de Gad Elmaleh. Mais comme il a 40 ans, on craignait qu’il fasse trop jeune par rapport au rôle qu’on avait imaginé : un père qui a eu sa fille sur le tard et qui lui passe beaucoup de choses. Pourtant quand on l’a rencontré, il nous a convaincus tout de suite.


Hervé Mimran : Son rôle est quasiment muet, mais Daniel a une charge émotionnelle dans le regard qui fait qu’on lit dans ses yeux. C’est important car ce personnage, comme tous les autres personnages, a beaucoup de pudeur.


Et Eric (Manu Payet), l’amoureux de Lila ?


Géraldine Nakache : C’est le trentenaire qui a réussi. Manager du Lina’s de La Défense, il s’est pris un appartement dans la cité où il a grandi (la même qu’Ely et Lila). Il est cool et beau gosse. Lila est donc «maquée» avec le top du quartier. Mais aujourd’hui, pour elle, ça ne reste que le top de Puteaux. Manu Payet, qui interprète Eric, est plus connu pour jouer des rôles «comiques», il a su faire de son personnage un homme fier et droit, criant de vérité. Comme tous les seconds rôles, il n’a eu que quelques jours pour défendre son personnage et il nous a offert de très belles scènes.


Cela ne se voit pas dans le film, mais le prénom de Maxx, le jeune Parisien (Simon Buret) dont Lila tombe amoureuse, s’écrit avec deux X dans le scénario. Pourquoi ?

Géraldine Nakache : Je voue un véritable culte au film La Haine (1995) de Mathieu Kassovitz. Et ce dernier, dans Assassin(s) (1996) , s’appelle Maxx avec deux X ! Pendant l’écriture, nous avions du mal à trouver ce personnage. Le fait même qu’il porte deux X à son nom lui donnait une particularité qui nous servait à le disséquer. Maxx est charmé par Lila, mais il reste attaché à la fille avec laquelle il est. Il montre une certaine lâcheté assez classique dans ces cas-là mais ça ne fait pas de lui un démon.


Hervé Mimran : Simon Buret, qui l’interprète, est quelqu’un de fin, plus métrosexuel que macho. Un métrosexuel en banlieue, ça doit être rare. C’était drôle de mettre en parallèle les personnages d’Eric et de Maxx.

Géraldine Nakache : Et puis, il y a Slim (joué par Nader Boussandel), le mec au balcon. Il a été une sorte de gimmick pour nous. Ces gars-là existent vraiment mais la force de Nader est qu’il a su, en quatre apparitions, rendre le personnage super poétique.


Comment réalise-t-on un film à deux ?


Hervé Mimran : On a travaillé deux ans et demi non-stop sur l’écriture du scénario. À la fin, on n’avait plus besoin de se dire les choses pour se comprendre !


Géraldine Nakache : À mon sens, Hervé a «l’oeil absolu». Il regarde toujours les choses sous le bon angle et de la bonne façon. Et il connaît tout de la technique. Au début du tournage, comme j’ai beaucoup de scènes, je culpabilisais car j’avais peur que les gens de l’équipe se disent que je me concentrais davantage sur mon travail de comédienne que sur celui de la réalisation. Mais, après une semaine à courir au combo entre chaque prise, Hervé m’a libérée en me disant de me concentrer sur mon jeu d’actrice.


Quelles étaient vos envies pour les décors ?

Géraldine Nakache : Tout a été tourné en décors naturels. On avait fait des cahiers de tendances pour les objets, les lumières, les intérieurs et on savait ainsi exactement ce qu’on voulait. On a cherché à ce que le décor ajoute toujours quelque chose à la psychologie des personnages. Ainsi chez Ely, il y a de la couleur, des objets partout, des casseroles sur le feu et la radio qui marche en permanence. Chez Lila, c’est plus fade, nu, et le frigidaire est sûrement vide ! Ça permet de dire des choses sans les écrire. De l’appartement d’Agathe et de Joan, on voit la Tour Eiffel. Chez elles, se mélangent pièces de collection et mobilier Ikéa. C’est très parisien. Pour les extérieurs, La Défense est le décor rêvé par excellence : le no man’s land entre les deux villes.

Hervé Mimran : Pour les lieux et les fêtes dans Paris, nous n’avions pas envie de mentir aux gens qui connaissent ces endroits, et pour les autres, nous voulions les montrer tels qu’ils sont.


Mais quand vous montrez une fête hyper branchée dans un supermarché, c’est quand même un petit clin d’oeil au snobisme parisien ?

Hervé Mimran : Un peu. Mais à Paris, comme à Londres ou à New York, il y a des fêtes dans des endroits incroyables. Ce supermarché hard discount n’est pas du tout exotique pour les deux héroïnes alors que pour Joan et Agathe, il l’est totalement.


Pour la lumière, qu’avez-vous demandé à Guillaume Desfontaines, le directeur de la photo ?


Hervé Mimran : Là encore, des choses simples comme dans Lost in translation (2003) qu’on lui a montré. Dans Puteaux, il y a de l’espace, les personnages avancent dans les rues. Alors qu’à Paris, c’est la ville qui bouge autour d’eux. Dans les appartements HLM, chez Lila et Ely, on ne peut pas se permettre d’énormes mouvements de caméra, c’est trop étroit. Du coup cela ressemble à la vie qu’on y mène : c’est confiné. A l’inverse, dans les intérieurs parisiens, nous pouvions être plus mobiles.


Et pour les costumes ?


Géraldine Nakache : On a travaillé avec Emmanuelle Youchnovski qui a tout de suite saisi le sujet du film et l’importance des costumes puisque l’apparence est un des thèmes du film. Comme pour les décors, on avait nos look-books. Il coulait de source qu’Ely et Lila n’étaient pas le cliché de la banlieusarde en jogging. Elles s’habillent chez Zara et H&M. Et aujourd’hui, finalement, des filles comme Agathe ou Joan peuvent aussi mélanger du Chanel et du H&M. Il fallait donc «doser». ça a été tout le talent de notre costumière de travailler sur ces nuances.


Et la musique ?


Géraldine Nakache : Hervé est un grand mélomane, il connaît presque tout. Moi, j’ai un côté «Céline Dion» qui est moins intéressant pour une B.O de film ! Hervé, lui, est constamment à la recherche de nouvelles mélodies. Lorsqu’on écrivait le scénario, on indiquait les musiques afin de pouvoir donner une idée de notre univers. On aimait tous les deux le groupe The Streets et sans même nous consulter nous savions que c’était la «couleur» du film.

Hervé Mimran : C’est un mélange entre le hip hop et la pop anglaise. Nous avons rencontré Mike Skinner, le leader du groupe, qui était prêt à faire la B.O. Mais pour des raisons de calendrier, The Streets n’ont pas pu se libérer. Nous avons finalement pris plus de titres que prévu et fait composer des thèmes plus précis pour certains moments du film.


Géraldine Nakache : Un autre groupe, Fantastic Nobody, a créé toutes les musiques des lieux parisiens. Effectivement, la musique (surtout dans les lieux branchés) est un détail qui compte. Comme dans le concept store parisien que nous avons recréé à l’image de la boutique «Colette» avec l’aide de notre accessoiriste Nicolas Raffy qui a dû utiliser des objets «collectors» de sa réserve personnelle !


Sans parler de message, avez-vous voulu faire passer quelque chose sur la société d’aujourd’hui : le contraste entre la société de consommation et celle qui existe de l’autre côté du periph’ ?

Hervé Mimran : S’il devait y avoir un message intrinsèque c’est : dans «tout ce qui brille» méfions-nous du vernis. Pourtant notre volonté n’est ni politique, ni militante. C’est un constat sociétal : il y a toujours eu des gens plus privilégiés que d’autres et, depuis toujours aussi, les moins privilégiés aspirent à l’être plus. Mais chaque milieu a ses failles et ses bons côtés. Quand Ely emménage enfin à Paris dans le XX éme arrondissement, finalement elle s’ennuie. Elle a un métro en bas de chez elle, mais il ne lui sert pas à grand-chose.

Géraldine Nakache : Dans ce film, on raconte ce que l’on connaît mais ce n’est pas un documentaire. Il montre juste d’où l’on vient : de ces banlieues où il ne se passe pas grand-chose, et on parle principalement d’une histoire d’amitié. La vraie. Celle qui dure.


Géraldine Nakache et Leïla Bekhti chantent Véronique Sanson


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